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inégale , d’où fortenc plufieurs feuilles affez
grandes , lancéolées, élargies, peu fermes, pliées
dans toute leur longueur , rétrécies à leur bafe en
une forte de pétiole, triangulaires, longues d’un
pied 5 les fleurs réunies en une grotte tête arrondie
, terminant une fpathe courte, épaiffe, à deux
angles j les pédoncules uniflores; les pétales adhé-
rens parleur bafe, inégaux, p refqu'ovales, épaiflis
à leur fomtr.et, d’un jaune d’or en dedans, bruns
& pileux en dehors j une capfule inférieure,
trigone, à trois loges polyfpermes î le fligmate
fi m pie.
Cette plante croît aux lieux incultes, à la Co-
chinchine. ^ ( Lour. )
y. Nivéole à feuilles menues. Leucoium tricko-
phyllum. Schousb.
Leucoium fpathâ diphyllâ, biflorâ y petalis lan-
ceolatis, acutis ; ftylo filiformi. Schousb. Maroc. I.
pag. 14c. — Liliàc. 1. tab. iyo. fig. 2.
Cette efpèce eft très-diftin&e du leucoium autum-
nale par fa corolle; elle lui reffemble par la forme
de fes bulbes, par la finette de fes tiges , par fes
feuilles, mais on l’en diftingue par fes fleurs. La,
corolle eft blanche, an moins une fois plus grande ;
les pétales linéaires-lancéolés, à huit nervures,
aigus & même mircroriés, & non obtus ou légèrement
tridentés; la fpathe compofée conftam-
ment de deux folioles oppofées, très - grêles ,
droites, égales, alongées , nerveufes , aiguè’s ,
contenant deux fleurs pédicellées, inclinées.
Cette plante croît dans les champs fablonneux,
aux environs de Maroc, of ( V. f )
Obfervations. Si cette plante n’étoit diftinguée
que par fes fpathes à deux folioles, elle ne feroit
pour moi qu'une variété du leucoium autumnale ,
ayant quelquefois rencontré, en Afrique , des individus
avec ce caractère ; j’en poffède également
de l’île de Corfe : mais la grandeur de la corolle,
la forme des pétales, en font une efpèce bien dif-
tinéle.
NOBLE - ÉPINE : nom vulgaire du mefpitus
oxyacaniha. Linn. ( Voyeç NÉFLIER , n°. I. )
NOCCÀ à feuilles roides. Noeca rîgida. Cavan.
Nocca caulefruticofô y fol iis ovato-acutis , coria-
ceis y petiolis brevibus, connatis.. Cavan. Icon. Rar.
3. pag. 11. tab. 114.
N occaû rigida. Willd. Spec. Plant. 3. pag. 2393.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs com-
pofées, de la famille des. çorymbifères, qui a. des
rapports avec les novenhurgia, & qui comprend des
arbuftes exotiques à l’Europe, à feuilles oppofées,
à fleurs terminales.
Le caraftère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice commun a fix ou huit divifions y un calice
propre a cinq dents y les corolles tubulées , hermaphrodites
y un réceptale cilié , alvéolaire.
Ses tiges font ligneufes, rougeâtres, obfcuré-
ment tétragones, hautes de quatre pieds; les
feuilles oppofées , à peine pétiolées, ovales, longues
de trois à quatre pouces, larges de deux,
aiguës, dentées en fcie, d’un vert-foncé; les pétioles
épais, très-courts, réunis par leur bafe;
les fleurs axillaires, rapprochées & agglomérées à
l’extrémité des rameaux. Ces fleurs offrent :
i°. Un calice commun, un peu velu, prefque
long d’un pouce, à fix ou huit découpures profondes
, lancéolées ; les extérieures plus larges ;
le calice propre monophylle, tubulé, à cinq dents.
i°. Une corolle compofée de fleurons tubulés,
pédicellés, hermaphrodites ; le limbe à cinq découpures;
le tube d’un violet-clair; le limbe blanc,
étalé.
30. Cinq étamines fyngénèfes ; les filamens capillaires
; les anthères d’un violet-foncé. •
40. Un ovaire cylindrique , pileux ; le ftyîe filiforme
; deux ftigmates recourbés, d’un violet-
clair.
Les femences font folitaires, cylindriques, fur-
montées de quelques poils très-courts ; le réceptacle
alvéolaire ; les alvéoles ciliées*
Cette plante croît à la Nouvelle-Efpagne. %
( Cavan. )
NOCCÆA. Jacq. Fragm. tab. 188. Ce genre
eft le même que celui qui a été décrit fous le nom
de lagafca. ( Voye£ ce mot, Suppl. ) Willdênow l’a
aufli employé au lieu de celui de nocca de Cava-
nilles. ( Voyei No ce a , Suppl. )
NOELIE-TALI. Rheed,,Hort. Malab. 4. p* 19.
tab. y6. Cette plante appartient à Yantidefma.
alexiteria. Linn.
NOEUDS. Nodus. Ce font des fibres entre-croi-
fées, & où le tiflu cellulaire fe tuméfie de manière
à former une protubérance ordinairement annulaire
, tels que les noeuds du chaume des graminées.
L’intervalle entre deux noeuds fe nomme
entre-noeud. On confond quelquefois les noeuds
avec les articulations .• celles-ci en font très-dif-
tinéles ; elles confiftent en deux parties qui fe Té-
parent d’elles-mêmes & fans déchirement fenfible
à une époque déterminée de leur vie ; telles font
les folioles de l’acacia, le point d’attache des
feuilles non perfiftantes. L’intervalle entre deux
articulations fe nomme article. L’impreffion qui
refte «rprès qu’un organe s’eft. détaché, fe nomme.
cicatrice..
N O I
NOIRPRUN, plus ordinairement Nerprun.
C ’eft le rharnnus catharticus. Linn.
NOISETIER. Corylus. Illuftr. Gen. tab. 780,
corylus avellana, n°. I , & Gærtn. tab. 89; —
fig- q 3 corylus tubulofa, Suppl. Obferv.
Obfervations. i°. Les différentesefpèces de noi-
fetier font caraétérifées parla forme de leurs fruits,
& furtout par l’ involucre perfiftant qui les enveloppe.
Ce caractère pourra paroître peu important
à plufieurs botaniftes, qui peut-être ne le regarderont
que comme propre à figpaler des variétés.
J’ai eu cette opinion pour plufieurs efpèces que
j’ai réunies au noifetier commun : néanmoins,
comme il s’en trouve qui fe reproduifent conftam-
ment avec les mêmes caractères par la culture, il
faut bien les admettre comme efpèces,. telles que
les fuivantes :
* Corylus (tubulofa ) ftipulis ob Iongis , obtujis y
calicibus f ruft ûs tubulojo-cylindraceis , apice coarc-
tatis, incifo-dentatis y foliis. fubrotundis , cordatis ,
acuminatis. Willd. Spec. Plant. 4. pag. 470. —
Lam. Illuftr. tab. 780. fig. q.
Corylus maxima. ? Miller, DiCt. n°. 2. — Duroi,
Harbk. pag. 176.
Ce noifetier fe diftingue du noifetier commun
par l’enveloppe de fon fruit, qui fe prolonge en
un tube ample, cylindrique, un peu refferré vers
fon fommet, lacéré à fon limbe ; les découpures
inégales & dentées : les noix varient par leur grandeur
& par leur couleur blanchè ou d’un brun-
rougeâtre. Cet arbrifleau offre d’ ailleurs, dans fes
autres parties, les mêmes caraétëres que le noifetier
commun. Il croît naturellement dans l’Europe
méridionale, T?
* Corylus ( roftrata ) calicibus fruftûs hirfutijfimis,
globofis, apice tubulofo-rofirdtis , limbo incifo ■ denta-
. lis , nuce duplb longioribus ; foliis pblongo-ovatis ,
acuminatis. Willd. Enum. PI. 2. pag. 983. — Spec.
Plant. 4. pag. 471 , & Arbr. 80. tab. 1. fig. 2. —■
Ait. Hort. Kew 3. pag. 364.
Corylus roftrata. Mich. Flor. bor. Amer. 2. p. 2o’l .
Cette plante me paroît la même que notre corylus
americana, n°. 3, dont il faut retrancher la
fynonymie de Waltherius & deGmelin, changer le
nom fpëcifique & y ajouter les détails qui fuivent.
Cet arbrifleau s’élève peu ; il ne parvient guère
qu’à la hauteur de quatre à cinq pieds. L’enveloppe
dés noix eft très-velue, globuleufe , prolongée
en tube en forme de corne, à découpures
irrégulièrement incifées & dentées. II croî.t dans
l ’Amérique, depuis le Canada jufque dans la Floride.
T>
* Corylus ( americana );foliis lato-cordatis y ïnvo- J
lucro fruftiferOykifpido ; pilis apice glandulofis y lipibo .J-
ampliato , insqualiter multifido y nuce fibglobofâ.j bafi |
N O I îox
latiits derafâ. Mich. Flor. bor. Amer. 2. pag. 201.
— Willd. Enum. 2. pag. 983. Non Diâ. n°. 3. —
Walth. Flor. carol. pag. 236.
/}. Corylus (humilis) calicibus fruftûs fubrotundo-
campanulatis, nuce majoribusy limbo dilatato, dentato-
ferrato y foliis fubrotundis , cordatis, acuminatis.
Willd. Enum. 2. pag. 983.
Corylus ( americana humilis ) fruftu rotundo, du-
rijftmo y laczniis perianthii pinnatifidis. Wangenh.*
Amer. 88. tab. 29. fig. 63.
Ses feuilles font plus élargies que dans les autres
efpèces, échancrées en coeur à leur bafe ; l ’enveloppe
du fruit hifpide, parfemée de poils glanduleux
à leur fommet ; le limbe élargi, inégalement
lacinié ; les noix prefque globuleufes, marquées
à leur bafe d’une très-large cicatrice.
Willdênow avoit d'abord réuni à la même efpèce
la plante £ ; il en a fait enfuite une efpèce
diftinàe. Ses tiges font baffes ; fes feuilles en
coeur, arrondies, acuminées; les- enveloppes du
fruit campanulées, prefque rondes, beaucoup plus
grandes que les noix , dilatées à leur limbe ; les
découpures prefque pinnatifides.
Ces plantes croiffent dans l’Amérique fepten-
trionale & au Canada. T?
Obfervations. i°. En traitant ici du noifetier,
je ne peux me refufer au defir de rapporter ce que
j’ai déjà dit dans un autre ouvrage , fur les idées
accefloires qu’excite en nous la rencontre de cet
arbrifleau dans nos bois.
S’ ils ont des droits à notre admiration, ces arbuftes
élégans & fleuris, originaires des climats
étrangers & aujourd’hui naturalifés dans nos bof-
quets, il en eft d’autres qui nous intéreffent bien
davantage, malgré leur extérieur fauvage & leurs
fleurs fans éclat ; tel eft le noifetier. Né dans nos
bois, humble arbrifleau en comparaifon des arbres
élevés de nos forêts, nous le préférons, parce
qu’il eft plus à notre portée , parce que fes rameaux
flexibles fe prêtent plus aifément à la main
qui veut en recueillir les fruits. Qu’ ils- ont de faveur
lorfqu’ils excitent la rivalité d’une jeuneffe
aimable & gaie ! qu’ils ont de prix lorfqu’ils font
préfentés & reçus par l ’amitié ! Leurs fleurs n’ont
point d’éclat ; mais qu’elles font intéreffantes ,
quand leurs chatons pendans nous annoncent le
retour de la vie dans une faifon de mort ! Leur
tronc n’eft point couronné par une cime qui fe
perd dans les nues;.mais leur tige, peu élevée, fe
divife en rameaux touffus., inclinés, qui nous
offrent bien mieux que les grands arbres, des
ombres baffes, des bofquets- de verdure, des retraites
folitaires, favorables à la méditation. Que
de titres, en faveur du coudrier l .que de fouvenirs ,
que de fentimens délicieux il rappelle dans l’ame
de tous ceux qui ont. eu le bonheur de paffer à la.