vantes sont dans toute leur longueur, et dessous
aussi bien que dessus d’un blanc de neige, excepté
à leur terminaison, où se dessine un liséré
noir-bronzé.
Le milieu du ventre est donc d’un beau noir
de velours; mais le bas-ventre et les flancs sont
d un blanc pur, que relève le noir intense des couvertures
inférieures de la queue.
Les divers individus de l’oiseau-mouche demi-
deuil que nous avons pu étudier nous ont présenté
de nombreuses dissemblances. C’est ainsi
que certains ont les deux rectrices qui suivent les
moyennes d’un bronzé-violet, et deux taches d’un
roux vif placées comme deux étroites bandelettes
sur les côtés de la gorge; que d’autres sont ternes
et sans éclat; que d’autres ont des teintes plus
brillantes et plus pures.
Tel est le plumage de l’oiseau mâle. Celui de
la femelle, ou du moins dès individus que nous
croyons être du sexe féminin, en diffère par quelques
fortes nuances : d’abord deux traits d’un
roux ocreux fort vif naissent des branches de la
mandibule inférieure , se portent sur les eôtés de
la gorge, et s’étendent jusque vers le bas du cou
et près de la poitrine. Les plumes noires sont
généralement d’un aspect moins soyeux, et il s’y
mêle une forte teinte de roux sur le derrière de la
tête et sur le ventre. Les couvertures supérieures
et inférieures de la queue sont même bordées d’un
léger ruban roux. Les rectrices enfin sont couleur
d’acier, excepté les deux externes de chaque côté
qui sont blanches et terminées de blanc.
L’oiseau-mouche demi-deuil habite le Brésil.
C’est une des espèces les plus multipliées, et qu’on
trouvé aujourd’hui communément dans les collections.
Le muséum en possède cinq individus,
et M, Florent Prévost a bien voulu en mettre à
notre disposition un grand nombre de peaux qui
ont servi à établir la description qu’on vient de
lire.
Cet oiseau vit principalement sur les grands
arbres de corail ou d’érythrine lorsqu’ils sont en
fleurs.