DES OISEAUX-MOUCHES. I I I
en avant, ou comme un hausse-col dont la bifurcation,
au lieu d’être vers en haut, se trouverait
dirigé vers le bas. Une écharpe d’un blanc plus
ou moins pur, tranchant sur le vert métallique
des flancs, part de la bifurcation du plastron, et
descend sur la poitrine et sur le ventre, en traversant
ces parties dans le sens vertical pour aller
se perdre à la région abdominale inférieure, au
milieu des couvertures de la queue, dont les
plumes sont vertes et bordées de blanc. La queue
est légèrement fourchue, de couleur brune, ainsi
que les rémiges : les plus externes de ces dernières
ont leur tige légèrement élargie. Telle est la livrée
du mâle lorsqu’il a atteint l’âge adulte..
Les jeunes oiseaux-mouches Médiastins n’ont
point, dans les deux premières années de leur
existence, leurs couleurs aussi vives et aussi nettement
arrêtées que dans les individus âgés. Leur
cravate pourprée est mal dessinée ; ses teintes
sont simplement ou du blanchâtre ou du brun ;
les plumes écailleuses qui la composent sont noires
à leur milieu et liserées de blanc en leurs bords.
Çà et là apparaissent des écailles pourprées, brillantes,
qui annoncent la métamorphose que ces
parties vont éprouver. Du reste, ils se ressemblent
en tous points sous les autres rapports.
La femelle, dans toutes les circonstances de sa
vie, a des vêtemens plus simples. Il semble que