
P R E P A C E.
L o n a indiqué , par des lettres initiales, tes
noms des perfonnes- qui poffedent les O r ig inaux
nouvellement découverts ; & quant à
ceux dont: les figures ont été prifes dans les
Ouvrages de Meilleurs- Scheiïçhzeer te Lang\
& que Ton a marqués dans l ’Indice, ils ont
cte vérifiés fur de pareilles pétrifications ., qui
fè tro u v en t, à quelques-unes p rè s , dans les
Cabinets des perfonnes y de qui les nains font
a la tête de l ’Indice donc il s’agit.-
Pour. rendre cet Ouvrage encore plus
agréable t e plus comp le t, l ’on avoit deflein
d’ajouter un indice dis Cabinets de tous les
Curieux de l’Europe, dans lefquels ils-eônfer-
vent des Pétrifications; mais Je petit nombre1
des Cabinets qui font connus aux Auteurs de
ce Recueil ne fufïifant pas , te la difficulté
d’apprendre à connoître ceux qu’ils ignorent
, les a empêché de rien hazarder là-def-
fus.
i l eft bon enfin/, de remarquer qu’il n’eft'
pas toûjoursfûr dé ju g e r -q u ’entre les chofes1
que l’on trouve fur nos montagnes, il y en a:
qui font venues des mers, des Indes ; l’exemple
d’une dent de poifïon reprefentée. dans la
P R E F A C E . x;
Planche L IX . en eft une preuve 3 car elle a
été trouvée avec plufieurs autres dents' de
gros poiftons ordinaires de la mer Méditer-:
ranée, quoique cette^ dent marquée fur-la
Planche avec une petite c ro ix , encore entièrement
ofièufe , te qui n’a changé que de
c o u leu r , foit parfaitement femblable à l’une
de celles que le fçavant M. de JuJJîeu a fait
graver dans les Mémoires de l ’Académie
Royale des Sciences de l’an 1711.
C e célébré Académicien fit Cjroit être d’un
Poifibn de la Chine! il y a bien de l’apparence
néanmoins que €’eli une dent de quelque
efpece de R a y e , peut-être un peu moins
commune dans la Mediterranée, que dans
les mers des Indes, ou de la Chine. D u refte,
il eft certain qu’on trouve diverfes Plantes
pierreufes dans les mets de Sicile , de Naples
te d’E fpagn c, abfolument de même efpece ,
que plufieurs de celles qui végètent dans le
Détroit de la Sonde 3 de forte qu’on ne peut
les difeerner les unes d’avec les autres.
Il paroît de -là , q u ’il n’eft pas facile de déc
id e r , de quelles mers font originaires les
productions les plus rares, qu’on découvre
b ij