1 autre, le gris de cendre se répand dessous la
gorge à partir du menton, devant le cou, sur le
ventre, et jusqu aux couvertures inférieures de
la queue. Des teintes vertes se mélangent au gris
répandu sur les flancs.
Les ailes sont plus amplement développées que
chez beaucoup d’oiseaux-mouches. Leurs rémiges
sont uniformément d’un brun - pourpré. Mais ce
qui les rend remarquables, est l’élargissement
notable de leurs baguettes, baguettes dont le
centre (celle de la première surtout) est canali-
culé et bordé de deux légers ressauts dans l’endroit
où elle est aplatie et dilatée. C’est à cette
modification qu’est dû son nom de Latipenne ou
d’ailes dolabriformes qu’on lui donne quelquefois.
La queue est composée de dix rectrices; les
deux moyennes sont entièrement d’un vert-doré
en dessus, moins brillant en dessous. Les deux
externes qui les suivent sont du même vert-doré à
leur base, mais sont noires dans leur dernière moitié,
et terminées de blanc à leur bord terminal.
Les six autres sont d’un noir mat à leur moitié
antérieure, et d’un blanc pur dans l’autre.
M. Swainson a émis l’opinion que la dilatation
des tiges des rémiges caractérisait le sexe masculin.
Toujours est-il que les deux sexes ont dans
leur livrée la plus complète analogie de couleurs
et la même distribution dans les teintes. Cependant
on trouve des individus dont le vert du dos
est beaucoup plus cuivré, et d’autres dont le gris
est aussi plus cendré et plus clair. On pourrait
encore signaler quelques nuances de taille, mais
ces nuances tiennent peut-être à des âges dif-
férens.
La première description de l’oiseau-mouche
Latipenne a été tracée par Buffon. Cet oiseau était
alors rare dans les collections; mais aujourd’hui
on se le procure sans difficultés, car on en trouve
communément des dépouilles dans les envois des
habitans de Cayenne. Il paraît habiter exclusivement
la Guianè.