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 OU  
 LE  TAMATIA  RAYÉ.  
 ( N °  4 2 .)  
 QUOIQUE  nous  eussions  préféré,  pour  mieux  distinguer  cette  belle  espece  
 de  toutes  celles  de  son  genre,  de  lui  donner  exclusivement  le  nom  de  
 tamatia rayé,  nous  lui  avons  cependant  conservé  aussi  celui  par  lequel  
 Buffon  l'a  désignée  dans  la  description  qu il  en a  faite  tout  en  figurant le  
 même oiseau, n» 5g5  de ses planches  enluminées,  sous  la  dénomination  de  
 barbu à collier de Cajenne.  Les  naturalistes  adopteront  celle  qu'ils  jugeront  
 à  propos  de  lui  laisser :  cependant  il  est  certain  qu'un  collier  ne  
 distingue  pas  plus  le  tamatia  dont il  s'agit  ici  que  ceux  dont  nous  avons  
 parlé  précédemment, et  qui  tous  ont  aussi  un  collier :  le  tamatia à  gorge  
 rousse en a  un  blanc  sur la  nuque;  le  grand  tamatia,  outre  un  demicollier  
 blanc  qu'il  porte  sur  le  derriere  du  cou,  a,  ainsi  que le  petit  tamatia  
 de  notre n" 4o,  un  large  collier  noir  qui  lui  tombe  sur la  poitrine;  sorte  
 de  collier  que  nous  préférons  toujours  nommer  plastron  ou  hausse-col,  
 suivant sa  forme.  Le  tamatia à  collier  ne  sauroit  donc  être  véritablement  
 distingué  de ses  congénères  que  par  le  nom  de tamatia rayé,  puisqu'il  est  
 le  seul  de sa  tribu  qui  ait  tout  le  dessus  du  corps  rayé  de  noir  depuis  la  
 tête  jusqu'à la  queue, y  compris  même  les  ailes.  Ce  nom  auroit  de  plus  
 l'avantage  de  ne  laisser  aucun  doute  sur  I'espeee  propre  de  l'oiseau ;  car  
 il n'est  personne  qui,  dans  une  collection  où  se  trouveraient  rangés  tous  
 les  tamatias  connus, 11e  distinguât  d'abord  celui-ci.  Quelle  que  soit,  au  
 reste,  l'opinion  des  naturalistes  sur  ces  observations  qui  peuvent  s'appliquer  
 à  beaucoup  d'autres  especes  d'oiseaux  aussi  vaguement  nommés  que  
 le  tamatia à collier,  voici  la  description  exacte  de  ce  dernier.  
 Il a  le  corps  très  ramassé; sa  tête,  naturellement  fort  grosse,  le  paroît  
 encore  plus  par la  longueur  des  plumes  qui la  couvrent,  et qui,  en  s'ébouriffant, 
   comme  elles  en  sont  très  susceptibles,  semblent  lui  faire  porter  
 une  huppe  semblable à  celle  de  notre  geai  lorsqu'il  gonfle  son  toupet.