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 figure,  fait  partie  de  nia  collection.  
 Gmelin a  décrit  un  toucan  sous  le  nom  de toucan proprement dit, ramphastos  
 tucanus,  qui  sembleroil  d'abord  être  le  toucan  dont  il  s'agit  dans  
 cet  article;  niais  sa  description  est  si  incomplète,  et  tellement  contradictoire  
 avec  elle-même,  que  j'avoue  ne  pouvoir  l'appliquer à  mon  tocan  
 à  collier  jaune.  Au  surplus,  voici  les  propres  paroles  de  ce  naturaliste;  
 le  lecteur  jugera  lui-même si  l'on  peut y  reconnoître  l'espece  dont  j'ai  
 parlé:  «Noir;  bande  sur  le  ventre,  de  couleur  jaune;  croupion  et  cou- 
 «  vertures  inférieures  de  la  queue ,  de  la  même  couleur » ,  c'est-à-dire  
 jaune  assurément,  ce  qui  alors  se  rapporteroit  assez  jusqu'ici à  mon  
 tocan à  collier  jaune.  Mais,  après  avoir  établi  la  synonymie  de  son toucan  
 proprement dit  avec  le  toucan  de  Buffon,  planche  enluminée n  307,  et  
 d'Edwacrds  Glannnres,  planche  329,  lesquelles  planches  représentent  
 toutes  deux  un  toucan  très  différent,  et  qui  certes  n'a  rien  moins  qu'une  
 bande  jaune  sur  le  ventre,  cet  auteur,  dans  la  suite  de  sa  description,  
 donne à  la bande abdominale  et  aux couvertures du dessous de la queue  
 une  couleur  qui  tire  sur  le  rouge.  
 Telle  est  cependant  la  maniéré  dont  assez  généralement  les  oiseaux  
 se  trouvent  décrits.  Est-il  étonnant  d'après  cela  que  chaque  nouvel  ornithologue, 
   se  contentant  pour  l'ordinaire  de  faire  une  froide  compilation  
 pour  publier  un  livre  nouveau  avec  sa  nouvelle  méthode,  entasse  erreur  
 sur  erreur,  et  augmente  ainsi  la  confusion  parmi  les  especes?