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 L E  P I G N A N - C O I N,  
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 T O U C A N À  G O R G E  JAUNE.  
 ( N °  7 .)  
 V o i c i  l'espece  de  toucan  que  Buffon a  confondu  avec  notre  tocan,  
 représenté  planche 3  de  ce  volume,  en  considérant  ce  dernier  comme  la  
 femelle  du  premier ,  et  de  telle  sorte  que  la  description  qu'il  en  dorme  
 ne  se  trouve  convenir  ni à  l'un  ni à  l'autre  de  ces  deux  oiseaux,  qui  
 bien  certainement  forment  deux  especes  très  distinctes.  Je  dis  que  la  
 description  du  toucan à  gorge  jaune  de  Buffon  ne  convient  ni à  l'une  ni  
 à  l'autre  de  ces  deux  especes ;  car  elle  est  un  composé  des  traits  de  chacune  
 d'elles.  Voyez  seulement  la  description  du  bec,  conçue  en  ces  termes,  
 page  179  de  l'édition  in-12: « Le  bec  est  noir,  avec  une  raie  bleue à  son  
 «  sommet  sur  toute  sa  longueur ;  la  base  du  bec  est  environnée  d'une  
 «  assez  large  bande  jaune  ou  blanche».  Or  il  suffira  au  lecteur  de  confronter  
 nos  deux  planches n° 3  et  7,  ou  même  celles  de  Buffon, 11° 269  ou  
 307,  et  celle  n°  262,  pour  être  convaincu  de  ce  que  j'ai  avancé;  car  cette  
 prétendue  femelle  n°  262 ,  qui  est  notre  tocan,  n'a  pas  le  bec  noir ;  et  
 celui  qui  est  censé  être  le  mâle,  et  qui  est  le  toucan  de  cet  article ,  n'a  
 point  de  raie  bleue  au  sommet  et  sur  toute  la  longueur  de  son  bec.  Au  
 reste,  les  ligures  exactes  et  les  descriptions  détaillées  que  nous  donnons  
 de  ces  oiseaux  suffiroient  seules  pour  prouver  aux  naturalistes  l'erreur  
 de  Buffon à  leur  égard ;  erreur  d'autant  plus  impardonnable  que  le  tocan  
 a  de  fortes  dentelures  au  bec,  tandis  que  le  toucan à  gorge  jaune  n'en a  
 que  de  très  foiblcs :  ce à  quoi  Buffon  n'a  pas  fait  attention,  quoique  son  
 peintre  l'ait  très  bien  exprimé  dans  les  figures  que  nous  avons  citées.  
 Les  toucans  ayanl  à-peu-près  tous  plus  ou  moins  de  jaune à  la  gorge,  
 j'inviterois  les  naturalistes à changer  le  nom  de toucan à gorge jaune,  qu'on  
 a  appliqué à  l'espece  dont  il  est  ici  question ,  en  celui  de pignan-coin  
 que  lui  ont  donné  les  naturels  de  la  Guyane,  par  allusion à  son  cri,  qui  
 rend  ces  deux  mots  de  la  manière  la  plus  distincte.  Je  crois  même  cette  
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