Le devant du cou, la poitrine et le haut du
ventre sont d’un bleu d’azur ou de lapis lazuli
sablé d’or. La tête, le dos, les flancs, les côtés de
l’abdomen, les petites couvertures des ailes, sont
d’un vert-doré métallique; Le bas-ventre est d’un
gris de cendre, et cette couleur règne sur une
surface d’autant plus grande que l’oiseau est plus
jeune.
Les rémiges et les rectrices sont brunes-pour-
prées. La queue assez large est échancrée par la
diminution des deux rectrices moyenne^. Les
deux ou trois rectrices externes sont le plus ordinairement
oeillées de blanc à leur extrémité.
Le bec de cette espèce est droit, peu alongé et
assez grêle ; il est noir, et les tarses sont bruns.
La longueur totale du Plumet bleu est d’environ
trois pouces quatre lignes.
La femelle est de même taille que le mâle. Ses
parties supérieures sont d’un vert-doré peu éclatant
; mais de plus, elle n’a pas les moindres vestiges
de huppe ; le menton et la poitrine, bien loin
d’être de ce beau bleu qui embellit l’autre sexe,
sont teints de gris enfumé. La gorge, la poitrine,
les flancs, la région abdominale et les couvertures
inférieures de la queue sont donc partout également
du même gris. On la reconnaît surtout à la
tache blanche qui occupe le dessous de l’oeil
comme chez le mâle, et aussi à ce que les rectrices
extérieures de la queue sont terminées de blanc
sale. Une moustache brune se fait aussi remarquer
à la commissure, comme chez certains individus
dû sexe opposé.
Le mâle et la femelle se trouvent dans les galeries
du muséum, où MM. Delalande et Ménétrier
en ont déposé des individus tués au Brésil.
M. le duc de Rivoli en possède un jeune individu
mâle, assez semblable par sa livrée à la femelle
, mais où le bleu se mêle déjà au gris de la
poitrine et à la huppe qui s’élève légèrement sur
le sommet de la tête.
L’oiseau-mouche Delalande, ou Plumet bleu,
vit au Brésil, et, à ce qu’on assure, dans les
provinces de l’intérieur. Il n’est point encore très
répandu dans les collections, et il paraît avoir
échappé aux nombreuses recherches du prince
Maximilien de Wied-Neuwied, entreprises dans
le but d’enrichir les sciences naturelles.