
g A R R A N G EM E N T
divifion en une infinité de molécules d’unepetitefle
extrême. Le fa b le Sc le gravier ne différent des
pierres que par la petitefle de leur malle qu’ils ont
acquife par le frottement, ou par d’autres caufes,
YI. On trouve des tufs Sc d’autres fortes de
pierres dans les végétaux & dans les animaux.
V I I . Chaque clafle des minéraux a fon fluide.
lly a entre les terres une efpéce de marne prefquo
liquide, le pétrole oupetroleum entre les pierres, &
le mercure entre les métaux.
V I I I . Il y a dans les mêmes clafles des pro-
duétions qui ont beaucoup de rapport aux plantes
pierreufes de la mer. Les diverfes fortes d’ofleocolle
entre les terres ; les tufs, les concrétions gypfees ,
tartareufes Sc les cryflaux, entre les pierres ; Sc les
concrétions métalliques de figure régulière entre les
métaux,
IX. On trouve entre les fofliles une infinité de
corps de differentes couleurs Sc de diverfe confit-
tence, très-bien formés, qui n’appartiennent que
par accident au régné minéral. Ces corps étrangers
font du régné végétal ou de fanimal, Sc viennent
de la terre ou de la mer. Ils peuvent être distribués,
fuivant le rang qu’ils tiennent dahs le lieu
d’où ils font originaires.
On a obfervé cette diftrîbution des fofliles, qui
ne font tels que par accident dans l’indice qui fuit,
où l’on décrit les pétrifications repréfontées dans
les planches de ce Recueil;.indice auquel on fait
procéder l’échelle des fojflUes proprement dits,
afin
afin de paffer, fuivant l’ordre naturel de l’échelle
générale des produirions, du régné minéral à celles
des régnés végétal S c animal, qui en approchent le
1 S
* M. Woodward reconnoît dans l’une de fes Lettres,
que cette difpofition méthodique des corps
naturels de la terre eft un ouvrage difficile, n’ayant
point ces caraéléres d’affinité Sc de différence qui
fe trouvent dans les animaux S c dans les végétaux.
Il ajoute, que la nature Sc la matière conftituante
de chaque corps eft la première chofe à laquelle il
a fait attention ; mais que comme cette matière eft
fréquemment mêlée avec d’autre, Sc différente
dans la même forte de corps, il a eu recours à d’autres
chofes, comme à la forme extérieure, la pe-
fanteur, la folidité, la grofliéreté ou la fineffe des
parties, la tiffùre, la couleur, la difpofition que la
matière a à fe réfoudre dans l’eau, 8c à fo mêler
avec elle. Il a confidéré auflila manière dont chaque
corps affeéle les fens, l’odorat, le goût, le
toucher.
N otre T erre renferme dans fon fein, ou on trouve
fur fa furface des te rre s, des p ie r r e s , des f e l s , des
bitumes, des miner a u x Sc des métaux. levais marquer
de fuite les defcriptions que ce fçavant Angloisen
fait»
Les terres font des corps opaques, infipides ,
friables. , lorfqu’ils font defféchés, dont les parties
fe féparent aifément, Sc fe diffolvent dans l’eau,
Sc qui ne peuvent prendre feu Sc brûler.
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