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dation3 & qu'étant fur la terre quinze ou vingt
jours de moins que les autres, il peut être cueilli
avant la faifon des ouragans-, qui emportent très-
fouvent les moiffons des autres efpèces de riz.
Ceux-ci font plus tardifs; ils demanderojent des
inondations, que le peu d'intelligence des cultivateurs
n’a pas permis jufqu'à ce jour de leur donner.
. ” P y avoit lieu d'efpérer que l'avantage attaché
a la culture du riz fec engageroit les colons à
le cultiver précieufemeut, & que de l’Ile-de-
France il auroit pu facilement nous être apporté
Par la fuite ; mais j’ai tenté en vain d’en tirer de
eetteîle ; les colons à qui je me fuis adreffé n'ont
pu m’envoyer que du riz commun qui demande de
- 1 eau 8c de la chaleur. La culture du riz fec a été
abandonnée. *> :
. if* Loureiro a indiqué la plupart des variétés
de riz naturelles a la Cochinchine, 8c qui y font
.cultivéçsj elles avoient été déjà mentionnées,
mais non figurées par Rumphe. Je me bornerai à
les rapporter ici avec les notes caraétériftiques de
cet auteur. r-rT
* Ory^a (communiffima) culmus 4-pedalis 1 pa-
nicula fpicatâ y fpicis plerumque fimpliçibus) fruffîus
pblongusypallidus; arijlis longis. Lour. Flor. cochin.
I. pag. 267. — i^y-faara.Rurnph. Amb. y. p.198.
C elt une des variétés du riz commun ; il ne
mur.it que fept à huit mois après qu’il a été feméy
il croit dans les lieux marécageux: l’eau un peu
faumâtre l’altère ; plus faumâtre, elieie fait périr.
* Ory%a ( præcox) culmus. tripedàlis | particula
fpicatâ, fpicis ramofis y fruclus turgidus yfufp-ruberjrj
p ri fi i s brevioribus. Lour. 1. c. — Pady-djiji. Rumph.
Amb. y, pag. 1-9.8; -
On le recueille au bout de quatre mois ; il croît
également dans les marais ,8c les eaux faumâtres.
Ses tiges font moins élevées que celles de l’efpèce
précédente; fes paniculesplus ramifiées; fes grains
renflés, d’un brun-rouge; fes barbes plus courtes.
' * Orypa ( montana ) culmus tripedalis, tenuior,
f r u B ù s Ipngiufculus , arifiis omnium longijfimis.
Lour.l. c. Paçly-baggea. Rumph. Amb. y. p. 198.
Il eft ici queftion probablement de ce riz de
montagne tant vanté. Ses tiges font grêles ; fes grains
alongésj fes barbes très-longues. On le cultive
lur les montagnes & dans les lieux arides. S’ il eft
trop long-temps inondé , il pourrit ; l’eau falée le
fait périr.
* Ory^a (glutinofa) culmus quadripedalis, folia
laliora, flavefentia ; paniçula magna , arifiis brevioribus
y fem.cn . ohlongum , majufculum, glutinofum ,
plerumque albijfimum. Lour. I. C.
Qryça glutinofa , Bras-pulu. Rumph. Amb. y.
pàg. £9.1. — Berg. Mat. me die. pag. 294,
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Cette efpèce croît également dans les lieux fecs
& aqueux. Ses tiges font hautes de quatre pieds ;
les feuilles larges, d’un vert-jaunâtre; fa panicule
grande ; fesbavbes très-courtes ; fes femences alon-
gées, affez grandes , glutineufes, ordinairement
très-blanches. Il en exifte une variété dont les femences
font très-noirès,-plus favoureùfes; elles
font aufti quelquefois d’un brun-rougeâtre. Ce riz
eft d'une faveur plus agréable, mais il fe digère
plus difficilement, d ou vient qu’il eft plus fou-
vent employé à la nourriture' des animaux domef-
tiques. La liqueur vineufe qu’on en retire, eft plus
agréable 8c plus douce que celle des autres ef- .
pèces.
3°* M. Defvaux, dans le Journal de Botanique,
a préfenté le cara&ère abrégé de quelques-unes
des principales efpèces de riz çultivé / qu’il dif- ’
tingue en barbues & non barbues.
* Variétés barbues.
Ory\a fativa (et pubefcens ) glumellis pubefcenr
tibust arifia mediocri. Defv. Journ. bot. 3. pag. 76.
Cultivé dans l’Italie.
A Rubribarbis ) glumellis fublancçolatis, pubef-
centibusy arifiis rubris. Cultivé dans l’Amérique
Septentrionale. '
y. Marginata) glumellis fubglabris , dorfo pilo-
fiufulis 3 elongatis y arifiis medioçribus. Cultivé dans
l’Inde.
Elongata ) glumellis g!abris, lirpearibus y fpa*
thellâ fuperiori mucronatâ. Cultivé au Bréfil. f
* * Variétés non barbues.
6. Denudata ) glumellis muticis y fubvillofis, ob-.
longis y mucronatis, Cultivé en Italie.
Sorgoidea ) mutica , glumellis breviffimis ,/
fublenticularibus, pilofiufculis. Cultivé dans l’Inde.
.Su i t e d e s e s p è c e s .
2. Riz a larges feuilles. Ory^a latifolia.DeCv.
Ory^a fol iis làte linearibtis, ftaminibus tribus,
Kunth, in Humb. & Bonpl. Nov. Gen. & Spec. 1.
pag- I9JOryça
caule elatoj foliis lànceolods , acutis , gla-
berrimis y ligulâ oçcultatâ, brevijjimâ; paniçula laxi?,.
maximây ramis venicillatis y glumellis pilofis | ova-
tis y minutis. Defv. in Journ. bot. 3. pag. 77.
A rrozil l6 incolàrum.
Ses tigçs font droites, hautes de quinze â dix-
huit pieds, -garnies de feuilles linéaires, tièsrlar-
ges , planes , glabres en deflfus, rudes en dt flous,
ftriées, ciliées 8c denticulées à -leurs bords, fnàr- ‘
quees
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quéesde vingt-une à vingt-cinq nervures faillantes; ;
les gaines glabres, ftriées ; une languette courte, arrondie,
lanugineufe à fes bords ; une panicule lâche,
très-ample » terminale; les rameaux étalés, verticil-
lés,rudes, (triés, ainfi que le rachis; les verticilles
lanugineux; les épillets pédicellés, longs de deux
lignes; les valves calicjnales prefqu’égales, rudes,
fubulées ; celles de la corolle quatre fois plus longues,
coriaces., rude.s, réticulées; l’inférieure
dènticulée & ciliée fur fa carène, munie à fon
fommet d’une arête droite, rude, cinq ou fix fois
plus longue que les valves; trois étamines; les
ltigmates plumeux & violets.
Cette plante croît naturellement aux lieux
chauds & humides de la Nouvelle-Grenade , fur
les rives du fLuve de fa Magdeleine , proche Té-
«îériffi^, Mompox & Garapatas. 7f ( Kunth
RiZOA. ( Voyei Rrzot. )
R1ZOLE. Ory^opfis. Diétionn. — Pal.-Beauv.
Agrpft. pag. 19. tab. 6. fig. y.
ROBERGIA. Ce genre eft le même que le rou-
rea d’Aubier. ( Voye\ Rourelle , Ditt.)
ROBERTI A. ( Voyei Koellea & Robertie ,
Suppl. )
ROBERTIE dent de lion. Robertia taraxacqides.
De c and .
Robertia feapo fubnudo, glabro y foliis radicalibus
runcinaiisy glabenimis. (iSu) —' DcÇ. Flor. tranç.
§jppl.
Scriola taràxacoides. Loif. Flor. gall. pag. y 30.
tab. 18.
Ce g nre a été féparé des férioles, à caufe de fes
aigrettes fefitles & non pédiceUées ; il diffère des
leontodon, ayant le réceptacle garni d’écailles, &
nn calice (impie; des porcefles par les écailles du
calice non imbriquées & toutes les aigrettes fef-
fiies, d’où réfuite le caractère effentiel, qui eon-
(ifte dans:
Un calice compofè d un feul rang de folioles égalesy
les femences entre mêlées a écailles , & toutes couronnées
d'une aigrette fejfiie 3 plumeufe y les poils un peu
membraneux a leur bafe.
Cette plante, glabre fur toutes ft s parties, ref-
femble par fon port à quelques-unes d-,s variétés
du leontodon y & au feriala stnerfis. Toutes fes
feuilles font radicales, pétiolées, roncinées; les
lobes inférieurs étroits, aigus, recourbés du côté
de la bafe 5 le lobe terminal plus grand , ovale ou
<un peu échancté à.fa bafe en forme d$ deux petites
oreilletces aiguës. Les hampes font longues
de deux ou trois pou-' es, nues ou chargées d’une
a deux folioles linéaires, fore petites, Cesharopes
Botanique. Supplément. Tome IV.
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fe terminent par une fleur jaune, aflTez petite; un
feul rang de folioles au calice; les écailles dy réceptacle
membraneufes, de la longueur 6c de la
forme de celles du calice»
Cette plante croît dans l’île de Corfe & dans la
Ligurie orientale, if ( Dccand. )
Nota. M. Mérat, dans, fa Flore des Plantes des
environs de Paris, a employé le nom de robertia
pour Xhelleborus hiemalis Linn., genre qui avoit
déjà été établi par Boerhaave, fous le nom de
koella y adopté par Adanfon. (Voy*i Koella ,
Suppl. )
ROBIN DÉCHIRÉ : nom vulgaire , d’origine
anglaife , du lychnis fios cuculi Linn.
ROBINET. Ce nom s'applique au lychnis dioica
Linn.
ROBINIA. ( V o y e i Ro b in ie r .)
ROBINIER. Robinia. Illuftr. Gen. tab. 606,
fig. 1 , robinia pfeudoacacia, n°. I ; — fig. 2, robinia
dubia, n°. 17.
Obfervalions. 1°. J'a vois annoncé que le robinia
coccinea Aubl. ap^artenoic" à' un autre genre. Il
fe trouve décrit dans ce Supplément, à l’article
Ormo s ia.
2°. LQ robinia guineenfis , Willd. Enum. Pbnt. ,
eft le cytifus hifpidus du même, 8c Suppl. n°. i 3.
5°. On rrouve les efpèces fuivantes figurées
dans YHifioire des Arbres de l’Amérique de Miehaux
fits : robinia pfeudoacacia , n°. I , vol. I , tab. I ; —
viftofa y «Sa 2 , tab. -2. M. Palifot de Beauvois a
donné la figuré du robinia violaeea , n°. 3 , Flor.
d’Ovare 8c de Benin, vol. 2. pag. 27. tab. 76.
40. he robinia fiava de Loureiro a été mentionné
dans ce Supplément, à l'article C a r a g a n a »
yp. On cultive dans les jardins une varie'té du
robinia pfeudoacacia , fous le rom de robinia incr-
misy qui eft peut-être une efpèce diftin&e. Elle
n’a point d’épines, & s’élève beaucoup moins;
elle eft furtoyc remarquable par fes rameaux inclinés
8c exttêmement touffus : on en forme des
ombrages impénétrables aux rayons du foleil.
(Desfont.) M. Decandolle en cite deux autres
variété» qu’il appelle :
A. Robinia pfeudoacacia ( tortuofa ) ramis tor-
tuofis, y foliifque undequaquê verfis & infiexis. DéC.
Catal. Monfp. pag. 136.
B. Robinia ( umbracuüfera) inermis, ramis bre-
yïbus y in cymum denfam fub rotund a m difpofitis y fo-
liisimpari-pinnatis , numerofiffimis, Decand. 1. c. —
Robinia inermis. Dum.-Ççmrf. Rot. cuiç. 6. p. 140.
i Yulg, acacia parafai Ssss