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qu’au ffi vague dtauflî fautive qu’il la reconnoît,lu.rparoît
cependant .très-relpeélable.
J’ofe, en finilfant cet article,.alïurer, fans que'
j’aye deflein de préjudicier aux rares talens de M.-
de ,-principalement'à:'là qualité de Poète
excellent, 8c fans déroger à tout le refpeét que>
méritent les Philofophes célébrés qu’il copie habilement
,- que ni-lui, ni ces.Meilleurs n’expliqueront
jamais comme il faut, je ne dis pais tous les ;
phénomènes qui concernent la ftruéture de notre -
Globe & lès différens lits, mais pas même le feul ■
phénomène-que prélènte la faperficiè de nos*'
montagnes Sc leur couche fupérieure, foit par les:
prodigieux changemens dont on parle, foit’par le "
redrefièment <& rabailTement-alternatifdu Globe p
pendant une période de près de quatre millions -
d’années , à -laquelle l’on a recours. -
Du refte;, rien n’eft fi vain que cette prétendue ■
période. Elle va de pair avec lés chronologies des ;
Galdéens, des E g y p tie n s , des Indiens 8c des - Chinois. -
Carpour concilier plus de-créance à ces vénéra- I
blés antiquités-, M. d e V o lta ire auroit dtwemarquer
dans là pièce fur la Gloire, par exemple, que les ;
oblcrvations altronomiques de ^^ooo ans faites
àBabylone , que la guerre.descChinoisavec les ;
Peuples belliqueux du Tonquin de du Japon il y
ans, 8c l’Ambafiade fi>lemnclle par laquelle
le puiflànt ' Empereur du MugoT envoya
demander des-Loi-xà la Chine, l’an du Monde
SUR UN PHENOMENE. . iop
éoOoooooooooo79i2345'oooo. c’eft-à-dire, l’an
du Monde cinq cens mille billions feptante-neuf
milliars cent vingt-trois millions quatre cent cinquante
millième ; M. de V o lta ir e , dis-je ,-auroit dû
remarquer, que les événemens dont Ton Chinois
d’Amfterdam fait parade avec tant de gloire pour
fi Nation, de de mépris pour les autres, fur-tout
pour la Juive, étoient arrivés , iorfque les hommes
vivoient en Caldée, en Egypte , aux Indes,
dé à la Chine, vingt, trente 8c quarante mille ans,*
ainfi que ces chroniques fi rclpeéhbles au goût de
M. de V o lta ir e , le difent pofitivement. Il auroit,
outre cela, dû oblèrver que Ion Chinois avoit ap- '
paremment oublié dans l’on long trajet en.Euro-'
pe , que les annales de ion Pais ne comptent, depuis
P u o n -K u julqu’à préfent, que huit cens qua- '
rante-fix mille de quatre cens ans ; à moins qu’il
riè veuille que ion' Z-rmé n’ait trouvé ces belles
longues périodes dans les A n n a le s Poétiques des d ix -
m i t M o n d e s des Bracmanes, en paffant rapidement
aux Indes;
Mais encore ici-î je luis fâché d être obligé de
le dire , lé cher C hinois de Al. de V o lta ire fe trouve
encore en défaut de mémoire ; c’ell que les
plus habiles'd entré les Bracmanes,. de même que
les plàs Içavans-Cé/wwï, font contraints d’avoüer
qu’ils n’ont aucun monument hillorique certain ‘
que depuis environ quatre mille ans. Ce qui, pour
lé-dite enpaffimt, s’accorde peut-être un peu plus ■