longues d’entre elles n’ont pas au delà de dix-
huit lignes. Toutes sont brunes à reflets verdâtres
en dessus, et d’un brun noir intense en dessous.
Leurs tiges sont souvent blanchâtres à leur point
de départ.
L ’oiseau-mouche à tête noire a le corps assez
massif, et se trouve, par sa taille, devoir être
rangé parmi les oiseaux-mouches robustes. Les
ailes s’arrêtent aux deux tiers des huit rectrices
caudales, dont on doit distinguer les deux brins
externes développés hors des proportions . qui
furent données aux autres plumes de la queue.
Latham a regardé comme étant la femelle de
cet oiseau une espèce qu’il a ainsi caractérisée :
Bec noir en dessus et blanc en dessous ; plumage
vert, blanc en dessous; à vertex fauve ou d’un
brun noirâtre ; à rectrices égales, largement terminées
de blanc à leur extrémité. Mais une description
aussi succincte, sans autre indication,
laisse des doutes fondés sur la réalité de ce rapprochement.
Nous ne connaissons dans les collections
publiques aucun oiseau qui nous retrace
les caractères de cette femelle.
C’est à la Jamaïque que vit l’oiseau-mouche à
tête noire, et le nom de Bourdonneur, de Mango qu e
lui donne Albin semble prouver qu’il recherche
principalement les fleurs des manguiers. On ne
sait rien, au reste, de ses habitudes et de ses moeurs.
La figure gravée par M. Vieillot avait été dessinée
à Londres par Syd. Edwards, d’après un
oiseau du musée Parkinson. Celle que nous donnons
a été faite par M. Bévalet, d’après un bel
individu de la collection de M. Dupont.