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L E BAR 131CAN À V E N T R E ROSE.
PLANCHE A.
Nous terminons l'histoire des barbus proprement dits par cette seconde
espece de barbican, que nous ne nous sommes procurée que depuis fort peu
de temps, et que, par cette raison, nous n'avions pas décrite à la suite du
barbican de notre n° 19. Comme aussi plusieurs des barbus tamatias, dont
nous allons nous occuper, se trouvoient déjà gravés et imprimés, nous avons
été forcés, pour ne pas interrompre l'ordre de nos numéros, d'indiquer par
la lettre A la figure de l'espece du barbican à ventre rose; espece absolument
nouvelle d'Afrique, et d'autant plus intéressante, qu'elle semble être un
composé du barbican et des barbus proprement dits des mcmes contrées :
elle formeroit ainsi la nuance entre ces deux familles congénères, et sous
ce rapport il étoit sans doute important de la faire connoître.
Ce barbican, beaucoup plus petit que l'autre espece, a, comme cette
derniere, deux échancrures sur chacune des tranches de la mandibule
supérieure, avec cette différence seulement que chez lui ces échancrures
ne sillonnent pas les faces latérales du bec. Quant aux couleurs, ces deux
oiseaux ont aussi entre eux beaucoup de rapports. Ils se ressemblent enfin
par la forme et la longueur de leur queue étagée, même par la coupe et
l'ampleur de leurs ailes. Le caractere qui rapproche le barbican à ventre
rose des barbus proprement dits d'Afrique est celui de la plaque circulaire
rouge du front, commune à tous ceux de ces derniers que nous connoissions
encore, tandis que chez tous les barbus connus de l'Inde et de l'Amérique
le rouge du front occupe toute la largeur d'un oeil à l'autre. Ce caractere
bien facile à saisir, si dans la suite on le trouve constamment dans les
especes que nous ne connoissons pas encore, facilitera le moyen de diviser
ces oiseaux en petites familles aisées à reconnoître et à distinguer les unes
des autres.
Le barbican de notre n° 19 et le barbican à ventre rose étant figurés
de grandeur naturelle, il sera facile au lecteur de les apprécier à l'égard de
leur taille. Celui-ci a tout le front, depuis les narines jusqu'à la hauteur
des yeux, couvert d'une plaque circulaire rouge vif. Le reste du dessus de
la tête et ses côtés, le derriere et les côtés du cou, sont, ainsi que les joues,
d'un brun clair roussâtre ; couleur qui, en se fonçant davantage, devient
aussi celle du manteau ou du haut du dos et des scapulaires. Le reste du