2 6 HISTOIRE N A T U R E L L E DES T O U C A N S,
bec est orangé ainsi que la langue. Nous ne eonnoissons pas la couleur
des yeux, n'ayant eu de cet oiseau que la dépoudlc qui fait partie de
•„on cabinet. La peau nue qui entoure les yeux , desséchée, m'a paru
bleuâtre ainsi que celle des pieds.
Quant aux couleurs du plumage, tout le devant du cou, depuis le
dessous du bec jusqu'à la poitrine, est d'un blanc pur : celle-ci est ceinte
d'un large collier rouge; couleur qu'on retrouve la même sur les couvertures
du dessus et du dessous de la queue. Le reste du plumage est d'un
noir mat sur le corps, et d'un noir luisant et changeant sur les ailes et
la queue : les dernieres pennes de celle-ci sont un peu plus courtes que
les intermédiaires.
HISTOIRE NATURELLE
D E S
TOUCANS ARACARIS.
LES aracaris forment, comme nous l'avons déjà dit, une seconde famille
dans le genre entier des toucans : ils différent des toucans proprement dits
par plusieurs caractères faciles à saisir; plus sveltes de corps, et par conséquent
plus allongés , plus élancés, ils ont encore le bec moins disproportionné
à leur taille, et d'une contexture plus solide que ces derniers;
ce qui les rend aussi plus forts dans l'attaque ou la défense, et plus habiles
à ouvrir les fruits dont ils font leur nourriture. Cette partie est cependant
creuse ici comme chez les toucans, et remplie seulement de cloisons délicates;
mais l'enveloppe en est plus épaisse, et c'est là que réside sa force.
Les narines, placées à la naissance du front, ne pénetrent pas plus avant
dans la mandibule supérieure que celles des toucans, et n'en différent
d'ailleurs que pour être visibles sur le bec, leur ouverture étant taillée
sur les bords de cette mandibule, dont le sommet se prolongeant sur
le front y forme un profond feston, aux extrémités duquel elles se trouvent
percées.
A ces caractères distinctifs des aracaris si nous ajoutons que, vus de
face, ces oiseaux ont le tour de la tête plus grand que celui du bec à sa
base, et qu'ils ont toutes les plumes de la queue très considérablement
étagées, on sentira qu'ils présentent une physionomie assez différente de
celle des toucans proprement dits pour qu'on doive mettre entre eux et
ces derniers une petite ligne de démarcation qui, sans les séparer toutà
fait, conserve, les rangs que la nature leur a respectivement assignés.
Les aracaris ont les pieds et la langue faits comme ceux des toucans ;
ils ont tous (toutes les especes du moins que nous connoissions) le bec
dentelé, et les yeux circonscrits dans une peau nue ridée : les ailes ne
s'étendent pas chez eux au-delà de la naissance de la queue, et celle-ci
a aussi dix pennes.
En deux mots, dans le genre des toucans, les aracaris sont aux toucans
proprement ainsi nommés , ce que , dans celui des corinacés , les
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