
94. O xalide tomenteufe. Oxalis tomentofa.
Did. 4. n°. 31.
Oxalis acaulis y fcapo unifioro y petiolorum longitudine
; foliis digitatis; foliolis lanceolato-cuneifor-
mi bus 3 emarginadsy fiylis ftaminibus interioribus
longioribus. Willd. Spec. Plant. 2. pag. 803. n°. 96.
pag. 119. tab. 81.
La corolle eft blanche ou un peu jaunâtre; les
filamens intérieurs hériftes; les ftyleS hériftes, plus
longs que les étamines intérieures. ( Voye[ Di&. 4.
n°. 31.)
95. Oxalide dîgitée. Oxalis digitata. Hort.
Parif.
Oxalis caule inferne nudo ; foliis fubverticillatis 3
digitatis; foliolis linearibus3 anguftijfimisy fubquinis3
apice uniglandulofis y pedunculo unifioro. (N.)
fi. Eadem y fçliolis linearibus 3 latioribus , feptenis.
(N .)
Oxalis (flava) acaulis, fcapo unifioro , foliorum
longitudine ; foliis digitatis 3 linearibus , canalicula-
tis y acutis ; fiylis fiaminïbus eladorïbus brevioribus.
Willd. Spec. Plant. 2. pag. 804. — Jacq. Oxal. n°. 93. pag. 1 16 . tab. 73. ? An Linn. Spec. ?
Cette efpèce a des rapports avec Yoxalis poly-
phyllaj elle en diffère par la difpofition des folioles
plus nombreufes & feflîles à l’extrémité d’un
pédoncule commun. Les bulbes (ont brunes^ ovales
j les tiges droites , baffes, grêles, nues à leur
partie inférieure , munies feulement de quelques
écailles alternes, à moins que cette portion ne
foit confidérëe comme faifant partie de la racine.
A l’extrémité fupérieure font placées plufieurs
feuilles prefque verticillées , pétiolées, digitées,
compofées, dans la variété <«, de cinq folioles
glabres, très - étroites, longues d’environ un
pouce., terminées à leur fommet par une feule
glande. Dans la variété £, elles font linéaires , au
moins deux fois plus larges, au nombre de fept ;
les pétioles longs de fix lignes ; les pédoncules
Amples, très-glabres, droits , uniflores, deux fois
plus longs que les pétioles} le calice glabre, à
cinq folioles lancéolées. La corolle m’ a paru d’un
bleu-tendre à fon fommet, blanchâtre à fa bafe.
Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes
de Paris. Son lieu natal n’eft pas bien connu 5 on
la foupçonne originaire du Cap de Bonne-Efpé-
rance. ( U. ƒ. in herb Défont. ) Dans Y oxalis lutea3
la corolle eft jaune} tous les filamens glanduleux}
les ftyles un peu hériftes , plus courts que les étamines
extérieures.
96. Oxalide en éventail. Oxalisfiabellifolia.
Jacq.
Oxalis acaulis, fcapo unifioro , pedolis longiore ;
foliis digitatis, linearibus , emarginads ; calicis foliolis
apice refiexis, unico majore fpathulato y fiylis
ftaminibus• interioribus brevioribus. Willd. Spec.
Plant. 2. pag. 804. — Jacq. Oxal. n°. 94. p. 117.
tab. 74.
Cette plante eft peut-être Y oxalis fiava de
Linné, mais on ne peut y rapporter le fynonyne
de Burman. Ses'fauches fouterraines , droites,
écailleufes, produifent à leur extrémité plufieurs
feuilles glabres, digitées, compofées de fix à
neuf folioles linéaires , obtufes, ponctuées, longues
de trois pouces, larges de trois à quatre
lignes 5 les pétioles épais, cylindriques, glabres ,
longs de quatre pouces; quatre folioles'du calice
glabres, lancéolées, réfléchies à leur fommet 5 la
cinquième droite , beaucoup plus grande, fpatu-
lée, arrondie à fon'fommet ; la corolle ample,
jaune en dedans, plus pâle en dehors; tous les filamens
glanduleux; les ftyles hériftes, plus courts
que les étamines intérieures.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé-
rance. ^
97. Oxalide à neuf folioles. Oxalis enneaphy lia.
Cavan.
Oxalis caule repente, radicante, fquamis imbri-
catis y conglomerads tefîo; pedolis enneaphy llis y foliolis
euneads , bifidis y pedunculo unifioro , foliis vix
longiore y fiylis villofis3 filamends longioribus. ( N . )
— Cavan. Icon. Rar. y. pag. 7. tab. 411.
Ses tiges font couchées, radicantes , chargées
de diftance à autre d’une maffe d’écailles imbriquées,
d’un rofe-clair, recouvrant autant de petites
bulbes garnies de quelques feuilles Amples ,
lancéolées, très-aiguës. Il fort du fommet des tiges
une touffe de feuilles dont les pétioles font
cylindriques, rougeâtres, longs de fix pouces, fou-
tenant environ neuf folioles cunéiformes, glauques,
un peu velues, longues d’un pouce , à
peine pédicellées , bifides , à deux lobes, obtus ;
les pédoncules.uniflores, un peu plus longs que les
feuilles ; les folioles du calice ovales, aiguës, un
peu ciliées; la corolle d’un rouge-clair, traverfée
à fa bafe par des [ignés jaunâtres ; les ftyles velus,
plus longs que les étamines intérieures..
Cette plante croît aux îles Falkland, proche le
port d’Egmont. y. {Cavan.)
98. Oxalide l^ciniee. Oxalis ladriiata. Cavan.
Oxalis caule repente, fquamis imbri catis conti-
nuis tefto; foliis profunde laciniatis; laciniis fubduo-
decinr linearibus y pedunculis pedulo brevioribus y fiylis
villofis y filamends interioribus longioribus. (N. J
— Cavan. Icon. Rar. 5. pag. 7. tab. 412. -
Ses tiges, femblables à celles de l’efpèce précédente,
font chargées, dans toute leur longueur,
d’écailles imbriquées, plus courtes, blanchâtres.
bordées de rouge 5 elles produifent quelques feuilles
éparfes, dont les pétioles font grêles, verdâtres,
longs de quatre à fix pouces , foutenant à
leur fommet une feuille divifée, prefque jufqu’à
fa bafe, en douze lanières glauques, étroites, linéaires
, très-aiguës, longues'd’un pouce & demi ;
les pédoncules uniflores, pluseburtsque les feuil-
les ; les folioles du calice glabres, ovales, aiguës;
la corolle d’un violet-foncé ; les pétales échancrés
à leur fommet; les ftyles velus, plus longs que
les étamines intérieures.
Cette plante croît dans l’Amérique méridionale.
y
Obfervadons. Quelques autres efpècês décrites
dans cet ouvrage n’ont point été citées par Jac-
quin ni par Willdenow : on les trouvera dans leurs
fous-divifions refpe&ives.
* Efpeces moins connues.
* Oxalis ( humilis) feapis unifions , foliis terna-
tisy foliolis fubrotundatis , ciliads. Thunb. Prodr.
App. pag.- 190. Ad Cap. B. Spei.
* Oxalis ( magellanica) acaulis , fcapo unifioro ,
longitudine pedoli ; foliis ternads , ôbcordàtis , car-
no fis y fiylis longitudine fiaminum interiorum y radice
fibrofâ. Willd. Spec. Plant. 2. pag. 781.
Oxalis feapis unifionsy foliolis fubrotundis, emar-
ginatisy carnofis. Forft. Comment. Goètt. 9. p. 35.
In terra delFuegod : ‘
OXALIS. ( Voyei Oxalide.)
OXYÀNTHUS. Decand. Ann. Muf. 9. p. 218.
Genre établi par M. Decandolle, de la famille
des rubiacées, qui appartient à la divifion des
cinçhona, très-voifin du tocoyena , & furtout du
profoqueria. Il diffère de l’un & de l’autre par fon
ftigmate Ample , par les lobes très-aigus du calice
& de la corolle ; par fon fruit, qui paroic devoir
être couronné par le calice, & par fon infloref-
cence latéraje ; d’ où réfulte le caractère fuivant :
. Un calice adhérent par fon tube avec l’ovaire,
refferré à fon fommet ; fon limbe à cinq découpures
très-aiguës ; une corolle infundibuliforme ;
le tube cylindrique, très-long; le limbe à cinq lobes
très-aigus; cinq étamines feffiles à l’orifice du
tube ; les anthères (aillantes, très-aiguës ; l’ovaire
ovoïde ; un ftylé; un ftigmate; le fruit à deux
loges polyfpermes.
M. Decandolle ne cite pour ce genre qu’une
feule efpèce qu’il appelle oxyanthus fpeciofus , mais
fans aucune autre dëfcription. Elle eft indigène de
Sierra-Leone , d’oiLelle a été-apportée par.Smeth-
man. Son nom eft compofé des mots grecs oxus
(acutusjsy aigu, & anthos (fios)% fleur.
OXYBAPHU5. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, monopétalées, régulières,
de la famille des niétages, qui a des rapports avec
les mirabilis y & qui comprend des herbes exotiques
à l’Europe, à feuilles oppofées , fouvent
l’une des deux inégales.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice campanule, a cinq divifions y une corolle
infundibuliforme y trois étamines, très-rarement quatre;
un ftyle y une noix monofperme, renfermée dans le
• calice agrandi, membraneux.
Obfervadons. Ce genre, très-voifin des mirabilis
3 a été établi par Lhéritier pour quelques ef-
pèces de. ce dernier genre : elles en diffèrent par
le nombre des étamines, par le calice qui, après
la floraifan, s’agrandit confidérablement & enye-
loppe le fruit. Onega & les auteurs de la Flore du
Pérou l’ont nommé calyxhymenia , nom que
M. Perfoon a voulu adoucir en y fubftituant celui
de calymenia. J’ai confervé avec Vahl le premier
nom donné par Lhéritier.
. E s p è c e s .
1. OxYBAPHUS vifqueux. Odybaphus vifeofus.
Lhérit.
Oxybaphus villofo-vifcofus, foliis cordads3fioribus
racemofis, fiaminibus corollâ longioribus. Vahl,
Enum. 2. pag. 39. — Ishérit. Monogr. Icon:
Calyxhymenia vifeofa. Ruiz & Pav. Flor. peruv.
I. pag, 46.
Mirabilis vifeofa. Cavan. Icon. Rar. 1. pag. 13.
tab: 19. ( Uoyei Nictâge , Dift. n°. 4. )
2. Oxybaphus à feuilles glabres. Oxybaphus
glabrifolius. Vahl.
Oxybaphus foliis cordads, ovatis, glabris y pedunculis
terminalibus, congefiis y ftaminibus corollâ
brevioribus. Vahl, Enum. Plant, pag. 40.
Calyxhymenia ( glabrifolia ) caule inferne bra-
chi atq y fuperne dichotomo y foliis* cordads , acutis ,
glabrisy genitalibus inclufis. Orteg. Decad. y. tab. 1.
Mirabilis ( corymbofa ) caule tetragono , dichotomo.;
folim cordads y fioribus corymbofis. Cavan.
Icon. Rar. 4. pag: y y. tab. 379.
Ses tiges font hautes de trois pieds & plus, té-
tragones ; les rameaux inférieurs étalés, dicho-
tomes à leur partie fupérieure, chargés de poils
'glanduleux, caducs ; les feuilles très-étalées, oppofees,
pétiolées, ovales ,.en coeur , aiguës, très entières.,
rudes à leurs bords; les feuilles florales
ovales, arrondies, acuminées, velues & réfléchies ;
les fleurs prefqn’en corymbe terminal, rapprochées;
les pédoncules courts, inégaux; le calice
rougeâtre a fon fommet3 la corolle purpurine,