
Portlandia fioribus corymbofis y foliis ovatîs, acit-
tis lanceolatifque y fiipulis fubovatis, fioribus pentan-
dris. Ruiz & Pav. Flor. per. 2. pag. 49. tab. 190.
fig- a.
Arbriffeau très-glabre, dont les tiges font droites
, hautes de quinze à dix-huit pieds, couvertes
d'une écorce cendrée, très-amère; les rameaux
étales, un peu comprimés, fouvent grenus5 les
feuilles oppofées, médiocrement pétiolées, étalées,
ovales ou lancéolées, aiguës, très-entières,
luifantes en de (fus, longues de trois à quatre pouces
j les ftipules à demi circulaires, acuminées,
perfiftantes jles corymbes terminaux ; lespédieelles
accompagnés de petites bra&ées fubulées ; le calice
une fois plus court que le tube de la corolle, à
cinq découpures courtes, aiguës, fubulées; la corolle
infundibuliforme, blanche, quatre fois plus
longue que, le calice; le limbe à cinq découpures
étalées & puis rabattues; une capfule brune , tur-
binée, un peu comprimée, à deux lobes, à dix
nervures; les ferçiences jaunâtres, plus claires à
-leurs bords.
Cette plante croit dans les Andes du Pérou, T)
( Flor, perüv. ).
PORTULACA. ( Voyez Pourpier.)
P O R T U L A C A R IA d*Afrique. Portulacaria
ofra. Jacq.
Portulacaria foliis. oppofttis y cuneato-rôtundis,
crajjis y caule frutefcente. ( N. )
Portulacaria afra. Jacq. Colkét. I. pag. 1C1.
tib. 22.
Claytonia portulacaria. Linn. & Diét. n°. 3.
— Illuftr. Gen. tab., 144. fig. 2.
Cette plante avoit été réunie par Linné- aux
claytonia j Jacquin en a fait avec raifon un genre
particulier, donc le caractèreefléntiëreft d’avoir:
Un calice a deux folioles y cinq pétales ; cinq étamines
y trois ftylcs ; une capfule a trois valves , a une
loge monofperme. {Voyez GLAYTONE, Dict.3n°. 3.)
Cet arbrifleau eft cultivé dans les jardins de botanique.
Il fe rapproche des crajfuta. Ses fleurs font
petites,couleur de rofe, placées le long des jeunes
rameaux; feis feuilles charnues, oppofées ,.prefque
rondes, rétrécies en pointe à leur bafe. Son porc
& fts fruits la diftinguent du claytonia.
PORTULÀCÉES (Les). Portulaces. Famille de
plantes ainfi nommée, du genre portulacay qui en
fait partie. Elle renferme des herbes ou des ar-
biifleaux dont les feuilles font alternes ou oppofées,
très-fouvept charnues.
Le calice eft monophylle, divifé à fon fommet ;
la coro//« polypétale, rarement monopétale, ou
nulle, artachée à la bafe ou vers le milieu du calice
; les étamines en nombre défini, rarement indéfini,
adhérentes au calice; un ovaire fimple,
fupérieur, furmonté d’un à trois ftyles ou ftigma-
tes; une capfule à une ou plufîeurs loges monof-
permes ou polyfpe.rmes ; l'embryon placé autour
d'un périfperme farineux ou charnu.
Les genres renfermés dans cette famille font :
I. Fruit uniloculaire.
Les pourpiers. . . . .....................Port u lac a. Les portulacaria. . .............* . . . Portulacaria Les talins. ........... ..................... Talinum. Les turnères.......... ..................... Turner a. Les bacopes........ .. ..................... Bacopa. / Les mondes........... ............................Montia. L;s rokèjes............ ............. Rokejeka. Les tamaris............ ............................ Tamarisf . Les télèphes.......... .................... Telephium* Les corrigions. . . . • .................... Corrigiola,
II. Fruit a plufieurs loges.
Les trianthèmes. . Les liméoles..........
LLeess cglialèyqtouneess........ .............
Nota. Plufieurs genres rapportés à cette famille
exigent un nouvel examen , & peut-être deviendront
le type d'une nouvelle famille. Les fcleran-
thus3 placés d'abord parmi les portulacées, fe rapportent
davantage à la famille des arroches. Le
genre gymnocarpus eft réuni aux trianthema.
POSIDONIA. ( Voyez Kernera, Suppl.)
POSOQUERIA ( Voyez Posoqueri.) Illuflr.
Gen. tab. 163 3pofoqueria longiflora , n°. 1. Le nom
de cyrtanthus , que Schrébère a fubftitué à celui-
c i , a été employé pour un autre genre.
POSSÏRA. (Voyez PossiRE.)
POSSIRE. Pojftra. Jlluftr. Gen. tab. 461, fig. 1,
pojftra iriphyllos , n°. I ; *— fig. 2, pojjirà dodecan-
dra , n°. 3.
Obfervations. Ce genre a , depuis Aublet, reçu
quelques autres dénominations; celle de rittera
par Schébère , adoptée par Vahl ; celle de fwartia
par Wilkienow, probablement parce qu’il y réunit
le tounatea que Schrébère avoit nommé fwartia y
& qui, en effet, paroiffent bien appartenir au
même genre.
S u i t e d e s e s p e c e s .
4. PossiRE à grandes fleurs. Pojjira grandiflora.
Pojjira (fwartia grandiflora) foliis fimpl.cibus,
ollongo-ovatis ; pedunculis fubtrifloris; petalo fub.ro-
tundo, reniformi, maxitnoy leguriiïnibus obi vagis.
Willd. Spec. Plant. 2. pag. 1220.
Rittera grandiflora, Vahl , Egi. 2. pag. 37 » ^
Plant, amer. dec. i.tab . 9.
Cette plante fe diftingue à peine du pojjira ftm-
plex; les feuilles font plus minces, plus étroites 3
plus acuminées; les fleurs plus grandes, ordinairement
au nombre de trois fur chaque pédicelle.
Ses rameaux font glabres , bruns, cylindriques ;
les feuilles ovales, alongées, glabres , veinées ,
un peu ondulées, un peu acuminées, obtufes ^Ies
pétioles munis, à leur fommet, de deux dents peu
fenfibles ; les ftipules fétacées; les pédoncules axil- !
laires, plus courts que les feuilles; les pédicelles
longs d'un pouce ; les bradées fort petites; le calice
coriace , fe divifant en deux, trois ou quatre
lanières ovales, inégales, trois fois plus courtes
que les pétales ; un feul pétale onguiculé , arrondi,
réniforme, long d'un pouce & demi; l'onglet
très-court; les étamines, nombreufes, plus courtes
que la corolle; quinze plus longues que les autres,
écartées du pétale avec le ftyle ; l'ovaire pédicellé,
lifle, comprimé ; le ftigmate aigu ; une goufle
longue de deux pouces, à une ou deux femences.
Cette plante croît à Elle de la Trinité. T? (Vuhl.)
5. Poss iRE ailé. Pojftra)pinnata.
Pojjira (fwartia pinnata) foliis pinnatis; pedoli
commuai tereti. Willd. Spec. Plant. 2. pag. 1220.
Rittera (pinnata) foliis pinnatis. Vahl, Egl. 2. 1
pag. 38.
Ses rameaux font glabres cylindriques ; les
feuilles alternes, longues d’un pied, ailées avec
une impaire, compofées de deux paires de folioles
oppofées, longues de feptpouces,, glabres, elliptiques,
entières, acuminées; les grappes géminées
, longues d'un demi-pied ; les pédoncules
anguleux, chargés d’un duvet léger & grifâtre;
le calice d’abord globuleux, de la grofleur d’un
pois; le pétale arrondi, onguiculé, de moitié
plus long que le calice; les filamens nombreux ;
deux oppofés au pétale , plus longs que les autres;
une gouffe pendante , pédicellée, longue de fix
pouces, refferrée entre chaque femence.
Cette plante croît à l’île de la Trinité. f? (VM.l•)
POTALIA. {V o y e z P o t a l i e . ) Illuftr. Gen.
tab. 348, potalia amara3 n°. I.
POTAMEIA. Pet.-Th. Nov. Gen. Madag. p. ƒ.
n°. 16'.
Genre de plantes dicotylédones, de la fami le
des lauriers, qui a de grands rapports avec le genre
de ce nom, & qui comprend des arbuftes exotiques
à l'Europe, à feuilles alternes, linéaireslancéolées;
les fleurs petites, globuleufes, axillaires,
paniculées ; les rameaux étalés.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir:
Un calice urcéolè, a quatre lobes y point de corolley
quatre étamines j les filamens courts , élargis , inférés
für les lobes du calice y quatre glandes arrondies a la
bafe de F ovaire ; un ovaire fimple y prefque point de
fiyltj un drupe ovale, monofperme, rétréci a fa bafey
un noyau y l’embryon fans périfperme y la radicule
inférieure & latérale.
Cette plante croît à Madagafcar, le long des
fleuves. T) (Pet.-Tk.)
1 P O T AM O G E T O N & POTAMOT. Illuftr.
> Gen. tab. 89 , potamogeton natansy n°. 1.
Obfervations. i°. Le potamogeton natans, n°. 1,
I offre quelques difficultés. D’après M. Smith, Flor.
\ brit. , la plante de Linné appartiendroit à notre potamogeton
heterophyllum, ou peut être au fluitans;
celle décrite fous le nom de potamogeton natans
feroit alors une efpèce particulière , qui ne feroit
pas meritionnée dans Linné. Comment cette efpèce
, affezbien figurée dans Fuchs & autres, au-
roit elle échappé à Linné ? D’un autre coté , fon
Herbier, poffédé par M. Smith, donne une grande
autorité à l’opinion de ce dernier auteur. Enfin ,
ces deuxefpèces, affezbien diftinguées, auroient-
elles été confondues comme variétés?
2°. Je penfe que le potamogeton fluitans, rapporté
d'abord, comme variété, au potamogeton.
natans y n°. 1 , doit être en effet confervé comme
efpèce. Il faut y ajouter le potamogeton variifolium.
Thor. Chlor. Land. 47. { Excluf. fynon. Rothii &
Willd. ) Cette efpèce eft remarquable par fes deux
fortes de feuilles, les unes inférieures, étroites ,
linéaires , femblables à celles du potamogeton pec-
tinatum y les fupérieurës flottantes, longuement
pétiolées, lancéolées, rétrécies à leurs deux extrémités.
De l'ai {»elle de ces feuilles fortent de
jeunes rameaux munis de feuilles linéaires. L'épi
eft ovale, terminal, long de trois ou quatre lignes
; fon pédoncule un peu épais, long de quatre
à quinze lignes. Cette efpèce croîè dans les ruif-
feaux, aux landes,dans les Pyrénées, aux environ*
de Tarbes.
30. Au potamogeton lucens , ft°. 6 , M. Decan-
dolle ajoute une variété /}, longifolium, diftinguée
par la longueur extraordinaire de fes feuilles , qui
ont fouvent un pied de long fur huit ou neuf lignes
de largeur, terminées à leurs deux extrémités
en une pointe alongée. Cette variété a été
trouvée dans la rivière de Bapaume, par M . Guer-
fervt.
4°. L’ individu d’après lequel j’ai décrit \e potamogeton
Jerratum, n°. 8, apparti. nt plutôt, comme
variété , au potamogeton crifpum ; le potumogeton
ferratum Linn., que M. Décati do de a nommé, avec