
ce pollen fécondant, dans les fruits cette faveur
déleéhble, la nature donne extérieurement à ce
même pédoncule une pofition, à fes ramifications
une diftribution qui place les fleurs dans une admirable
fymmétrie, également propre à réjouir la
■ vue de l'homme & à favorifer le développement
& les fondions de ces mêmes fleurs. Les unes,
agréablement inclinées, mettent leurs corolles à
l’abri des influences de i’atmofphère 5 d’autres fe
tournent vers le foleil pour en recevoir avec plus
de facilité la chaleur vivifiante ; quelques-unes en
fuivent les mouvemens, fe ferment à Ton coucher,
ne s’ouvrent qu’ à fon lever 5 celles-ci craignent fes
rayons trop brûlans, elles fe cachent vers l’heure
du midi ou plus tôt ; celles-là refferrent promptement
l:urs pétaLs à l’approche d’un nuage menaçant
ou d’une humidité nuifible. Au refte, il feroit
téméraire de vouloir rendre raifon des diverfes
fi mations des fleurs, foit habituelles, foit momentanées
; nous n’en avons pas moins la certitude
qu’elles ne font point accidentelles, mais déterminées
par des eau fes qui concourent à leur con-
fervation. Si la caufe de tous ces phénomènes particuliers
nous échappe, il nous eft du moins accordé
de jouir fans étude & fans fatigue de cette
variété de formes que préfente la difpofition des
pédoncules: ce font des grappes, des épis, des
bouquets, des aigrettes, des pyramides, des guirlandes
que l ’art n’auroit pu inventer, fila nature
ne lui en eût fourni les modèles. Telles font
les principales dénominations données au- pédoncule
j s’il eft Ample, fans ramifications, ne portant
qu’une feule ou très-peu de fleurs, il eft alors uni-
flore, biflore, & c .; mais s’il fe divife en d’autres
pédoncules partiels ou pédicellés, il reçoit
différens noms , félon la forme & la diftribution
«des pédicelles. {Voye^ Pédoncule, Dift. 5.
pag. 140. )
PEE. On trouve dans YHortus malabaricus de
Rheed, plufieurs plantes figurées & défignées fous
ce nom avec un fécond, dont plufieurs fe rapportent
à des efpèces de Linné, telles que les
Tuivantes :
Pee-c aio ni. Rheed, Malab. 10. tab. 42. C ’eft
\e verbefina calendulacea Linn.
Pee-cupameni. Rheed, Malab. 10. tab. 82.
Elle fe rapporte au tragia mercurialis, variété a ,
Linn.
Pee-in o t a -inodien. Rheed, Malab. 10. tab.
71. Cette plante eft la même que le phyfalis mi-
rtima Linn.
P ee-kandel. Rheed, Malab. 6. tab. 34. Elle
fe rapporte au rhi^ophora mangle Linn.
Pfe mottinga. Rheed, Malab. 2. tab. 53.
C ’eft le fchoenus nheus Linn.
Pee-tandal-cott i.Rheed,Malab. 9 .tab. 3^
11 faut rapporter cette plante au crotalaria ver.ru-
cofa Linn.
Pee-ianga-pulpani. Rheed, Malab. 9. tab.
J9. Il paroit que cette plante appartient au ruellia
antipoda Linn.
PEGANUM. (^oye^ Harmale.)
PEIGNE. Scandix. Ce genre, comme je l’ai
déjà dit, a. été réuni aux ch&rophyllam par M. de
Lamarck. ( Voye1 C erfeuil, Dut. & Suppl. , &
Peigne, D ift. ) y •
Observations. 1°. J’ai cru devoir réunir aux cau-
calis le feandix glochidiata, Labiil.Nov. Holl. tab.
102. ( Voyez C aucalide, n°. 18, Suppl.) On
trouvera également à l'article M y r r h i s , Suppl.
le myrrhis Claytoni de Michaux, Flor. boréal. Amer.
1 ° . M. Perfoon rapporte à ce genre le f i fon ca-
nadenfe Linn. fous le nom de ch&rophyllum cana-
denfe. Il a établi le genre antherifeus, dans lequel il
fait entrer le ch&rophyllum antherifeus , — trichofper-
mum, — nodofum , genre diflingué des ch&rophyl-
lum par les femences ovales, hériffées, prolongées
en une pointe glabre.
S u it e d e s e s p è c e ;?/ ;,
6. Peigne ou cerfeuil tuberculé. Ch&rophyllam
i tuberculofum.
Ch&rophyllum caule &quali ; folio lis acute incifis ,
glabrisy feminibus tuberculis adfperfis. (N .)
Efpèce remarquable par fes femences parfemées
de petits tubercules. Ses tiges font droites, glabres,
cylindriques; les feuilles glabres, plufieurs
fois ailées; les folioles prefque pinnatifides ou for-
, tement & irrégulièrement incifées, cunéiformes
à leur bafe ; les découpures très-aigues, fimples ou
quelquefois divifées ; point d’involucre univerfel ;
j les partiels compofésde plufieurs folioles courtes,
lancéolées, un peu aiguës, réfléchies; les fleurs
1 petites, blanches & nombreufes. Les ombellules
forment de petites têtes prefqu’hémifphériques
avant leur épanouiffement.
j J’ignore le lieu natal de cette plante : on la cultive
au Jardin des*Plantes de Paris. ( V. v. )
7. Peigne ou cerfeuil à folioles menues. Ch&-
rophyllum tenuifolium.
Ch&rophyllum faliis compofitis , glabris y foliolis
tenuiter incifis , acutis y feminibus fubglabris , profonde
cofiatis. (N.)
Cette efpèce a des tiges glabres, ainfi que toutes
les. autres parties de la plante ; les feuilles amp
le s , plufieuis fois ailées5 les folioles étroites,
lancéolées, pinnatifides ou profondément inci- j
'fées; les découpures très-etroites, prefque lim-
pies aiguës, prefque mucronées ; les fleurs nombreufes
° les fruits cylindriques, un peu ovales,
prefque glabres, profondément cannelés, à cotes
faillames.
Cette plante a été découverte par Brouffonnet
‘ dans le royaume de Maroc. . ƒ. ûr herb. D e s f. )
8. P e i g n e ou cerfeuil étoilé. Chsrophyllum di-
yaricatùm.
Çhirophyllum caule. ramofo , divaricato , glabcr-
rimo ; faliis decompojitis, inferioribus latioribus , fu-
perioribus minutijjîme dijfectis ,* feminibus cylindricisj
brevibus , glabris. (N.)
Ses riges font glabres, épaiffes, fiftuleufes, ramifiées;
les rameaux roides, très-étalés; les feuilles
plufieurs fois ailées, très-glabres ; les inférieures
amples ; les folioles aiguës , linéaires ,
incifées ou dentées ; celles des feuilles fupérieures
très-fines, approchantes de celles du fçnouil ; les
ombelles un peu lâches ; les involucres .partiels <
très-fins ; les fleurs blanches, petites ; les femences
glabres, prefque cylindriques, rétrécies à leur
bafe, à peine itriées; les flyles divergens.
Cette plante a été cultivée au Jardin des Plantes
de Paris. Son lieu natal ne m'eft pas connu. { V - f
Üh herb. Desfont. )
Voici quelques autres efpèces qui doivent être
ajoutées, tant aux feandix qu’aux ch&rophyllum,
foit qu’on les réunifie ou qu’on les tienne féparés.
* Scandix ( falcata) feminum roftro bifariam
hirto j fo lio lis multipartitis, linearibus ; caule gla-
briufculo y corollis radiantibus, petalo emarginato.
Marfch.,Fior. taur. caucaf. 1. pag. 230. — Lond.
in A&. Soc. Nat. Cur. Mofq. 1. pag. 57. tab. j.
Ch&rophillum rofiratums var. y. Di£t. n°. 1 ƒ.
Scandixcretica major. C.Bauh. Pin. I Ç l, & Pro-'
drom. 7S. Icon. — Morif. Hift. 3. pag. 304. §. 9.
tab. n .fig . 2.— Tournef. Inft. R. Herb. 3. pars 2.
pag. 74. Icon.
Elle reffemble beaucoup au feandix grandifiora ;
elle en diffère par fes tiges, ou tout-à-faitglabres
ou légèrement pubefeentes, parfemées de quelques
poils rares & courts ; par les rayons des ombelles,
glabres; par les corolles de la circonférence
, dont le pétale extérieur eft plus petit, plus
étroit, échancré ;. enfin, par le bec des femences ,
pileux feulement fur deux rangs. Cette plante croît
dans la Tartarie? Q
* Ch&rophyllum ( nemorofum) caule geniculis tu-
mld'mfcutis ; fo lio lis ovato-lanceolatis , incifo-ferra- i
tis , nitidis ; nervis fubtîis pilofiufculis ; fructibus tu-
bercttlato-hifpidis. Marfch, Fior. faur. caucaf. 1.
pag. 23.2;?
Ch&rophyllum feminibus nitidis, hifpidis. Gmel.
Sibir. 1. pag. 209. n°. 25. tab. 49. fig. a. b.
Ch&rophyllum perenne , cicut&folio , feminibus af-
péris. Amm. Ruth , n°. 120.
Cohfer cum ch&rophyllo tuberculofo.?
Cette plante diffère peu du ch&rophyllum filvef-
tre; elle s'en diftingue par fes femences hifpides,
tuberculées, caractère qui la rapproche des antherifeus.
Ses tiges font renflées à leurs articulations ;
fes feuilles ailées ; les folioles luifantes, ovales,
lancéolées, incifées & dentées, un peu pileufes
fur leurs nervures. Elle croît dans les forêts , le
long du fleuve Terek. {V. f )
* Ch&rophyllum ( rofeum ) caule &quali foliifquc
multipartitis , glabris y lacirtiis linearibus , invo l'u-
cris hirfutis. Marfch. Flot*, taur. caucaf. 1. p. 234.
Cette efpèce reffemble à un carvi par fon port,
à un ch&rophyllum par fes ombelles. Ses tiges &
fes feuilles font^g-labrés ; celles-ci ont leurs découpures
nombreufes , linéaires ; l’involucre univerfel
à une feule foliole hériffée de poils longs &r
blancs ; l’involucre partiel à plufieurs folioles latérales
, fubulées 3 pileufes, plus longues que les
ombellules ; la corolle d’une couleur rofe élégante.
Cette plante croît dans la Tartarie. y
* Ch&rophyllum ( verticillatum ) glaberrimum ,
foliis yariis, radicalibus pinnatis ; foliolis majufeu-
lis , cordatis , fubobliquis , ferraiis ƒ c&teris decompo-
finis. Perf. Synopf. I. pag. 320. In Europâ. Pr&ter
folia radicalia ch&rophytlo filveftri fimile , fed minus.
PEKEA. ( Voyei Peki.)
PEKI. Pekea. Illuftr. Gen. tab. 486, fig. 1 ,pe-
kea butyrofa , n°. ‘ 1; — f i g . 2 , pekea tuberculofa,
n°. 2 ; — rhi^obolus pekea. Gærtner , tab. 98.
Obfervations. r°. Il faut rapporter à ce genre,
comme efpèce , le caryocar nuciferum , mentionné
dans le premier volume.
20. Le rhiçobolus pekea & la fynonymie qui eft à
fa fuite au n°. 1 , doivent être rapportés au n°. 2 ,
pekea tuberculofa.
30. M. Perfoon foupçonne que le couroupita
guianenfis d’Aublet . vulgairement boulet de canon.
pourroit bien appartenir à ce genre, à caufe de
fon fruit, ou du moins qu’il en eft très-voifin.
Willdenow' le range parmi les lecythis.
PELA. Rheed , Malab. 3. tab. 34. C ’eftla même
plante que le pfidium pyriferum Linn.
PELARGONIUM. ( Voye% P e l a r g o n & G e -
| R A N I O N . )