roulés annoncent çà et là que les tremblemens de
terre, si communs sur ces côtes, ont bouleversé
les vagues, et les ont fait franchir la digue que
leur opposaient les rivages. Des efflorescences salines
couvrant de larges espaces, où l’herbe croît
à peine, s’opposent à la fraîcheur des pelouses;
partout le soleil darde à plomb ses rayons brû-
lans ; nul feuillage ne vient abriter le chasseur de
ses atteintes sous une latitude de 12 degrés : tels
sont les lieux où se plaît l’oiseau-mouche Cora, où
il vole dans le milieu du jour, sans jamais se fixer
sur les corymbes des fleurs dont il suce le nectar.
Il est beaucoup moins multiplié que celui appelé
par nous oiseau-mouche Amazili, et qui se trouve
dans les mêmes localités.
Le Cora, que sa petite taille et sa longue queue
rendent remarquable, a de longueur totale cinq
pouces cinq lignes, et sur cette dimension les
rectrices ont trois pouces deux lignes , et le
bec en a six. Le dessus de la tête, du dos, du
croupion et les couvertures des ailes sont d’un
vert uniforme et métallique; une large cravate
irisée ou couleur d’acier bruni, ou de fer oligiste
chatoyant, occupe la gorge jusqu’à la inoitié du
cou et des joues; le bas du cou en avant, la poitrine
et toute la partie inférieure du corps sont
d un blanc sale, auquel s’unit un peu de brun
sur les flancs ; la queue, pour les individus sou