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DES OISEAUX-MOUCHES. 1 6 7
de l’iode en vapeurs. La lumière, en frappant
sur ces plumes, les fait chatoyer depuis la couleur
de feu jusqu’au plus riche violet. D’autres
plumes écailleuses occupent le dessous du gosier,
s’étendent sur la gorge et les côtés du cou, jusqu’au
haut de la poitrine, et paraissent vertes
et veloutées dans l’obscurité, mais brillent des.
teintes les plus admirables du vermeil ou de la
topaze glacée d’or. A ces deux nuances si somptueuses
et si belles se joint, sur la partie supérieure
du dos, un noir de velours dont il a l’aspect
soyeux. Ce noir se dégrade en vert-doré
olivâtre sur le dos, les petites couvertures des
ailes, le croupion et les couvertures supérieures
de la queue. Les côtés du cou , entre les deux
plaques à forme de gemmes , sont d’un brun-
noir séricéeux. La poitrine et le ventre sont d’un
brun de suie légèrement teinté de cuivre peu brillant.
Le bas-ventre est d’un blanc de neige, et les
couvertures inférieures de la queue sont rousses.
Les ailes sont de même longueur que les rectrices,
qui sont arrondies. Leurs rémiges sont brunes-
pourprées, tandis que les rectrices sont larges,
et presque d’égale longueur. Elles sont colorées,
en dessus comme en dessous, en rouge-cannelle
très brillant, que relève un liséré noir qui borde
leur extrémité. Telle est la livrée du Rubis-Topaze
mâle, dans toute sa parure. ■