
tandis y crajfis , fubpetiolatis y pedunculis folio breyio- '
ribus. Decand. Synopf. PI. pag. 205. — Flor. franç.
3. pag. 433y & Icon. Fafc. 1. t-ab. 4.
Anagallis caule repente 3 fiolonifero y fo l iis fubro-
tundis j pedunculis a xi lia ri bus , unifions. Thore 3
Chlor. Land. pag. 62.
Cette efpèce a le port de Y anagallis tenella 3
dont elle eft bien diftinguée par fes Feuilles épaif-
fes, alternes. Ses racines produifent plufieurs tiges
fimples, longues de cinq à fix pouces, rampantes
fur la terre, à laquelle elles adhèrent dans
toute leur longueur par de nombreufes racines.
Les feuilles font alternes, médiocrement pétiolées,
nombreufes , glabres, épaiffes , arrondies 5 les
fleurs portées fur des pédoncules folitaires, axillaires,
plus courts que les feuilles 5 le calice à cinq
découpures étroites, parfemées de points noirâtres
; la corolle blanche, deux fois;plus longue
que le calice , de la grandeur de celle de Y anagallis
tenella y les filamens des étamines velus ; la cap-
fule globuleufe , furmontée du ftyle peififtant ;
les femences brunes & anguleufes.
Cette plante a été découverte par M. Thore
dans les marais & les tourbières des environs de
Dax , département des Landes. (V - f i )
Anagallis ( repens ) caule ramifque repentibus y
foliis feffilibus , qvatis , oppofitis- y pedicellis folio
ftb&qualibus. Decand. Synopf. pag. 205. Of-lln mon-
tibus Gallo-Provirtci& fedenenfibusdeiexit Clarion.
MOUROUCOA. ( Voye^ Mouroucoü. );
Illuflr. Gen. tab. 10.3, mouroucoa violacea, n°. I.
Willdenow a placé ce genre parmi les liferons5 il
le nomme convolvulus macrofpermus, n°. 62.
MOUSSELET. Nom que porte en Lorraine le
thlafpi perfoliatum Linn.
MOUSSES. J’ai expofé dans ce.t article Topi-
nion d’HedWig fur la fructification des moufles,
très-différente-de celle de Linné. M. de Beauvois
a depuis publié des obfervations qui contredirent
celles d'Hedwig, & fe rapprochent davantage de
l ’opinion de Linné, avec cette différence que ce
dernier confidéioit Yurne comme une fleur mâle, &
les boutons écailleux s’ouvrant en rofette, comme
une fleur femelle : M. de Beauvois, au contraire,
penfe que l’urne des moufles eft une fleur hermaphrodite
, & que les prétendues fleurs femelles de
Linné, ou fleurs mâles^Hedwig, font de Amples
bourgeons femblables à ceux que l’on trouve dans
quelques liliacées, &rc. j telle étoit l’ opinion que
M. de Beauvois expofoit dans fon Prodrome de
VÆthéogamie, opinion qu’il a vu confirmer par de
nouvelles obfervations communiquées par lui à
rinftitut dans le courant du mois de juin 1814, &
qui ont été imprimées depuis dans le Jçurtial de
Vhyfique*
«J‘ai reconnu, dit ce favant obfervateur, & déterminé
les faits fui vans, rendus aufîi fenfibles que
l’art peut le permettre dans onze deflîns contenant
cinquante-huit figures & les détails de chacune :
i° . La pouflière contenue dans l’urne des mouf-
fes, & prife par Hedwig pour la graine de ces
plantes, n’eft, dans fon extrême jeuneffe y qu’une
mafie compacte, informe, femblable à de la cire
ou de la pâte molle, à l’infiar du .pollen renfermé
dans les anthères des autres végétaux, lorfqu'on
l’examine dans les boutons des fleurs, & quelque
temps avant le développement des corolles.
20. Dans les moufles, comme dans les autres
plantes, cette pâte prend fucceflivement de la con-
fifiance : elle fe divife petit à petit, & finit par fe
convertir en pouflière.
30. Les grains de la pouflière des moufles, liés
& unis les uns aux autres par de petits filamens
très-courts, font à plufieurs loges,, ordinairement
trois : ces loges font tranfparentes, & paroiflent
remplies d’une humeur que l’on ne peut mieux
comparer qu’à Y aura feminalis obfervé par Néed-
ham & plufieurs autres.phyfieiens, dans la pouf-
lîère des anthères des végétaux phanérogames.
4°. Les grains retirés d’une urne en maturité, &
préfentés fous une forte lentille du microfcope,
tonr entre-mêlés d’autres grains plus petits, opaques,
ifolés, ovoïdes, qu’il ne faut pas confondre avec
les petits corps tranfparens & de forme variable
des lycopodes, que mal-à-propos j’avois pris d'abord
pour des bourgeons, mais qu’aujoura’hui j’ai
de fortes raifons de foupçonnerêtre fortis des grains
de la pouflière.
50. Le petit corps placé au centre de Turne»
nommé columelle par Hedwig, varie dans prefque
tous les genfes i mais ce qu’il y a de fort remarquable
, fa forme eft généralement, à peu de chof$
près, la même dans les efpèces d’un même genre.
Ce petit corps, ordinairement liffe, eft ou fphé-
rique, ou ovale, ou oblong-cylindrique, tantôt
•feflîle, tantôt pédonculé, Ample, bulbeux ou tubercule
à fa bafe, terminé par un appendice ou efpèce
de chapiteau ovale ou lancéolé, obtus ou fu-
bulé, fe prolongeant jufque dans l’opercule entre
les cils, & tombant avec lui.
Le fac qui contient la pouflière lui eft Couvent
attaché par le bas ; le haut porté les cils dans
les buxbaumia, fontinalis, .& dans les moufles à
\double périftome. Il eft entouré de la pouflière.,
excepté dans les polytrichumy & c ., & dans les
moufles dont l’urne n’a qu’un feul périftome,4ont
le faç eft tétragone, formant quatre loges très-prononcées
& traversées par le petit corps central,
auquel, dans aucun cas, la pouflière m’eft attachée.
6°. Après la chute de l’opercule & de. l’appenTSF
dice, le petit corps central eft percé à fon fommet,
fans doute pour faciliter la fortie des petits grains
qu’il contient.
Il réfulte évidemment de tous ces faits :
i°. Que la pouflière contenue dans l’urne des
moufles ne peut pas être la graine de ces plantes.
2°. Que le petit'corps central ne peut pas être
une Ample columelle, puifque la pouflière n’y. eft
jamais attachée, & que lui-même eft rempli d’une
autre pouflière.« (PàUBeauv., Journ. de Phyfique,
1814.)
MOUTABEA. ( Voye^ M outabié.') Ce genre
eft le même que le cryptoflomum de WilldencAV'.
L ‘acojia des auteurs de la Flore du Pérou, qui ne
diffère de ce genre que par le nombre des divi-
ftons dé fes fleurs, lui appartient comme efpèce.
L ‘abatia des mêmes auteurs s’en rapproche aufli
par un grand nombre de caractères.
MOUTARDE. Sinapis. Illuftr. Gen. tab. 566,
finapis alba, n°. I.
Obfervations. Au caractère générique de ce
genre, qui confifte principalement dans les divisons
du calice très-étalées, on peut ajouter celui
d'avoir leurs filiques terminées par une languette comprimée.
Ce dërnier caractère doit faire exclure des
finapis , i°. le finapis pyrenaica , n°. 3 , qui en effet
fe rapproche davantage des fifymbrium par fon
port & par fes filiques x: c’eft le fifymbrium acutan-
gulum, Decand. Flor. franç. 4 , pag 6705 — fifymbrium
pyrenaicum , Vill. Dauph. y3 pag. 341 ,
tab. 38, non Linn. 5 — éryfimum pyrenaicum , Vill.
Profp. pag. 39, tab. 21, fig. 25 — 2°. le finapis ma-
ritima Allion., qui eft le fifymbrium eryfimifolium,
Pourr. ACt. Tolof. 3 , pag. 3295 — Decand. Flor.
franç. 4. pag. 671 5 — 30. le finapis nafiurtiifolia,
r,Ç* l 9> qui eftd e fifymbrium obtufangulum 3 Decand.
Flor, franç. 4, pag. 671, & Di&. n°. 395 — fifymbrium
fupinum3 var. Gouan. Illuftr. pag. 43 ; —
fifymbrium erucaftrum , Pollich , Pal. n°. 6285 —
J. Bauh. 2 , pag. 862, fig. 3. ( Foy^^isYMBRE,
Dm. )
I lus lyratis, feaberrimisy caule hifpido. Willd. Spec.
Plant. 3. pag. y56.
Ses tiges font droites, anguleufes, hériffées de
poils courts, roi-les, renverfés; garnies de feuilles
alternes, pétiolées, pinnatifides, parfemées à
leurs deux faces, ainfi que les pétioles, de poils
courts & toîdes 5 les lobes inégaux, irrégulièrement
dentés , obtus, alongés 5 le terminal beaucoup
plus grand j les fleurs jaunes, difpofées en
une grappe droite, terminale; les filiques médiocrement
pédonculées, étalées, un peu redreflees,
L prefque tétragones , cylindriques , très-hé rifle es
de poils courts & ferrés, terminées par une languette
comprimée , lancéolée , obtufe.
Cette plante croî: dans le royaume de Maroc,
où elle a été' découverte par Schousboe. On la
cultive au Jardin des Plantes de Paris. O ( V. v.)
24. Moutarde arrondie. Sinapis circinnata.
Desfont.
Sinapis pubefeens , foliis lyrato-pinnatis / lobo
terminait maximo, circinnato , crenato ; filiquis hir-
futis. Desfont. Flor. atlant. 2. pag. 96.
Cette plante a des tiges droites, vehies, (triées,
médiocrement rameufes , longues d’un à deux
pieds ; les feuilles alternes, pétiolées, molles,
pubefeentes; les fupérieures Amples, ovales, dentées
, obtufes ; les inférieures ailées, prefqu’en
lyre ; trois à cinq pinnules à crénelures inégales;
le lobe terminal très-grand, arrondi ; les autres
beaucoup plus petits, alongés, obtus, inégaux;
les fleurs pédicellées , difpofées en une grappe
terminale; le calice étalé, pubefeent , coloré,
caduc ; la corolle jaune, de la grandeur de celle
du finapis arvenfis y le limbe des pétales très-
entier, en ovale renverfé.
Cette plante a été recueillie fur la côte de
Barbarie par M. Desfontaines, dans les moifions.
O ( ^ . / )
2f. Moutarde à longues racines. Sinapis ra-
dicata. Desfont.
Plufieurs autres efpèces de finapis ont été renvoyées
parmi les b'rajfica. ( Vçye£ C hou , Diiï. &
Suppl.) Le finapis recurvata Allion. & Desfont.
Flor. atlant., eft le bralfica cheiranthus, var. fi.
Encycl. Suppl.
S u i t e d e s e s p e c e s .
23. M o u t a r d e hériflee. Sinapis hifpida.
Schousb.
Sinapis filiquis tetragonis , antrersum hifpidis y
rofiro lanceolato3 compreJfo3 obtufo. Schousb. Maroc,
pag. 182. tab. 4.
Sinapis (hifpida) filiquis hifpidis , ereftis y fo-
S inapi s foliis radie alibus profund'e lyratis , hifpidis
j caulinis pînnatis ; ramis virgatis , glabris y filiquis
fubulati s , torulofis, patentibus. Desfont. Flor.
atlant. vol. 2. pag. 98. tab. i6y.
Cette efpèce eft remarquable par la longueur
de fes racines tortueufes , ramifiées-, qui acquièrent
fouvent un pied de long & plus; leurs ramifications
filiformes. Les tiges font droites, rameufes,
hautes de deux ou trois pieds, hériffées
vers leur bafe, glabres & liffes à leur partie fupé-
rieure ; les feuilles radicales & cauünaires inférieures
pétiolées, hifpides, profondément découpées
en lyre ; les découpures alternes, diftantes,
obtufes, fouvent rétrécies à leur bafe , inégale