DES OISEAUX-MOUCHES. 1 2 7
son suppose que les mâles, chez les oiseaux dont
les tiges des rémiges sont ainsi élargies, sont les
seuls qui présentent une telle modification, et
que les femelles n’offrent rien de semblable. Il
présume encore que la nature leur a fourni, par
la force et la rudesse de ces parties, un moyen
de défense avantageux pour repousser les attaques
des petits oiseaux de proie tels que les pie - griè-
ches. Il est plus probable que cette particularité
de l’organisation est due à ce que les oiseaux-
mouches de cette tribu, ou les campyloptères,
volent plus long-temps sans se reposer que les
autres espèces, et que leurs ailes ont été appropriées
ainsi à leurs, habitudes ou à leurs besoins.
Un trait d’un noir profond partant de la commissure
du bec se rend à l’oeil; un vert noir métallique
et doré règne sur le front, la tête, le cou,
le dos et le croupion, et paraît plus brillant sur
les côtés du cou. Les plumes auriculaires sont d’un
vert-bleu. Le gosier, le devant du cou, sont recouverts
d’un bleu-violet, reflétant des teintes pourprées
et chatoyantes, et qui passe au verdâtre sur
la poitrine en se mêlant au vert des côtés du cou.
Toutes ces plumes métallisées sont taillées en
écailles. Le ventre est d’un vert-doré, sur lequel
tranchent les deux touffes d’un blanc pur qui entourent
la naissance des cuisses.
La queue est arrondie, composée de rectrices