m « s
•V .
i
i l
I L
p i
I>* ••«
itf :
L ' A R A C A R I K O U L I K M A L E DE L A G U Y A N E.
( N° I 5 .)
J E laisse à cet aracari le nom de koulik, qu'il porte à Cayenne, et que lui ont
donné les créoles du pays, parcequ'il exprime exactement son cri : il est
beaucoup plus petit que l'espece de l'aracari à ceinture rouge de l'article
précédent, et sur-tout bien moins long, parcequ'il a le bec et la queue, proportion
même gardée, beaucoup plus courts qu'elle ; ce qui lui donne une
forme moins dégagée, et le rend aussi plus lourd. Ses ailes , dont la pointe,
lorsqu'elles sont ployées, ne passe pas le croupion , sont encore remarquables
par leur peu d'ampleur, ce qui ne lui permet pas de s'élever fort
haut, et donne peu de grâce à son vol. Du reste cet oiseau est aussi agréablement
paré que les autres especes de sa famille ; car il en a toutes les couleurs,
quoique différemment distribuées chez lui. Le noir y occupe la tête,
tout le cou , et la poitrine jusqu'au milieu du corps ; mais ce noir est relevé
par une tache triangulaire d'un beau jaune d'or qui couvre les oreilles, et
par un collier aussi jaune d'or, qui le termine sur le derriere du cou. La
partie abdominale, le bas-ventre , et les plumes des jambes, sont d'un verd
olivâtre, égayé de jaune, distribué en coups de pinceau sur le milieu du
ventre, et d'un roux vif vers les cuisses. Les couvertures du dessous de la
queue sont «l'un rouge très éclatant : les scapulaires , le dos, le croupion,
et les couvertures supérieures de la queue, sont d'un verd jaunâtre, ainsi
que les ailes et le dessus de la queue, qui ont cependant une teinte un peu
plus sombre; mais les pennes de cette derniere portent toutes une tache de
roux-marron à leur pointe. Le revers des ailes est en grande partie d'un blanc
jaunâtre, parceque telle y est la couleur de leurs couvertures et celle des
bords internes des barbes de leurs pennes, qui sont ailleurs d'un gris cendré
en-dessous, et d'un brun-olivâtre en-dessus. Le revers de la queue, où les
taches brun-marron sont plus foibles qu'en-dessus, est d'un gris-brun. La
base du bec est d'un rouge de brique plus foncé sur la mandibule supérieure
que sur l'inférieure, et setendant beaucoup plus sur celle-ci vers la pointe
du bec, qui est dans tout le reste d'un noir d'ébene, si ce n'est que les dentelures
de toute la mandibule supérieure (l'inférieure n'en a pas) sont marquées
chacune d'un peu de rouge et d'un trait blanc qui les font parfaitement