de la conque, remarquables par un plus grand développement,
comme cela arrive si fréquemment
chez certains oiseaux. M. Vieillot ne partage point
cette opinion quand il dit : « Mauduit regarde
« ces plumes comme un prolongement de celles
« qui recouvrent dans tous les oiseaux le méat
cc auditif; il ajoute quelles sont douces, et que
« leurs barbes duvetées ne se collent point les
« unes sur les autres : cette remarque ne nous
« semble pas juste ; car en examinant les mêmes
« plumes, nous avons observé qu’elles ne sont
« point le prolongement de celles du conduit au-
« d itif, qui existent chez cet oiseau - mouche
« comme dans tous les autres oiseaux, mais
«qu’elles sont placées au dessus de celles-ci;
« elles sont rondes, écailleuses, sans duvet, et
« fermes comme celles du dos. »
L ’oiseau - mouche à oreilles d’azur a quatre
pouces et demi de longueur totale ; le bec n’a pas
moins de dix lignes, et se trouve être très droit
et noir. Le dessus du corps, c’est-à-dire le dessus
de la tête, le dos, les couvertures de la queue
sont d’un vert uniforme glacé d’or, et brillant.
Un trait d’un noir foncé et velouté naît à la base
du bec, et traverse l’oeil, en se dirigeant un peu
en arrière. Tout le dessous du corps, depuis la
gorge jusqu’aux couvertures inférieures de la
queue, sont d’un blanc de neige; les rectrices
sont arrondies, d’inégale longueur dans le jeune
âge. Les quatre du milieu sont d’un noir-bleu
foncé d’autant plus tranché que les six autres,
ou les trois extérieures de chaque côté, sont entièrement
blanches. Les rémiges sont brunes, et
s’arrêtent aux deux tiers de la queue. Les pieds
sont de cette dernière teinte.
La femelle de l’oiseau-mouche à oreillés d’azur,
que nous avons figurée planche XI, ressemble
au mâle par les formes corporelles et les couleurs
générales; seulement elle en diffère par plusieurs
particularités qui l’en distinguent au premier
coup d’oeil. Ainsi elle n’a point les deux touffes
vertes et bleues qui se dessinent sur la région
auriculaire. Cette partie est recouverte par le
trait noir qui chez le mâle traverse les tempes,
et qui dans la femelle s’étend bien plus avant sur
les côtés du cou. Ensuite le blanc pur du ventre
et de la poitrine est mélangé de nombreuses
taches ou flammettes brunes, qu’on observe aussi
sur les couvertures inférieures de la queue. Quelques
individus n’ont même que les deux rectrices
moyennes de couleur brune. Les deux latérales
se trouvent être brunes à leur naissance
et blanches au sommet. Les pieds sont gris-brun.
Latham indique une variété de cette espèce
qui serait fort remarquable, et que nous n’avons
point rencontrée dans les collections de Paris :
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