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de Bélier, fous la figure duquel l’on adoroit Jupiter
dans le défert de l'Egypte du côté de la Lybie.
Les Hollandois appellent des cornets de Pofttllon,
une petite efpéce.de ,corne d’Ammon marin, qui
vient des Indes.
On avertit les Curieux , que la grande quantité
défigurés delà corne d’Ammon queM. Scheuch-
zqr a donné au Public , & le s différences qu’il a
affignées à ces mêmes coquillages pétrifiés, dans
Ion Jldufeum diluvianum , ne forment pas autant
d’efpéces differentes : il faut certainement excepter
les cornes d’Ammon k feuillage s ; car ces feuillages
, ainfi que cet Auteur le dit lui-même, viennent
des marques des efpéces de jointures que
forment les Pierres qui rempliffent les concamé-
rations de la coquille. Ces pierres, qu’il nomme
fpondiloljtbes, relfemblent à dés vertèbres de quel-
qu’animal ; 8c c ’eft peut-être cette efpéce de vertèbres
, joints aux. volutes * qui a fait-croire à bien
des gens, que les cornes d’Ammon ne font que
des Serpens pétrifiés. . ^
Il y a une fécondé exception à faire, mais plus
difficile t c’eft des cornes d’Ammon à pointes , à
épines , ou comme on voudra appeller certaines
éminences arrondies ÔC un peu pointues, qui ne fe
manifeftent dans quelques elpéces, qu’au quatrième,
cinquième ou fixiéme tour. Ceux qui font
plus près du centre , manquent de ces pointes, de
forte que comme ces coquilles pétrifiées fe fépa-
rent facilement, l ’on rifque de faire deux elpe-
REMARQUES. 87
ces-d’une feule. L ’infpeétion foule peut apprendre
à les difeerner.
Les-vers de mer ne different de ceux de terre. „
qu’en ce qu’ils, ont une coquille qui forme des
indexions & des contours pareils à ceux dés vers
terreftres. Il eft des vers de mer , qui habitent des
tuyaux, qui ne font point attachés à d’autres corps : :
ceux-ci fe tranlportent çà & là. Mais ceux qui s’arrachent
fur des pierres, lut des -coquilles, & fur
tout ce, qui fe rencontre, y vivent toujours fans;
jamais changer de lieu,, de forte que tout leur mouvement
va Amplement en avant, avec diverfes inflexions,
.qui lait qu ils-vivent & meurent, pour;
ainfi dire, dans la même place. Lesdiverfesefoé--
©es-de vers marins, font encore peu connues, 8c-
ceux qu’on trouve pétrifiés,. & encore adhérans à;
quantité de coquillages,- 8c d’autres corps venus
de la mer, fur nos montagnes , ou dans les diffe-
rentes couches de terre , font auflî fort différons
entr eux. Qn a mis la figure de quelques-uns-à la i
LesEchinim, qu’on appelle ok^ . c, châtaignes,*
ëc herijjom de- mer, font des crultacées très-curieux.
Les diverfos efpéces de ces animaux pétri-
nes, font ordinairement dépouillés de leurspoin->
tes, de, leurs épines, de leurs aiguillons, des leurs
rayons.-, par où ils ont quelque analogie aux hé-
t®freftresv On trouve ces rayons; prefqué
coupurs fohtaires, connus fous les noms d'Acku-
Hadtoli tebinifarum, de Bajloncelli di Sa•