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 ( N°  37 .)  
 C E  barbu  est à  peu  près  de  la  taille  du  précédent,  et  il en a  tous  les  
 caraeteres  de  l'orme;  ce qui  nous  porte à  croire  qu'il  appartient  aux  mêmes  
 régions  que  ce  dernier,  quoique  nous  ne  connoissions  pas  précisément  le  
 pays qu'il  habite.  D'après  sou  ensemble,  et  cet  air de  famille  qui  rarement  
 trompe  un  oeil  exercé,  nous  ne  balançons  même  pas à  le  donner  pour  un  
 barbu  indien ;  tant  il  présente  d'analogie  avec  tous  les  oiseaux  de  son  
 genre  qui  appartiennent à  ces contrées  lointaines.  Un  bec  fort,  et  obstrué  
 vers  les  narines  par  de  longs  poils  roides  dirigés  en  avant,  la  plaque  rouge  
 du  front,  le  verd  du  plumage  supérieur  du  corps,  les  taches  longuettes  de  
 celui  du  dessous  du  corps,  tout  enfin  dans  ce  barbu a  conservé,  avec  les  
 traits  d'une  physionomie  lourde ,  massive  et  écourtée,  l'empreinte  du  
 moule, si je  puis  m'cxprimer  ainsi,  des  barbus  des Indes  orientales.  Nous  
 le  surnommons à ceinture rouge,  parcequ il  porte  en  effet  sur  le milieu  du  
 sternum  une  bande  transversale  rouge,  qui y  forme  une  ceinture à  peu  
 près  semblable à celle  du  toucan  aracari à  ceinture  rouge  que  nous  avons  
 fait connoitre  en  son  lieu; et  nous  croyons  avoir  ainsi  parfaitement  caractérisé  
 les  trois  especes  analogues  de  barbus  de  nos n"  35,  36  et  3 7 ,  en  les  
 désignant, le premier par  le collier  rouge qu'il porte  sous la gorge,  le  second  
 par  le plastron  aussi  rouge  qu'il a sur  le haut  de  la  poitrine,  et  celui-ci  par  
 sa  ceinture ;  marques  auxquelles  on  les  reconnoîtra  toujours  sans  aucun  
 danger  de  les  confondre  ni  de  les  prendre  l'un  pour  l'autre.  
 Le  barbu à  ceinture  rouge a  sur  le  front  une  plaque  rouge  vif  qui  part  
 des  narines,  et s eleve jusqu'à  la hauteur  des yeux.  Immédiatement  après  ce  
 rouge,  le  dessus  de la tête  est  d'un  noir  verdissant,  de maniéré  que  le  verd  
 se  prononce  davantage à  mesure  qu'il  descend  vers  l'occiput,  tellement  
 même  que  cette  derniere  partie  est  d'un  verd  décidé  qui  colore  tout  le  
 derrière  et  les  cotés  du  cou,  ainsi  que  le  manteau,  le  dos,  les  couvertures  
 supérieures  de la queue,  tout le dessus de celles-ci,  et  toutes les  couvertures  
 du  dessus  des  ailes.  Les  grandes  pennes  sont  brunes,  bordées  extérieurement  
 de verd  bleuâtre,  et intérieurement  de  blanc  sale. La  gorge,  le  devant  
 du  cou  et  la  poitrine  sont  aussi  d'un  blanc  sale,  mais  jaunissant  vers  la  
 ceinture  rouge,  qui  traverse tout le  dessous  du  corps  vers  le  milieu  du  
 sternum.  Le  dessous  du  corps,  depuis  la  ceinture  jusques  et y compris  les