
 
		LE  RUBIS-TOPAZE. 
 Pl. LII  (mâle), LIII  fig.  i  (femelle), fig.  a (jeune mâle),  
 e t  LIY—( t r è s   jeune femelle). 
 ( ORNISMYJ  MOSCHITA.  N.  Synop.) 
 Le  Rubis-Topaze  est  le  plus  commun,  sans  
 contredit, de tous les oiseaux-mouches, et cependant  
 c est celui sur lequel les yeux se portent avec  
 le plus d’admiration, par l’éclat  sans pareil dont  
 son plumage jouit. « Il a  les  couleurs  et il jette le  
 feu,  dit Buffon, de  deux pierres  précieuses  dont  
 nous lui donnons le nom. » L’éclat extraordinaire  
 dont resplendit en effet ce petit oiseau n’est point  
 facile  à  peindre, et l’éclat des pierres  précieuses  
 qui  scintillent  sur  sa  tête  et  sa  gorge  échappe  
 aussi bien aux  descriptions  qu’à  la  peinture. 
 Le  Rubis-Topaze mâle  adulte  a  trois  pouces  
 huit  lignes  de  longueur  totale.  La partie  cornée  
 de son bec n’a pas au delà de six lignes. La queue  
 a  quinze  lignes.  Les  tarses  et  le  bec  sont bruns. 
 Des plumes écailleuses recouvrent toute la  tête  
 depuis les narines,  sur lesquelles  elles  s’avancent  
 considérablement  en  s’alongeant  un  peu,’jusqu’au  
 haut  du  cou.  Elles  forment  ainsi  une  calotte  
 étendue  qui  jouit  de  l’extraordinaire  éclat  
 du rubis,  auquel  se joindraient  les  reflets violets