
ghcatis ; fpadice fpatham cucullato-ovatam âquante.
WiJJd. Spec. Plant. 4. pag. 490.
Arum (grandifolium) caulefcens, radicans, foliis
cordato-haftatis , acutis ; petiolis teretibus. Jacq.
Hort. Schoenbr. 2. pag. 34. tab. 189.
Ses tiges font droites, cylindriques, au moins
longues de deux pieds, rameufes & radicantes ?
fes feuilles fort amples, alternes, fagittées, en
coeur, longues d'un à deux pieds, de moitié moins
larges, aiguës, coriaces, portées fur des pétioles
cylindriques, longs d’environ un pied, canaliculés
àleurbafej les pédoncules axillaires, uniflores,
géminés ou ternés, droits, longs d’un pouce ? la
fpathe longue d’environ quatre pouces, un peu
ovale, arrondie & un peu acuminée à fon fom-
met, rougeâtre à fa bafe interne j le fpadice cylindrique
, de la longueur de la fpathe, couvert à fa
partie inférieure de piftils verdâtres , & puis, juf-
qu’à fon fommet, d’étamines blanchâtres? les ftig-
mates peltés, dentés & ciliés à leurs bords.
Cette plante croît aux environs de Caracas , fur
les rochers & fur les arbres, I) (Jacq.)
8. Pédiveau à feuilles ternées. Caladium tri-
pprtitum. Jacq.
Caladium caulefcens , radicans , foliis ternatis s
petiolis nudis ', fpadice fpatham cucullato-ovatam
aquante. Willd. Spec. Plant. 4. pag. 491.
Arum (tripartitum) caulefcens , radicans, foliis
tripartitis. Jacq. Hort. Schoenbr. 2. pag. 33. tab.
290.
Cette efpèce reflemble au caladium auritum par
fes feuilles prefqu’à trois folioles adhérentes à
leur bafe, mais les deux latérales non auriculées
par un appendice foliacé, fitué à leur bafe ? les
pétiole1- point ailés. Les pédoncules font folitaires,
droits, axillaires, uniflorés? fes fleurs reflem-
blent à celles de Y arum grandifolium. Ses tiges
font foibles, noueufes, fouvent torfes, longues de
plulîeurs pieds, radicantes à leurs noeuds.
Cette plante croît fur les rochers des montagnes
& fur le tronc des arbres , aux environs de
Caracas.0T> (Jacq.)
* Efpeces douteufes ou moins connues.
* Caladium (acre) acaule, foliis peltads, cor-
datis 3 fpadice ufque ad apicem obtufiufculum antheri-
fero 'mucronulove, brevijjimo , nudo ; fpathâ lançeo-
lata , dimidio breviore. Brown , Nov. Holl. I .
pag. 336.
Elle reflTemble beaucoup à Y arum efculentum
Linn., dont elle ne diffère que par le fpadice couvert
d’étamines jufqu’au fommet. On né peut
guère la conlidérer que comme une Ample variété.
* Caladium ( macrorhizon) fut acaule, foliis profunde
cordatis, répandis. Brown-, Nov. Holl. 1. c.
C ’eft Y arum macrorhizon de Linné , la variété /s de
Y arum muCronatum, Lam. DiCt. n°. 20. ( Voyez.
Gouet. ) M. Brown foupçonne que cette plante
doit appartenir aux caladium , très-bien repréfen-
tée par Herman, Paradif. tab. 7 3 , & par Rum-
phe, Amboin. 5, tab. 106 , mais dont la fpathe &
le fpadice figurés féparément appartiennent peut-
être à une autre efpèce.
* Caladium (belophyîlum ) acaule, foliis fagit-
tatisy acuminatis ; lobis Bafeos approximatif 3 acumi-
natis. Willd. Enum. 2. pag. 987.
Cette plante a les plus grands rapports avec le
caladium fagittifolium ; elle en diffère par les pétioles
& par la côte principale des feuilles & des
lobes de couleur verte & non violette ? les veines
plus petites & difpofées différemment; les lobes
des feuilles rapprochés non divergens, acumi-
nés & non obtus. Les fleurs n’ont point été ob-
fervées. Son lieu natal n’eft pas connu. D
* Caladium (lacerum) caulefcens , radicans , foliis
cordatis, finuatis. Willd. Spec. Plant. 4. pag.
491. — Arum lacerum Jacq. In arboribus ad Caracas.
f) Flores ignoti.
* Caladium ( arum cucullatum ) ereftum , foliis
peltatis , cordatis ; auriculis incuitatis. Lour. Fior.
coch. 2. pag. 656. — Perf. Synopf. 2. pag. 575.
Cette plante paroît devoir être rangée plutôt
dans ce genre, que parmi les arum. Son fpadice eft
court & porte des fleurs femelles à fa bafe. Ses
tiges font droites, garnies de feuilles peltées, en
coeur ? les oreillettes creufées en capuchon. Elle
croît aux environs de Canton. D ?
PÉDONCULE , PÉTIOLE. Dire que le pédoncule
eft aux fleurs ce que le pétiole eft à la
feuille , qu’il en eft le foutien, c’eft indiquer
plutôt que définir un organe particulier, & qui
ne feroit, en ce fens, qu’une tige partielle. C ’eft
l’idée que Linné en préfente. Pedunculus, truncus
partialis elevans f uftificationem nec folia ( Phil.
bot. pag. 40)? mais le pédoncule çonfidéré phy-
fiologiquement, je veux dire relativement à fon
organisation & à fes fonctions, eft un organe différent
du pétiole , non pas feulement parce qu’il
fupporte une fleur & non une feuille , mais par
une organifation qui lui eft propre. En effet, le
pétiole eft un faifceau de fibres qui s’écartent à
leur fommet, fe prolongent & fe divifent en ramifications
nombreufes, toujours de plus petites en
plus petites, & forment ce que les botaniftes ont
nommé les nervures & les veines des feuilles,
dont l’intetvalle' eft occupé par le parenchyme ou
tiffu cellulaire, qui exiftoit pareillement entre les
fibres du pétiole, mais d’une manière très-ref-
ferrée : ainfi, lorfque le petiole fe développe en
feuille, il n’éprouve d’autre changement qu’une
plus grande dilatation? fes fibres font plus écaïr
tées fon parenchyme plus abondant. Il n’en eft
pas de même du pédoncule : il donne naiflance à
des organes d’un ordre très-différent? il eft ordinairement
plus ou moins renflé à fon fommet ,•&
ce renflement eft un réceptacle qui foutient & d ou
fortent les parties de la fructification,-alimentées
par ies fucs qui leur parviennent au moyen dfcs
vaifleaux contenus dans le pédoncule. Ces fucs ne
peuvent plus être les mêmes que ceux qui coulent
dans les pétioles, ou s’ils font tels, ils changent
de nature dès qu’ils arrivent dans le réceptacle, &
qu’ils pénètrent dans les organes de la fructification
? vérité inconteftable & fuffifamment démontrée
par les fubftances particulières & fouvent différentes
qui exiftent dans le calice, la corolle, les
parties fexuelles, dans le pollen des anthères, &
plus particulièrement dans les fruits, fubftances
qu’il eft rare de retrouver dans les autres parties
des plantes.
Ne feroit-il pas contraire à toutes les obferva-
tions de fuppofer une identité d’organifation dans
les parties des plantes qui fourniffent des produits
différons? Il y a donc modification ou diverfité
dans les organes : c’eft un fait que nous fommes
forcés de reconnoître, quoiqu’il ne foit pas en
notre pouvoir d’enafligner les caufes? les meilleurs
microfcopes ne nous permettront jamais de pouvoir
diftinguer que d’une manière très-vague &
peu certaine, les modifications des organes d’ou
réfulte celle des fubftances végétales. Il ne faut
peut-être que la forme particulière d’un organe
dont l’ouverture eft plus ou moins élargie ou ref-
ferrée, arrondie, anguleufe, droite ou en fpirale,
pour donner à la fève qui y pénètre, une nature
particulière ? la forme des vaifleaux propres ou
féveux, plus larges ou plus étroits, interdit dans
les uns l’entrée à certains principes élémentaires
qui font admis dans d’autres. Le caractère des
pores corticaux peut encore avoir, dans les mêmes
circonftances, une grande influence? dès-lors l’ab-
fence ou la préfence de certains fluides très-fub-
tils change néceffairement la nature des fubftances
contenues dans les organes; mais cette modification
dans des organes fi délicats échappera toujours
aux obfervations. M. de Beauvois, dans un
Mémoire très-intéreflant qu’il vient de publier fur
la forme du canal médullaire & fur fon influence
dans la difpofition des feuilles , me fournit la
preuve que cette idée n’eft pas dénuée de fondement.
Il a remarqué que, dans les végétaux ligneux,
l’étui médullaire étoit triangulaire dans les plantes
â rameaux trichotomes, portant dés feuilles rapprochées
trois par trois ? qu’il étoit anguleux dans
les arbres à feuilles verticillées ou éparfes; rond
ou ovale dans les arbres à rameaux ou à feuilles
oppofées, &c. Combien cette diverfité de formes
ne doit pas avoir d’influence dans les organes où
coulent les fucs nourriciers !
Sans m’arrêter.plus long-temps au développement
d’une idée que je foümets aux obfervations
des naturaliftes , je reviens aux caractères du pédoncule
, qui eft évidemment, d’après ce que j’ai
expofé plus haut, un organe très-diftinCt, mais
difficile à bien caraCtérifer, J’ai déjà remarqué que
le pédoncule étoit allez généralement renflé à fon
fommet? il l’eft encore très-fouvent à fon point
d’infertion : c’eft probablement dans cette partie
que les fucs nourriciers reçoivent une modification
particulière en pa fiant des rameaux dans cet
organe? mais l’ ufage que l’on fait de cette expref-
fion n’eft peut-être pas toujours très-exacle. Bien
fouvent on donne 1$ nom de pédoncule à la prolongation
d’un rameau terminé par une fleur, tantôt
à une tige privée de feuilles. 11 me femble qu’on
ne devroit confidérer effenti elle ment comme un
véritable pédoncule que la partie des tiges ou des
rameaux qui offriroit un changement particulier
dans fon organifation ? autrement ce ne fera plus
qu’un prolongement de la tige, ou des rameaux dépouillés
de feuilles. Dans ce cas le pédoncule, car
il doit toujours exifter , félon moi, fera alors très-
court , prefque réduit au fimple réceptacle de la
fleur. Il en eft de même du collet de la racine ou
du noeud vital, à peine fenfible dans certaines
plantes, plus apparent dans d’autres, prolongé,
dans les fougères & les palmiers, en une tige dont
il n’a que l’apparence & non les caractères.
Les fleurs offrent a fiez fouvent des écarts qui
étonnent, &.qui fe préfentent comme autant de
monftrüoficés : tantôt le calice fe convertit en
feuilles, les filamens des étamines en pétales ;
tantôt ces fleurs font prolifères : du calice de la
même fleur en fortent plufîeurs autres j ou feffiles,
fafciculées, ou portées elles-mêmes fur un pédoncule;
quelquefois ce ne font que des paquets foliacés,
des groupes informes. De femblables acci-
dens & autres ont lieu pour le fruit, pour les différentes
parties des fleurs. Dans tous ces cas il
feroit très-important d’examiner, autant qu’on l'e
pourroit, l’érat anatomique du pédoncule. Je fuis
très-porté à croire que ces accidens font dus à
quelques changemens particuliers dans fon organifation
, foit à fon infertion , foit au bourrelet qui
le termine, dans des vaifleaux ou plus lâches ou
obftrués,'qui s'oppoferoient alors au paflage de
certaines liqueurs & s’ouvriroietit pour d’autres.
Ces confidérations me paroifltnt d’un grand intérêt
pour ceux qui s’occupent de recherches phy-
fiologiques.
La nature , dans fes productions , réunit l’élégance
des formes à l ’utilité des organes, & prefque
toujours ce qui n’eft qu’un agrément pour nos
yeux, eft, dans la plante, une nouvelle perfection
pour la conduire plus fûrement au but de fa création.
C ’eft ainfi qu’après avoir difpofé les pédoncules
de manière à ce qu’ils puiflent recevoir dans
leurs canaux ces liqueurs deftinées à former dans la
corolle des parfums balfamiques, dans les étamines