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à une feule loge, à deux valves, contenant plu-
fieurs femences ovales.
Cette plante croît aux environs de Canton, dans
la Chine, aux lieux incultes. O ( Lour. )
* Ricotia (tenuifolia) fol iis fubbipinnatifidis ,
linearibus ; calicibus câuleque .glaberrimis. Smith,
in Sibth. Flor. græc. 2. pag. 17, & Flor. græc.
tab. 630. In Ciliciâ. ■
RIDAN. Adanfon, fous cette dénomination, a
établi un genre particulier , auquel le coreopfis al-
jernifolia de Linné a fervi de type.
RIEBBE : variété de rave cultivée dans la
Vendée. ( Voyez Radis.)
R1ÈBLE. ( Voyez RÈble, Suppl.)
RIEDLEA. (Voyez Ried'lée, Suppl.)
RIEDLEE dentée. Riedlea ferrata. Vent.
Riedlea foliis alternis, ovato-cordatig 3 ferraiis ;
fiorib usfpic ato-fubverti ciliatis. (N .) — Illuitr. Gen.
Suppl. Cent. 10.
Riedlea ferrata. Vent. Choix des Plant, pag. &
tab. 37.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes,
polypétalées, régulières, de'la famille des
malvacées (Jujf.), de celle des hermannies (f'ê/u.);
qui a des rapports avec les me loch fa, & qui comprend
des herbes exotiques à l'Europe, à feuilles
alternes, munies de ftipules; les fleurs difpoféés
par vertïcilles en un épi terminal,
Le caraélère effentiel de ce genre-eft d’avoir :
Un calice double j /’extérieur a trois folioles trgx-
étroites; l'intérieur plus court, campanulé, a cinq ?
dents y cinq pétales $ cinq filamens réunis en un tube ■
cylindrique ; un ftyle a cinq découpures j une cap fuie
a cinq valves 3 a cinq loges monofpermes ; un réceptacle ,
çentral. '
Obfervations. Ce genre, dit M. Ventenat, fe
diftingue du melochia par fon calice doubles par
fes étamines dont les filamens font réunis, non en
un fimple godet, mais en un tube cylindrique, &
par fes femences attachées à un placenta -central.
Si le calice extérieur ne faifoit point partie du caractère
générique, on pourroit, d’après la réunion
des filamens en cylindre & le placenta-central, y
rapporter le melochia çoracafana de Jacquin.
Le riedlea doit appartenir à la famille des her-
mannies, établie par M. Ventenat dans le Jardin
de la M aimai fon 3 pag. 91. Elle eft compofée des
genres de la première feétion des tiliacées & de
peux des malvacées, dont l’embryon eft pourvu
d'un périfperme, tels que les kugonia, melochia ,
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fierculia, & c. Elle tient le milieu^entre les malvacées
8c les tiliacées, & lie enfemble ces deux
familles. En voici les caractères les plus faillans.
M a l v a c é e s : étamines monadelphes 5 embryon
à lobes froncés} périfperme remplacé par un mucilage
qui s’ infinue entre les replis des lobes de
l’embryon.
Hermannies : étamines monadelphes; embryon
au centre d’un périfperme farineux.
T iliAcf.es : éramines diftinCtes} embryon au
centre d’un péiifperme charnu.
La plante dont il s’agit ici eft vivace , herbacée,
a fie z fembable par fon port au melochia hirfuta.
'Ses tiges font droites, velues, rameufes, hautes
de deux ou trois pieds} fes rameaux alternes,
garnis de feuilles alternes ,pétiolées, ovales, en
coeur, aiguës, longues d’environ quatre pouces,
larges de deux & plus, très-velues, inégalement
dentées en feie} lesftipules étroites, lancéolées,
ciliées, velues en deflous} les fleurs foli.taires..ou
prefque verticillées, prefquè fefliles^ difpoféés en
un épi terminal, alongé, interrompu} dès braCtées
oppofégs, femblables aux ftipules. Chaque fleur
offre:
i°. Un calice double, très-velu, perfîftant} l’extérieur
à trois folioles étroites, linéaires, aiguës,
prefque de la longueur des feuilles} l’intérieur
plus court, campanulé, à cinq dents. .
■ i Q. Cinq pétales onguiculés} les onglets jaunâtres,
delà longueur du calice} les lames en ovale
renverfé, parfemées dè veines nombreufes.
30. Cinq étamines monadelphes, plus courtes
que la corolle} les filamens réunis en un tube cylindrique
} les anthères ovales, à deux loges.
4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, très-velu, à
cinq filions} le ftyle divifé à fa partie fupérieure
en cinq découpures linéaires, pubefeentes.
Le fruit eft une capfule entourée par les calices,
de la groffeur d’un pois, brune, très-velue, à
cinq valves, à cinq loges monofpermes} les valves
bifides; un placenta.central, pentagone à fa bafe,
puis cylindrique} l’embryon farineux ; la radicule
inférieure} les cotylédons orbiculaires, foliacés,
courbés tranfverfalement.
Cette plante croît à Porto-Ricco. if ( V. f ) .
R1MBOT. Oncoba. Illuftr. Gen. tab, 471 , on*
coba fpinofa3 n°. I.
RINDERA. Genre de Pallas, réuni au cyno-
glojfùm s qui n’en diffère que par fes femences plaines
& liftes. ( Voyez Cynoglosse , n°. 6.)
RINOREA. ( V o y e z R în o r e ) Illuftr. Gen?
tab. 134 , rinorta guïarunfis , 1°. 1.
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RIPIDIUM. Genre de Bernhardi, in Sckrad.
Journ. 1800. vol. 1. pag. 117- tab. 1. fig.
Yacroftichum dichotomum Linn. 3 fchiz&a Smith.
( Voyez Acrostique , Suppl. n°. 53. )
RIPOGONE. Ripogonum. Illuftr. Gen. tab. 2^4*
ripogonum feandensy n°. I.
Obfervations. Ge genre eft très -voifinides fmilax ,*
il en diffère par fes fleurs hermaphrodites, par fes
calices accompagnés de deux b radiées; D après
Rob. Brown, l'ovaire eft à trois loges monofpermes}
le ftyle très-court} le ftigmate à trois lobes^
obtus.
E s p è c e s .-
1. Rtpogone grimpante. Ripogonum fcandens.:
Didl. n°. 1.
Ripogonum (parviflo'rum) caule inermi, foliis op-
pofitis, racemis divifis , perianthio antheris 5-6-ies
bfeviore. Brown , Nov. Holl. 1. pag. 293.
• 2. Ripogone blanche. Ripogonum alburn^ Brown.
Ripogonum caule aculeato , ràmuhs inermibus3 foliis
alternis feu oppofitis ternifve > racemis indivi-
fis t perianthio antheris parum longiore. Brown, Nov.
Holl. I , pag. 293.
Cette efpèce diffère de la précédente par fes
tiges pourvues d’aiguillons,mais quin exiftentpas
fur les rameaux. Les feuiiles font alternes, oppo-
fées ou ternees, veinées, réticulées, foutenues
par des pétioles tors. Les fleurs font difpoféés en
grappes axillaires, terminales, (impies 8c non com-
pofées; le calice à fix divifions étalées, égales,
. caduques, accompagné en dehors de deux brac- |
tées} les anthères un peu plus courtes que les divifions
du calice } elles font, dans l’efpèçe précédente,
cinq à fix fois plus courtes.
Cette planté croît à la Nouvelle - Hollande.
( Brown.)
RIPOGONUM. ( Voyez Ripogone.)
RIQUEURIA. ( Voyez RiQueure. ).
RITTER A. ( Voyez PossiRE , Ditt. & Suppl.)
• RI VACHE LAITEUX ouDES MARAIS :nom
que l’on donne au fetinumpalufire Linn. On nomme
\ .aufii Riv ACHE SAUVAGE , le felinum filvefire
Linn.
RIVINA. (FbyqRiviNE.) Illuftr. Gen. tab.81.
fi?. 1 , rivina humilis, n°. I } — fig. 2 & Curtis,
Magaz. tab. 1781 , rivina levis , n°. 2.
* Rivin'a ( pUrpurafcens) racemis fimplicibus, flo-
ribus tetrandris'’ foliis ovatis, glabris , ciliatis • pe-
tiolis pubefeentibus. Willd. Enum. 1. pag. 17^*
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Schrad. Catal. Hort. Goett. Habitalio ignota. fy
Similis rivina levi , fed petiolis pubefeentibus , foins
tenuiffime ciliatis, & fioribus ante explicattonem
' rubicundis diverfa.
RIVULARIÀ. ( Voye\ Rivu la iRE ^ DW., &
B at rach o sperme, Suppl. ) M. Decandolle y
réunit Yelva Lubrica , il9. 39*
RIZ. Oryza. Illuftr. Gen. tab. 264, oryzafativa,
n°. 1.
Obfervations. i° . Je n’ai point parlé des nombreufes
variétés du riz, qui rentrent, par fuite de
culture, les unes dans les autres, & appartiennent
toutes à l’efpèce commune 5 elles font barbues ou
non barbues} les arêtes font plus ou moins longues
} les femences varient par leurs formes, leurs
couleurs} elles font ovales, elliptiques, alongées y
prefque rudes,- quelquefois très-courtes, brimes,1
noirâtres ou blanches , &c.} mais il en eft une
donc on a béaucoup parlé , qui a été eflayée en
France, & dont on n’a pas encore pu* obtenir
de réfultat fatisfaifant ; c’eft \e riz fec, ou riz
de montagne. Poivre en avoit introduit la .culture
à l’Ile-de-France. Je vais rapporter ici ce
qu’il en dit.
« Parmi les variétés de riz que cultivent les
Cochinchinois, il en eft deux qui portent le nom
de riz J'ec > c’eft-à-dire, qui croifient dans les
terres fèches, & qui ne demandent, comme notre
froment, d’autre eau que celle de la pluie.
L’une de ces efpèces a le grain blanc comme la
neige; lorfqu’il eft cuit, il eft très-vifqueux*
on l’emploie à faire différentes pâtes, telles que
le vermicelle. Ils font l’un 8c l'autre un grand objet
de commerce pour la Chine} on ne les cultive
que fur les montagnes &c les coteaux , après avoir
donné à la terre une façon avec la bêche. On le
fèrrie comme nous femons notre froment, vers
les premiers jours de janvier, temps auquel finit
la faifon des pluies : il n*eft pas tout-à-rait trois
mois en terre, & il rapporte beaucoup.
» Je fuis fondé à croire que la culture de ce
grain précieux réufliroic en France s'il nous étoit
apporté. En 1749 & en 1750 je traverfai plufieurs
fois les montagnes de la Coçhinchine où ce riz fe
cultive} elles font très-élevées, 8c la température
de l’air y eft froide. J'y obfervai, au mois de janvier
1750, que le riz:étoit très-vert, & avoit
plus de cinq pouces de hauteur, quoique le thermomètre
de Réaumur ni fû t, fur le lieu, qu’à
trois degrés au^de(fus du point de la congélation.
« J'importai à notre Ile-de-France quelques
quintaux de ce grain qui fut femé avec fuccès, 8c
rapporta plus que n’auroit fait aucune efpèce du
pays. Les colons reçurent mon préfent avec d’autant
plus d’empreftëment, que ce riz, qui eft plus
fécond 8c de meilleur goût, n’a pas befoin d’inon