vert-doré foncé et uniforme. La gorge, la poitrine,
le devant du cou, le ventre et les flancs
brillent du plus beau vert d’émeraude; le bas-
ventre est mélangé de gris, et les couvertures inférieures
de la queue sont également variées de
vert et de grisâtre. Les plumes écailleuses éme-
raudines sont grises dans leur moitié inférieure.
La livrée du jeune âge est beaucoup plus terne
que celle des adultes; la calotte bleue de la tête
affecte des teintes vertes. Les plumes de l’abdomen
sont davantage mélangées de gris; enfin la
région anale est blanchâtre.
La femelle (pl. LïX) est plus petite que le mâle,
dont elle a, du reste, tous les caractères. On la
reconnaît aisément à la forme de son bec et à la
couleur de ses tarses, et surtout à.la disposition
fourchue de sa queue, dont les rectrices sont d’un
vert-doré en dessus, et bleues à leur extrémité.
On n’aperçoit aucune trace de calotte sur la tête.
Cette partie est d’un vert-doré qui s’étend aussi
sur le dos, le croupion et les couvertures des ailes
et de la queue ; les rémiges sont d’un bleu d’acier
foncé en dessous, et oeillées de blanchâtre à l’extrémité
des plus extérieures. La gorge, le ventre,
toutes les parties inférieures enfin sont d’un gris
enfumé auquel se joignent sur le flanc des teintes
vertes dorées. Le bas- ventre et les couvertures
inférieures sont d’un gris fuligineux.
Nous en avons distingué une variété dont le
vert-doré des parties supérieures était beaucoup
plus éclatant qu’à l’ordinaire.
Les jeunes mâles, dans leur première année,
ont la tête brune, les parties inférieures d’un
gris-clair, et un demi-collier vert-doré au haut de
la poitrine.
Le Glaucope habite le Brésil ; les individus
conservés au muséum en ont été apportés par
MM. Quoy, Gaimard et Delalande. M. Florent
Prévost nous a communiqué une douzaine de ces
oiseaux-mouches qui nous ont servi à tracer les
descriptions précédentes. On ignore les habitudes
de cette espèce.