
l i a LETTRE SUR UN PHENOMENE.
J’ai l’honneur d’être avec beaucoup de confl-
dération & de refpeét,
MESSIEURS,
■ Votre très-humble & très-abéiflânt
Serviteur B* * * ,
Neuchâtel, ce 10 May 174°.*
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L E T T R E
A Monfieur G A R C I N , Docteur en Médecine ,
Membre de la Société Royale de Londres ,
Correfpondant de l’Académie Royale des Sciences de
Paris ; fu r la pétrification de petits C r a b e s de mer
de la cote de Coromandel, & fu r les P oissons
pétrifiés quon trouve en Europe & en Afie.
IV! o n s i e u r ,
■ O u s n’ignorez pas que le nombre des
Curieux de la Nature & des Amateurs de la
Phiiofophie expérimentale , Te multiplie tous les
jours. On peut certainement rapporter à la Phiiofophie
expérimentale le plaifir raviffant de contempler
d’un oeil philofophique les fleurs & les
plantes rares qui ornent les Jardins Royaux , &
ceux des Académies 8c des riches Particuliers : on
peut aufli lui attribuer l’admiration des richeflês
de la mer 8c des mines, & de la variété infinie de
pétrifications , recueillies des quatre parties du
Monde, dont les Curieux , les Philofophes 8c les
Princes même ornent leurs Cabinets.
Les Voyageurs, en effet, font mention des
riches Galeries des Grands 8c des Souverains de
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