sant d’un éclat admirable de vermeil ou de
pourpre glacé d’o r, ou mieux, d’or rouge. Parfois
s’y joignent des teintes de rubis, et lorsque
la lumière est absorbée, une couleur de velours
vert sombre ou olive mat. Le roux qui entoure
ce plastron est affaibli et tire sur le blanc, et il
paraît que les deux extrémités de la bifurcation,
formées par des plumes plus longues que les précédentes,
peuvent former sur les cotés du cou
deux légères parures saillantes,
L’individu adulte qui a servi à notre description
nous a été communiqué par M. le duc de
Rivoli,
La femelle du Sasin n’est connue que par la
description de Latham. Elle diffère du mâle,
parce que les plumes des parties supérieures sont
vertes, et qu’on ne distingue nulle part aucune
teinte de cannelle. La gorge est tachetée de rouge
vif, et une tache blanche sè dessine à l’extrémité
de chaque rectrieë, excepté aux deux moyennes.
Quant à la forme de la queue, elle est analogue
à celle du mâle..
Le jeune âge du Sasin (pl. LXVII) que nous
représentons d’après la figure qu’en a donnée
M. Vieillot, se rapproche de la femelle; sa queue
est toutefois un peu fourchue, et composée de
rectrices qui ne finissent pas en pointe comme
on l’observe chez le mâle adulte; sa taille est
moindre. Le dessus de la tête, le dos, le croupion,
sont d’un vert-doré uniforme. De la commissure
de la bouche naît un trait brun-verdâtre, qui
passe sous- l’oeil et va s’élargir sur les joues. Les
ailes et la queue sont brunes. Le plastron de la
gorge est d’une teinte de rubis changeant en
jaune. La poitrine est colorée en gris-verdâtre,
qui s’étend sur le ventre et le bas-ventre. Ses
tarses sont bruns. La figure de M. Vieillot avait
été dessinée à Londres, d’après un individu du
musée de Lever, par M. Parkinson.
On ne possède aucun détail sur les habitudes
et sur les moeurs du Sasin.