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 L E  J A C A M A L L A  B E C  J A U N E.  
 (N°  5 i .)  
 C E  jacamar,  plus  petit  de  moitié  que  le jacamar  proprement  dit,  différé  
 encore  de ce  dernier  par  le jaune  citron  d'une  grande  partie  de  son  bec ;  
 couleur  qui  s'altere  très  rapidement,  et  qui finit  par  blanchir  chez les  
 individus  de  l'espece  vieillis  dans  les  cabinets :  ce  qui  fait que  les  nomenclateurs  
 qui  ont  parlé  du  petit jacamar  n'ont  pas  manqué  de  lui  donner  
 le  nom  de jacamar à bec blanc,  nom  qu'il est  essentiel  de  réformer  pour  
 ne pas  laisser se  perpétuer  un  de  ces  doubles  emplois  qu'on  ne  commet  
 que  trop  souvent à  l'égard  de  beaucoup  d'autres  oiseaux,  et  que  l'expérience  
 et  un  peu  d'habitude  d'observer  les  objets  feroit  éviter  très  facilement. 
   Il est donc  certain que notre jacamar à bec jaune est le même  oiseau  
 que  celui  décrit  par  Latham  et  Sonnini,  sous  le  nom  de  jacamar à  bec  
 blanc :  il est  de  plus  évident  que  ces jacamars à  bec  jaune  forment  une  
 espece  particulière  et  bien  distincte  de  celle  des  jacamars  proprement  
 dits ; car  en  faisant connoître les différences  qu'il y a  entre  les  sexes,  le  bec  
 et  le jeune âge de ceux-ci, nous  avons vu  que dans aucun  cas ils  ne  l'avoient  
 jaune,  tandis que  dans  les  autres  le  bec est jaune  non  seulement  chez  les  
 mâles,  mais encore  chez les  femelles , et même  les jeunes ;  ce qu'il  étoit essentiel  
 de  reconnoître  pour  être  entièrement  convaincu  de  leur  diversité  
 d'espcces,  lors  sur-tout  que  nous  savons  que  beaucoup  d'oiseaux  ayant,  
 adultes,  le  bec  noir,  l'ont  en  partie jaune  dans  leur  premier  âge,  et  que  
 dans  une  même  espece  on  trouve  des  individus  de  même  sexe  moitié  
 plus  grands  les  uns  que  les  autres.  Nous  avons  déjà  et  bien  des  fois  fait  
 et  appuyé  cette  observation :  elle  nous  prouve  combien  il est  nécessaire,  
 pour  établir  les  especes,  de  connoître  dans  chacune  d'elles  la  différence  
 des  sexes,  de  l'âge,  et  même  les  variations  accidentelles  qu'elles  peuvent  
 subir  dans  les  teintes  du  plumage;  connoissances  que  quelques ornylhologistes  
 sont  loin  de  chercher à acquérir,  lorsqu'il  leur  suffit de jeter  un  
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