Le petit Rubis a trois pouces deux lignes de
longueur totale, et le bec entre dans ces dimensions
pour huit lignes et la queue pour neuf. Le
bec est noir, mince, un peu renflé. Le dessus de la
tête est d’un vert-dorébrurt ; le dos et toutes les parties
supérieures sont d’un vert-doré très brillant.
Les rémiges sont très courtes, très minces et d’un
brun-pourpré; elles ne s’étendent que jusqua la
moitié de la queue. Celle-ci est composée de petites
rectrices étagées, pointues et brunes. La
gorge est revetue d un plastron de plumes écailleuses,
qui s’étendent sur les côtés et jusqu’à la
moitié du cou en devant, en jetant des étincelles
du rubis-doré le plus vif .- cette teinte passe au
pourpre-sombre lorsque la lumière le frappe
obliquement; tout le plastron, le devant du cou
et le haut de la poitrine sont d’un blanc teint de
blond. Les flancs sont vert-dore peu apparent,
le ventre gris-brun, les couvertures inférieures
brun-clair bordées de roux léger.
,Le jeune âge (pl. XLVIII bis') de cette espèce
ne diffère point du mâle adulte par le vert-doré
des parties supérieures du corps; mais ce qui le
caractérise est le plastron qui n’est point encore
développé, et que remplacent des points dorés
épars çà et là. La région abdominale est uniformément
d’un gris très clair tirant sur le blanc,
et les remiges sont égales, brunes, oeillées de
blanc. C’est sans doute, dans cet état, le Tro-
chilus tomineo de Gmelin.
La femelle présente dans sa vestiture des par-
ticularités distinctives assez nettement tranchées
d’avec celles du mâle. Ainsi sa gorge est blanchâtre;
la poitrine est gris-brunâtre; les plumes
des parties inférieures sont variées de brun et de
roussatre; les flancs sont d’un roux assez vif; la
région anale , est blanche. Les rectrices sont brunes,
excepte.les deux plus extérieures, qui sont
terminées de roux, et toutes presque égales.
Le petit Rubis avait été parfaitement décrit
dans plusieurs ouvrages dont nous extrairons
quelques passages.;
Brisson, le plus exact des descripteurs, s’exprime
ainsi : «.L oiseau-mouche à gorge rouge de
« la Caroline est un peu plus gros que l’oiseau-
« mouche huppé (pl. XXXI). Sa longueur, de-
«puis le bout du bec jusqu’à celui de la queue,
« est de trdis pouces deux lignes, et jusqu’à celui
« des ongles, de deux pouces six lignes. Il a quatre
«pouces dix lignes de vol ; et ses ailes, lors-
« qu’elles sont pliées , s’étendent jusqu’au bout de
« la queue. Les parties supérieures de la tête , du
« cou, le dos, le croupion, les côtés, les plumes
« scapulaires, les couvertures de dessus la queue
« et les petites du dessus des ailes sont d’un beau
« vert-dore, changeant en couleur de cuivre de