
 
        
         
		ISBUlIMBIMBIIlilMlMIi I liHI B IliiBliB IIIB II—I—Il BMIM1111 MMli IB Mil 11 W 11 MB IfcMBBiB——IMM^BM  
 L E  J A C A M A R I C I.  
 ( N °  5 4 .)  
 CETTE  seconde  espece  de  jacamar À  bec  arqué  ayant  été  décrit  et figuré  
 par  une  erreur  bien  pardonnable sans  doute,  sous  le  nom  dojacarnaricï  
 nous  avons  cru ,  pour  ne  pas  laisser à  un  oiseau  des  Moluques  un  nom  
 brésilien  qui  perpétuât  cette  première  erreur  sur  le  pays  qu'il  habite  
 nous  avons  cru  dis-je,  devoir  dénaturer  un  peu  cette dénomination, sans  
 cependant  la  changer  entièrement.  
 En  comparant  le jacamarici  au grand jacamar,  on  trouve  entre ces  deux  
 oiseaux  des  différences  sensibles  qui  ne  permettent  pas  de  douter  de  leur  
 diversité  despeces ,  quoiqu'ils  habitent  le  même  pays.  En  effet,  le  premier  
 n'est  pas  seulement  plus  petit  que  l'autre,  il a  aussi  la  queue  beaucoup  
 plus  etagee  que  lui;  cette  partie  présente  ici  absolument la  forme  d'un  
 1er  de  lance,  tandis  que  nous  avons  vu  que  chez le  grand jacamar  la  
 queue ,  beaucoup  plus  égale,  ne  faisoit  que  s'arrondir  au  bout on se  dé  
 ployant.  En  outre  le  bec  du jacamarici,  quoique  épais,  large à sa  base  et  
 courbe  en  faulx comme  celui  du  grand  jacamar ,  porte  sur  toute  la  longueur  
 du  sommet  de  la  mandibule  supérieure  une  arrête  saillante  qui  
 semble  la  partager  en  deux ; caractères  indélébiles  qu'on  ne  retrouve pas  
 chez  ce  dernier,  et  qui  doivent  ôter jusqu'au  soupçon  que  l'un  pût  être  
 le  mâle,  et  l'autre  la  femelle  d'une même  espece ,  ou  que  le  plus  petit  fût  
 un  individu  du  premier  âge  du  grand jacamar.  Quant  aux  couleurs, si le  
 jacamarici a  la  gorge  blanche  comme  son  congénère,  il  ,,'a  pas  comme  
 lui  les  grandes  pennes  alaires  ni  les  latérales  de la  queue  de  cette  même  
 couleur:  le  dessus  de ces  parties  chez  le jacamarici est  entièrement  d'un  
 riche  verd  doré  bleuissant  sous  certain  aspect,  et le  dessous  d'un  verd  clair,  
 bleuâtre.  Le  dessus  de  la  tête,  les joues,  le  derrière  du  cou ,  le  haut  delà'  
 gorge ,  le  manteau,  les  couvertures  des  ailes,  les  dernieres  pennes  alaires,  
 le  croupion,  les  couvertures  supérieures  de  la  queue,  tout  le  dessus  de  
 l'oiseau  enfin est  d'un  verd  doré,  mais  d'un  or  rougeâtre couleur  de  cuivre  
 de  rosette,  et  qui  prend des  tons  ou  plus  verds  ou'plus  rouges,  suivant  les  
 différents  coups  de  lumière.  Les  grandes  pennes  des  ailes  sont  noirâtres  
 extérieurement,  noir  grisonnant  dans  leurs  parties  intérieures.  Tout  le