le croupion et les couvertures supérieures des
ailes d’un brun glacé de vert-doré foncé et chatoyant.
La gorge et le devant du cou sont d’un
gris enfumé clair, tandis que cette teinte, prenant
une nuance fuligineuse très intense, caractérise
les plumes de la poitrine, du ventre, des côtés
et des couvertures inférieures de la queue. Toutefois
des reflets verts-dorés forment, chez les individus
adultes, une ceinture sur la poitrine et
sur les flancs. Une petite touffe de plumes blanches
marque la naissance des cuisses. Les ailes
sont minces, étroites, recourbées, et les rémiges
qui les composent sont d’un brun plus violet qu’à
l’ordinaire; elles dépassent les rectrices de plusieurs
lignes. Celles-ci sont égales, assez larges,
et arrondies à leur extrémité ; elles sont en dessus
comme en dessous d’un bleu-noir bronzé très
intense, passant au vert-doré sur les deux du milieu.
Ce qui distingue le mâle, et qui lui a valu le
nom de Huppé que porte l’espèce, est donc une
huppe, formée d’un très grand nombre de petites
plumes écailleuses, serrées, imbriquées et recouvrant
la majeure partie du demi-bec supérieur.
Ces plumes s’alongent d’autant plus qu’elles s’implantent
plus près de l’occiput. La huppe qu’elles
concourent à former est triangulaire et droite en
arrière; elle brille le plus ordinairement du vert
d’émeraude le plus yif et le plus pur. Cependant
chez un grand nombre d’individus il s’y joint des
reflets d’or très éclatans, et vers l’extrémité des
teintes d’acier ou de fer oligiste d’un beau bleu
métallisé. Le bec et les pieds sont noirs.
Notre description a été faite sur plus de vingt
individus, et ne nous permet point par conséquent
de regarder l’oiseau-mouche à huppe bleue
comme différant spécifiquement de l’espèce que
nous venons de décrire. D’ailleurs dans le passage
que nous consacrerons plus bas à cette variété
nous expliquerons plus au long nos idées à ce
sujet.
La femelle (pl. XXXII) diffère beaucoup du
mâle, surtout parce qu’elle n’a point, comme lui,
la tête revêtue d’une huppe d’émeraude. Labat
le premier sut parfaitement distinguer les deux
sexes, et c’est bien gratuitement que Mauduit
éleva des doutes sur la disparité qui existe entre
le mâle et la femelle. Cette dernière n’a donc point
de huppe, et les parties supérieures de la tête,
du dos, du croupion et les petites couvertures
des ailes brillent uniformément d’un vert-doré
foncé et uniforme. Tout le dessous du corps est
d’un gris enfumé séricéeux, moins foncé sur la
gorge et la poitrine, plus fuligineux sur les flancs,
où ne se mêle aucun reflet vert. Les rectrices
moyennes sont d’un vert-doré en dessus, tandis
que les autres sont d’un brun mat, et què les
8.