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calice y un Jlyle y une baie uniloculaire , à quatre
femences.
C a r a c t è r e g én é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice i férieur à dix découpures ovales,
concaves j publiantes; cinq alternes, une fois
plus grandes.,
2°. Point de corolle ( à moins qu’on ne regarde
com:r.e telle les cinq divilions p.us grandes du
caîice ).
3°. Environ cent étamines ; les filamens capillaires
, inférés à la baie ou calice. > les anthères
prefqu’ovales , fort petites.
4°. Un ovaire arrondi3 fupérieur ; un ftyle épais,
de la longueur des etanunes 5 un Uiginate un peu
charnu.
Le fruit eft une baie ovale, liffe, charnue, à
une feule loge , renfermant environ quatre fe-
mences.
E s p è c e s .
1. Phobéros.de la Cochinchine. Phobéros co-
chinchïnenfis. Lour.
Phobéroscaule tota aculeato , pedunculis termina-?
tibus. Lour. Flor. cochin. 1. pag. 389.
Arbriffeau à tige droite, haute d’environ dix
pieds, hériffée de longs aiguillons droits, fubu- \
lç s , folitaires & axillair s; les feuilles alternes, '
fermes, glabres, planes, ovales, à peine dentées
en feie ; les fleurs blanches, difpofées en grappes
terminales,
Cette plante croît à la Cochinchine, où elle
forme, par fes rameaux épineux & entrelacés,
des haies impénétrables. T) ( Lour. )
2. Phobéros de la Chine. Pkoberos chiner, fis.
X*our.
Phobéros ramis ir.ferioribus aculeatis 3 fîerilibus ;
fuperioribus inermibusy flonferis. Lour. Fior. cochin.
j . pag. 389.
Oxyacantka javana. Rumph. Amb. 6, Auft.
pag. 39. tab. 19. fig. 3.
Cette efpèce eft bien moins ëpineufe que la précédente
j fes rameaux fupérieurs font dépourvus
d’aiguillons ; il n’en exifte qu’aux rameaux inférieurs
& ftériles. Ses tiges font droites, hautes de
huit pieds; les branches très-étalées ; les aiguillons
droits, très-longs, prefque folitaires; les
feuilles médiocrement pétiolées, éparfes ou op-
pofées, planes, glabres, ovales, très-entières;
les fleurs pales, difpofées en grappes latérales. Le
fruit eft une petite baie charnue, ovale, à une
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feule loge, ne contenant que très-peu de fe-
mences.
Cette plante croît à la Chine * où elle eft également
employée à former des haies, fr ( Lour. )
PHOENIX. ( Poye\ Dattier. )
PHOLIDIA. ( Voyei Phoudie , Suppl. )
PHOLIDIE a balais. Pholidia feoparia. Brown.
Pholidia foins fubulatis y pedunculis axillaribus ,
filuariis, ?nijiorisp cauLfruticoj0. (N. ) — Brown ,
i\ov. Holi. 1. pag. 517. |tg
Genre de plantes dicotylédones, a fleurs complètes
, monopétaiées , irrégulières., de la famille
des verbenacées (Juff. ) , de celle des myo-
porines (Brown. ) , qui a des rapports avec les
myoporum , & qui comprend des aibriffeaux exotiques
à l'Europe, à feuilles oppofées, fubulécs ;
les fleurs folitaires, axillaires.
Le caraétèfe effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq découpures profondes ; une corolle
monopétale, ample a fon orifice , en bojfe d'un côté y
le limbe court, prefqua deux lèvres y la jupéieure
b i lobée , recourbée y l'inférieure à trois lobes égaux y
quatre étamines didynames , non faillantes les anthères
barbues y un' fiigmateen tête , échuncjé p un
drupe fec, a quatre loges monofpermes.
Arbriffeau dont les tiges font divifées en rameaux
effilés, aiongés, garnis de feuilles oppo-
fées, fubulées. L.s fleurs font pédonculées, foli-
-tair.es , axillaires , dépourvues de braétées ; le calice
à cinq divifions profondes, perfiifant, mais
fans changer de forme ; la corolle bleue, un peu
écailieufe en dehors ; fon tube en entonnoir, plus
long que le calice, élargi à fon orifice, en bofle
d’un çôté; le limbe prefqu’à d.ux lèvres.
Cette plante croît fur les côtes de la Nouvelle*
^HoJiande, I7 ( Brown. )
PHORMIUM tenax, ou Lin de la Nouvelle-
Fîollande. (Voye% Lachenalia ramosa, DiH.
n°. 4.) Cette plante intereffante, qui ne peutêcre
effenriellement diftinguée des lachenalia que par
fon port, a , depuis quelques années, fixé l'attention
des naturaliftes fous le rapport de fes pro?
priétés économiques. Les Anglais ont établi à à île
de Norfokk une manufacture de phormium , dont
les fibres, réduites en filaife, fournirent des filets
pour la pèche , des cordages pour la marine, &
qui peuvent même, étant préparées avec plus de
foin , être converties en toile. Des expériences
faites par M. de Labillardière, pour déterminer la
farce & la ténacité des fils du phormium comparativement
à ceux de l’aloès, du lin , du chanvre,
de la foie , &c. , lui ont donné les reiuhacs
fuivans.
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reconnu. i° . que U force des fibres de
■ r ' ’ » - , celle du lin ordinaire
Il a reconnu, i • que J°rcf
lV 0« P;« é tan té g a le à 7 .c e e du 1
eft repréfentée par n i i cellesdu
,vç i ; celle du phormium par 23 77 , e
. 3J 11: II nuantlffi dont c
u chanvre par
eue au t nv‘ JE & cecll. e d2e alax
C n D , r ,A. Mais la quantité ces fibres fe
difterfdent^ avant de rompre, eft dans u.a autre
proportion i car étant égale a a 7 pour les filarntm
Se U lo h p k e , elle n’ert que de 1 g pour le fin
ordinaire, de i pour le chanvre, de i P°»r le
phormium , & de f pour la foie. Il eft a.fe d-
prelîentir, ajoute M. de Labillardiere, tous 1||
avantages qui peuvent téfulter de la culture de te
précieux végétai, funout pour notre marlfie.
1,’introduélion en Europe de la culture dlune
plante auffi utile, devoit réveiller le zèle des agriculteurs
i elle a été effayée dans .le departement
de la Drôme, par M. Freycinet, pere des deux
capitaines de frégate de ce nom , qui furent dé jà
dernière expédition aux terres auftrales. Il eut la
douce fatisfaélion de la voir fleurir & produite de
nombreux rejetons, qui ont également profpèré ,
même en pleine terre. M. Faujas de Saint-Fond ,
qui en a fuivi le développement avec cet efprit
d'obfervation toujours dirigé vers l’utiUré publique
, a donné à ce fujet un excellent Mémoire
inféré dans les Annales du Muféum d Hifioire naturelle
de Paris, dans lequel il expofe, avec beaucoup
d'exaétitude , lès foins qu’exige la culture
de cette plante, le fol & le climat qui lui conviennent
l’efpoirde la voir dans peu acclimatée
dans nos provinces méridionales. On trouve^ encore
dans ce Mémoire , qui eft accompagné d’une
bonne figure , l'hiftoire de la découverte de cette
plante, fon introduction en Europe , & d’autres
détails très-curieux. On trouve encore une autre
figure du phormium , publiée depuis par M. Thie-
baut, dans le Journal de Botanique , vol. 3 , p. 200 ,
tab. 17 & 18 , avec de nouveaux détails fur cette
plante.
PHRYMA. ld. Illuftr. Gêner, tab. y i6,t pkryma
leptoftachia, n°. i . Cette efpèce eft remarquable
par le caraCtère de fes tiges articulées à de longues
diftances , renflées aux articulations, puis rétrécies
au-delfus, où elles fe plient & fe jredref-
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Vhyllodes placent aria. Lour. Flor. cochin. 1.
pag. 16.
Naru-kita. Rheed, Hott. Malab. i l . pag. 67.
tab, 34. — Rai, Suppl, pag. J73.
Genre de plantes monocotylédones, à fleurs
incomplètes,- irrégulières, de la famille des ba-
lifiers, voifin des maranta , qui avoir été d'abord
confondu avec les ponctdcna, & qui comprend
des herbes exotiques à l’Europe, a feuilles
ovales i les fleurs réunies eu tête.
Le caraâère effentiel de ce genre eft d’avoir:
Vne corolle. h trois découpures extérieures très-
profondes ; trois intérieures égales , foudées fur un
tube filiforme , dont le limbe .fi a'quatre lobes ; une
étamine un Jlyle ; une capjule a trois loges p une
noix dans chaque loge.
Cette plante s’élève à la hauteur de cinq pieds ;
elle n’a point de tige proprement dite. De fes racines
s'élèvent des pétioles cylindriques, égaux,
très-droits, longs de quatre pieds, foutenant une
feuille longue, d’un pied, ovale, alor.gée .plane,
très entière , aiguë, glabre, coriace, à ftries
obliques. Du milieu des pétioles fortent des fleurs
blanches, aifez grandes, feifiles, réunies en une
cime, héir.ifphérique, pourvues d’un involucre à
dêux folioles & de fpathes partielles , aiguës,
imbriquées. Les trois découpures extérieures de
la corolle font droites, fubulées» égales; les tro;s
intérieures aiguës, réfléchies, prefqu’égales ; un
tube droit, aiongé , canalicùlé, divil'é en quatre
lobes droits, obtus, inégaux; le filament foudé
fur le tube , terminé par une anthère aiongée,
irrégulière ; l’ovaire inférieur , ovale , trigone ;
le ftyle court, épais; le fiigmate concave, incliné
vers l’anthère; une capfule trigone, obtufe, à.
trois loges; une noix liffe, ovale dans chaque loge.
Cette plante croît aux lieux ombragés, à la
Chine & à la Cothinchine. tf {Lour.)
PHUCAGROSTRIS. {Voy. Z o s t è r e , DiB.)
PHUS1CARPE. Vhuftcarpos. (N .) — PoiRE-
t ia . Smith. — Ho v e a . Ait.
Ce genre, établi par M. Smith fous le nom de
gouflès feifiles & renflées : il comprend des ar- || PHRYNIUM. (Voyei P h r y n i e , Suppl.) brifleaux exotiques à l ’Europe, à feuilles fimpies
Le pkryma de Forskhal eft le \apanta arabica 3
n°. 17 ; — verbena forskhalis , Vahl ; — privadenpoiretia
(voyez ce mot, Suppl.) , appartient à la
famille des légumineufes, & fe rapproche des platata9
Perf. tylobium & des bojfiia y il s’en diftingue par fes
& alternes. %
PHRYNIE en tête. Phrynium capitatum. Willd. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : CT Phrynium foliis ovatis , longijjimè petiolatis y
foribus capitatisx j f ï ) . — Willd. Spec. 1. pag. 17.
Un calice a deux lèvres i la fupérieure bifide, rétuf
e p une • corolle papilionacée y les étamines dia-
Pontederia ovata. Lipn. Spec. Plant, pag. 412. delphes ; la carène obtufe y une goujfe enflée , feffiU,
— Swaru, Obferv. bot. pag. 11.3. .fphêriquea a une feule loge} renfermant deux femences.
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