
96. Muflier des porcs. Antirrhinum porcinum.
Lour.
Antirrhinum floribus ecaudatis 3 verticillatis y fo-
lits lanceolatis , oppofitis , glabris y caulibus ereftis.
Lour. Flor. cochin. 2. pag. 467.
Cette plante pouffe des mêmes racines plufîeurs
tiges diffules , herbacées , hautes-d’un pied & demi,
garnies de feuilles fefliles, oppofées, glabres, vif-
queufes, lancéolées, légèremenrdentées en fcie;
les fleurs difpofées en verticilles axillaires; le calice
alongé, à cinq découpures droites, pileufes, fubu-
lées 5 la corolle d’un blanc teint de pourpre, point
épëronnée, un peu en boffe, ouverte à fon orifice,
plus courte que le calice 5 une capfule à deux
loges polyfpenr.es, s’ ouvrant à Ton fommet.
Cette plante croît aux lieux humides, à la Co-
chinchine. O (.Lour. ) Elle ferc de nourriture aux
porcs.
97. MUFLIER aquatique. Antirrhinumaquaticum.
Lour.
Antirrhinum foliis verticillatis, floribus folitariis,
corollis- rotundè inflatis. Lour. Flor. cochin. 2.
pag. 466. .
Ses tiges font glabres, droites, cylindriques,
hautes de deux pieds, garnies de feuilles fellîles,
oppofées ou verticillées, trois ou quatre à chaque
verticille., glabres, linéaires, lancéolées, très-
entières j les fleurs folitaires, axillaires; le calice à
cinq découpures; la corolle purpurine, ouverte à
fon orifice, enflée, arrondie, la lèvre fupérieure
bifide, l’inférieure à trois divifions 5 les capfules
alongées, à deux loges polyfpermes.
Cette plante croît dans les marais, à la Cochin-
chine. O • {Lour.)
* Efpèces douteufes ou moins connues.
* Antirrhinum (gracile) foliis caulinis linearibus3
alternis , ereftis , inflmis quaternis y radicalibus rofa-
ceis3 brevi-ovatis ; caule fimplicijjîmo, floribus fubca-
pitatis. Perf. Synopf. Plant. 2. pag. 156.
Très-rapprochée de Yantirrhinum pelifferianum ,
dont elle n’eft peut-être qu’une variété , cette
plante a des tiges plus grêlés, très-fimples; fes
fleurs d’un bleu-clair, affezvif, plus rapprochées,
prefque réunies en têtë.' Les feuilles caulinaires font
droites, linéaires, alternes j les inférieures quater-
néesj les radicales courtes, ovalés, réunies en ro-
fette. Elle croît aux environs de Grenoble.
* Antirrhinum (lufîtànicum) caulibus procfimben-
tibus , fubfimplicibus, glabris y foliis inflmis ternis ,
fubovalibus, glabris ; floribus racemofis3 confertis 3
terminalibus. Brot. Flor. lufit. pag. 193.
Cette plante a de grands rapports avec notre
antirrhinum lufîtànicum, n° 24; cependant il n*eft
guère poffible de décider que ce foit la même, à
moins de les avoir toutes deux fous les yeux. Dans
celle-ci les tiges fofit couchées, prefque fimples ;
les fleurs jaunes, grandes, rayées, difpofées en
grappes ferrées & terminales. Elle croît en Portugal,
aux lieux maritimes.
$ Antirrhinum (capenfe) foliis oppofitis, linea-
r-ibus, integris3 glabris,* racemis terminalibus. Thunb.
Prodr. pag. 105. ad Cap. B. Spei.
* Antirrliinum (patens) foliis lanceolatis, inte-
gris denticulatifque, glabris y floribus terminalibus,
folitariis. Thunb. Prodr. pag. 105. ad Cap. B. Spei.
* Antirrhinum (barbatum) foliis oppofitis, ovatis3
ferratis j caule erefto3 herbaceoÿ neftario didymo3 co-
rollâ barbatâ. Thunb. 1. c.
* Antirrhinum (frutefcens) foliis oppofitis, ova-
tis, integris, hirtisy caule fruticofo. Thunb. 1. c.
* Antirrhinum ( cæfîum) multicaule3 glabrum , foliis
caulinis alternisy caule tenuijfime ftriato, fub fpicâ
nudo. Perf. Synopf. Plant. 2. pag. 157.
Toute cette plante eft d’une couleur glauque,
bleuâtre. Ses racines font noires, fufiformes, fi-
breufes, prefque ligneufes; elles produifent plu-
fieurs tiges glabres, finement ftriées, nues à leur
partie fupérieure, garnies, dans le refte de leur longueur,
de feuilles alternes. Les fleurs font jaunes,
affez grandes, rapprochées & formant un épi terminal.
Elle croît dans les environs de Madrid, fur
les collines arides. ^
* Antirrhinum (faphirinum ) foliis planisy cau-
lium fierilium ternis , lineari-lanceolatis y fertiüum alternis'.
linearibus, ereftis, fuperne pilofis ; floribus racemofis.
fligmate trifido. Broter. Flor. Juf. 1. pag.
197. Corôlla c&ruleo-violacea. In Lufitaniâ.
MUGUET. Convallaria. Illuftr. Gec. tab. 248,
convallaria maialis, n°. I.
Obfèrvations. Le genre convallaria de Linné,
compofé de plufieurs groupes dé plantés bien dif-
tinCtes, tant par leur port que par les caractères de
leurs fleurs, exigeoit néceffairement une réforme
qui a été établie par M. Desfontaines dans les Annales
du Muféum, vol. 9; il l’a divifé en quatre
genres, dont je vais expofer les caractères, avec
l’indication dès efpèces qui doivent entrer dans
chacun de ces genres.
i° . C on val laria : point de calice ; une corolle
campaniforme3 a fix divifions; fix étaminesplus courtes
que la corolle, attachées prés de fa bafe; un ovaire
fupérieur y un fiyle y une baie fphérique , a trois loges ,
renfermant chacune une ou deux femences,
Toutes les feuilles font radicales ; les fleurs difpofées
en grappe fur une hampe fimple.Les efpèces
renfermées dans ce genre font : convallaria maialis,
——japonica3 — fp ica ta , — Mappi.
l ° . PolYGONATUM : point de calicey une corolle
cylindrique; le limbe a f ix divifions obtufes, peu profondes;
f ix étamines plus courtes que la corolle , attachées
a la partie moyenne ou fupérieure du tube ; l ’ovaire
fupérieur ; un flyle ; une baie fpherique-3 a trois
loges, renfermant chacune deux femences; quelques-unes
avortent fouvent.
Les efpèces, dans ce genre, ont des racines rampantes
, épaiffes, articulées ; les tiges fimples, articulées
5 les fleurs axillaires. Convallaria vèrticil-
la ta , — polygonatum. , — la tifo lia , — multiflora3 —
orientalis.
3°. SMILACINA : point de calice"y corolle a f ix divifions
profondes, ouvertes en étoile; f ix étamines
écartées, attachées à la bafe des divifions ; un ftyle ;
un ovaire fupérieur y une baie fphérique, a trois loges.
Les tiges font garnies de. feuilles, & les fleurs
terminales. Les efpèces à rapporter à ce genre (ont :
convallaria racemofa3 —■ ftellata . —— trifolia, —
umbellata, —- ciliata.
40. Ma iANTHEMUM : point de calicey une corolle
a quatre divifions très-profondes, ouvertes en etoile y
quatre étamines y deux fiyles y un ovaire fupérieur ; une
baie fphérique, a deux loges.
Les efpèces renfermées dans ce genre font : con-
vallària bifoliay -r- canadenfe.
Le convallaria latifoliay n°. 8, a été décrit par
M. Desfontaines dans les Annales du Muféum,
vol- 9, fous le nom de polygonatum idtifolium :
c’eft par erreur que le fynonyme de Tourneforc,
cité pour cette efpèce, a été répété, comme formant
une variété du convallaria multiftora, n°. 6.
Le convallaria japonica3 n°. 2. M. Richard ayant
remarqué dans cette plante une difpofition particulière
des étamines avec l’ovaire, & quelques
autres caractères, a formé de cètte efpèce un genre
qu’il a nommé fiuggea ( in nov. Joum. Schrad. 26.
2f. pag. 8. tab. 2. fig. a.). Une autre plante ayant
été déjà dédiée à M. Flugge, M. Defvaux, dans
le Journal de Botanique, vol. I, pag. 244 , y a fubf-
titué le nom de flateria. La même plante porte le
'nom d’ophiopogon dans Curtis, Magaz. tab. 1063.
Comme cette efpèce a été déjà décrite dans cet
ouvrage, je me bornerai à.préfenter ici les différences
qui exiftent entr’elle & le convallaria. L’in-
fertion des étamines eft en contaCt avec l’ovaire;
les anthères prefquê fefliles ; l’ovaire à demi inférieur,
contenant fix ovules'dans chaque loge, &
foutenant un ftyle grêle, terminé par trois ftig-
mates très-petits & prefque bilobés; les femences
peu nombreufes, fouvent folitaires par l'avortement
des ovules. Dans les convallaria, les étamines
font inférées à une certaine diftance de
l ’ovaire ; celui-ci eft libre & contient quatre ovules
dans chaque loge; le ftigmate eft prefque tronqué,
trigone.
Jelaiffe aux botaniftesà prononcer fur la valeur
de ces caractères ; je remarquerai feulement que la
marche que fuivent depuis quelque temps la pltn-
part des réformateurs, tend à multiplier les genres
à l’ infini, & à fubftituer à des caractères faillans,
faciles à faifir, des différences peut-être plus effen-
tielles, mais qui échappent très-fouvent, même à
l’oeil armé.
M. Richard fôupçonne que le convallaria japo-
nica, var. * major, Willd., eft une efpèce dif-
tinCte, peut-être la même que le convallaria fpicata
de Thunberg.
S u it e d e s e s p è c e s .
* C o n v a l l a r i a . Desfont.
i j . Muguet de Mappus. Convallaria Mappi.
| Gmel.
Convallaria feapis nudis, pedunculis bafi longé brac-
teaçis. Ch. Gmel. Flor. bad. 2. pag. 52.
Lilium convallium floribus è folliculis proaeunti-
bus. Tournef. Inft. pag. 77. — Mapp. Flor. alfar.
pag T74.
Lilium convallium cum pluribus florum ordinibus,
J. Bauh. Hift. 3. pâg, 533. Sine icône.
Lilium convallium floribus è folliculis prodeunti-
bus; foliis ex luteo 6* viridi variegatis. Mapp. Flor»
âif. pag. 175. Icon.
Comme cette plante, d’après Gmelin, quoique
depuis long-temps conftamment la même dans les
jardins, ne produit point de femences, & qu’elle
ne fe multiplie que par rejetons, elle ne peut être
confîdérée que comme une Variété du convallaria
maialis, dont elle diffère par fes tiges enveloppées
à leur bafe d’écailles vaginales, membra-
neufes,ftriées, d’un brun-rougeâtte, plus courtes
que les feuilles; la grappe de fleurs plus lâche; les
pédoncules plus longs, arqués, d’ un pouce ou d’un
pouce & demi de longueur, munis à leur bafe
d’une braCtée étroite, linéaire, aiguë, blanchâtre,
droite, teinte de rouge à fa bafe, longue d’environ
deux pouces. Dans la variété js, les feuilles
font panachées dans une partie de leur longueur
dans les individus nés dans une terre trop humide.
Cette plante croît dans l ’Alface. “if- {Gmel.)
* * P o l y g o n a t u m . Desfont.
• 14. Muguet à petites fleurs. Convallaria par-
viflora.
Convallaria foliis fubfeffilibus, ovato-oblongis ,