« rosette. La gorge et la partie inférieure du col
« sont d’un pourpre éclatant, changeant en une
« belle couleur d’or. La poitrine, le ventre et les
« couvertures du dessous de la queue sont d’un
« blanc sale , mêlé de gris-brun. Les jambes sont
« de cette dernière couleur. Les grandes couverte
tures du dessus des âiles et les plumes de l’aile
i sont d’un brun tirant sur le violet. La queue est
« composée de dix rectrices ; les deux du milieu
«sont d’un vert-doré, changeant en cuivre de
«rosette; les latérales sont d’un brun - pourpré ;
« celles du milieu sont un peu plus courtes que
« les latérales, ce qui rend la queue un peu four-
« chue. Le bec, les pieds et les ongles sont noirs.
« La femelle est de la même grosseur et de la
« même grandeur que le mâle ; mais il y a un peu
« de différence dans ses couleurs. Les parties sute
périeures de la tête et du col, le dos, le crou-
« pion, les plumes scapulaires, les couvertures
cc du dessus de la queue et les petites de dessus
«les ailes sont d’un beau vert-doré, changeant
« en cuivre de rosette. La gorge, la partie infé-
« rieure du cou, la poitrine, le ventre, les côtés
« et les couvertures du dessous de la queue sont
« d’un blanc sale; la gorge est variée de quelques
« petites taches brunes. Les jambes sont d’un
« gris-brun. Les grandes couvertures de dessus
« les ailes et les plumes de l’aile sont d’un brun
« tirant sur le violet. Les deux du milieu de la
« queue sont d’un vert-doré, changeant en cou-
« leur de cuivre de rosette ; les latérales sont d’un
«brun-doré depuis leur origine jusque vers la
« moitié de leur longueur ; ensuite elles sont d’un
« noir changeant en couleur d’acier poli, et ter-
« minées de blanc. La queue est un peu fourchue
« comme celle du mâle. On trouve cet. oiseau-
« mouche dans les régions chaudes de l’Amérique,
« et en été seulement dans la Caroline et au
« Canada. »
Brisson pense que le petit Rubis est l’Gurissia
ou Tomineio de Clusius, le Huitzitzil de Jean de
Laët, Y A ratarata - Guacu ou le GuainUmbi de
Marcgrave, le Goumanbuch de Thevet, le Colibri
de Catesby ; mais dans cette synonymie il y a sans
doute plus d’un rapprochement hasardé; aussi
ne doit-on pas lui accorder une entière confiance.
Buffon s’est exprimé sur la patrie du Rubis en
ces termes : « On le trouve en été à la Caroline, et
jusqu’à la Nouvelle-Angleterre; et c’est la seule espèce
d’oiseau-mouche qui s’avance sur ces terres
septentrionales. Quelques relations portent cet
oiseau-mouche jusqu’en Gaspésie, où les habitans
l’appellent Nirido (oiseau du ciel) ; et le père Charlevoix
prétend qu’on le voit au Canada ; mais il
paraît l’avoir assez mal connu, quand il dit que
le fond de son nid est tissu de petits brins de