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partagés dans l’explication qu'ils donnent aux.
phénomènes qui le manifeftent par-là ; on peut dire
néanmoins, que les recherches des' plus modernes
nous- ont.enfin mis à la veille de voir clair
fur cette matière ,, autant intéreftànte, qu’elle eft
curieufê.
C’eft pour contribuer à. rendre ces recherches
plus fûres & plus parfaites,, que quelques. Hommes
de Èettresiont crm devoir donner au Public,
ainfi qu’il a été dit dans la Préface, la figure de la;
plupart des corps marins qu’on trouve furies montagnes
de. la Suifle.‘3 le Pays le plus haut de toute :
la partie occidentale de,notre continent,.où ces.
corps font des témoins fidèles del’ancien état violent
de la Mer..
: On a demandé aux Auteurs de ceRècueil quelques
éclairciflemens fur. les figure» dès Planches
qui y ont été jointes. Voici’, en confequence,,
quelques remarques -, que l’on a jugé pouvoir convenir..
Remarquons d’abord ,.qu’iirieftpas néeefîàîre’
de s’arrêtera la dcfcription détaillée de la ftruélure.
intérieure^ foit des Plantes marines, foit des coquillages.
Cela regarde les Botaniftes & les,Zoo—
logiftes... Outre qu’ordinairement la pétrification'!
cache cette ftruélure, fur-tout dans les Plantes marines
, ii fuffira d’afturer qu’autant que l’état de ces
Plantes & des coquillages permet d’examiner leur
ftruélure. intérieure, on la trouve, abfoiument la.
meme que celle de ces corps marins qu’on trank
REMARQUES . S3
porte de la mer dans les Cabinets des Curieux. Et
quant à leur ftruélure extérieure, il n’y aqu’àjet-
ter les yeux fur les figures des Planches, pour fè
convaincre qu elles ne différent pas de leurs analogues
marins. Il en a été dit affez fur cet article,
dans la fécondé pièce de ce Recueil.
Remarquons encore , qu’aucune defeription
-jni même aucune figure, ne peuvent faire connoî-
tre fuffifàmment.les Plantes’marines , 3c les coquillages
à ceux qui les ignorent. Ainfi, les per-
fonnes qui n’en ont jamais vû, n’ont qu’à faire attention,
s’ils veulent s’en former quelqu*idée convenable,
aux Efcargots de diverfes fortes qu’on
trouve à la campagne 3c dans les jardins , ou aux
Moules , & aux autres coquillages qui vivent dans
les marais , dans les étangs , dans les rivières, 3ç
dans les lacs.
Puifque iss Auteurs de ce Recueil ont cru de-,
voir commencer par la claffe des Plantes marines,
il a fallu mettre d’abord celles qui font les moindres
, c’efl-à-dire, les champignons ; qu’on appelle
ainfi, parce que ceux de mer ont quelque
reffemblanee par la ftruélure extérieure, avec ceux
qui croiffent dans les bois.
On a mis dans le même rang plufieurs madrépores
3c millepores, parce que cette forte de Plantes
pierreufès de mer , quoi qu’il y en ait avec des
branches , ne different pas -efrentiellement des
champignons, car il y en a auffi de brancheux
dans les Forêts. Le nom de pores leur a été donné
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