
A S T E R B R U 1 A L I S Eees al) E. var.
Astère d'hiver.
Nom allemand : Win ter Sternblume.
Nom anglais : Winter Starwort.
Fleurit : d’Août jusqu’en hiver. 2J,
Système de Linné. Cl. XIX. 0 . 2. Syngénésie Polygamie Superflue.
Système Naturel. Vasculaires Dicotylédonées. 0 . Composées.
Caractères génériques. Voyez le N°. 1 2 9 , Vol. II.
Caractères spécifiques. Tige glabre en grappe ; rameaux ordinairement monocéphales ; feuilles lancéolées
acuminées amplexicaules à bords scabres un peu serrulées au milieu, à serratures apprimées ; involucre lâche
à folioles plus ou moins égales. Variété à rameaux divisés en ramules monocéphales. Nees. Notre plante,
que nous rapportons à cette variété, offre les caractères suivants : souche traçante, tige droite, feuilles lancéolées
allongées ou linéaires-lancéolées, embrassant la tige par 2 oreillettes ; inflorescence en grappe ou un
peu en corymbe à ramules mono- ou bicéphales ; folioles de l’involucre acuminées, placées en 2 rangées à
pointes étalées en dehors. (La forme et l’emplacement de ces folioles sont peu distincts dans les exemplaires
séchés). Anthodes à 2 centim. environ de diamètre ; fleuron du rayon bleu clair ; âkène un peu rude.
L’A. brumalis se distingue de l’A. Novi Belgii L. par son inflorescence en grappe et non en corymbe, par
la base de la feuille plus embrassante et par les folioles de l’involucre plus étalées. Selon M. le Prof. Oude-
MAn s (Flora van Nederland, 2e éd. p. 241) les fleurons du rayon de l’A. Novi Belgii sont violet rougeâtre
(voyez aussi Koch Syn. I I . germ. 386) et d’après le même auteur il se distingue aussi de l’A. brumalis par
les deux nervures latérales des feuilles, qui les font paràitre trinerviées.
Notre plante diffère des exemplaires, qui sous le nom d’A. brumalis sont conservés aux herbiers de Leide
et des exemplaires vivants de cette espèce que j’ai reçu par la-bienveillance de M. R. Bondam àHarderwijk,
par les feuilles plus étroites, plus allongées, et à base plus fortement auriculée, mais en considérant les caractères
principaux, je n’ai pas trouvé des motifs pour la rapporter à une autre espèce. L’inflorescence de
quelques exemplaires est plus en corymbe que sur notre figure; mais les ramules portent rarement plus
d’une à deux anthodes. Les feuilles embrassantes et auriculées offrent une différence caractéristique avec
celles de l’A. Novi Belgii, qui, selon Linné (Hort. Cliff. p. 408) et la figure de Hermann (Hort. Lugd.
Bat. Cat. p. 67), qui a servi de base à la description de Lin n é , n’ont point d’ oreillettes.
Nees , dans sa Monographie, décrit trois espèces à feuilles auriculées, A. Novae Angliae L., A. puniceus
L. et A. prenanthoïdes Mühlenb., qui se distinguent de notre plante par d’autres caractères. L’ A. amethys-
tinus Nutt., décrit par Torrey et Gray (Flora o} N. America, I I , p. 444) me semble une forme très-
voisine. Aussi la figure de Morison (Hist.. Plant., II, Sect. 7 , Tab. 22 f 21) publiée déjà au 17e siècle sous
le nom d’A. salicis folio flore coeruleo radice repente, montre par ses feuilles longues auriculées et par son
inflorescence une grande ressemblance avec notre plante, plus grande même qu’ avec l’A. longifolius Lam.,
A. eminens Willd, A. junceus Ait et A. laevigatus Pursh, qui sont considérés comme identiques à 1’ Aster •
de Morison.
L’A. brumalis trouvé çà et là dans la France septentrionale, a , selon Grenier et Godron (Fl. Franc.)
des feuilles auriculées, tandisque les mêmes auteurs décrivent les feuilles de l’A. Novi Belgii comme demi-
emhrassantes, non auriculées.
Selon Torrey et Gray (l.c.) l’ A brumalis serait une variété de culture de l’A Novi Belgii. Enfin Nees
considère l’A. Novi Belgii Willd. sp. 3. 2048 comme synonyme avec l’A brumalis et l’A Novi Belgii L.
comme synonyme avec l’A serotinus Willd., 3. p. 2049, tandisque l’A. brumalis serait cultivé dans plusieurs
jardins sous le nom d’A. Novi Belgii.
Une distinction exacte des espèces de cette grande division du genre Aster est si difficile qu’on ne saurait
même indiquer les types -principaux. Aussi veux-je désigner notre plante préalablement comme une variété.
Peut-être des recherches continues lui assigneront le rang d’espèce.
Explication de la planche, a. Anthode ; b. id. coupe ; c. fleuron du disque ; d. fleuron du rayon ; e. akène.
Habitation. Dans l’incertitude si notre plante a été trouvée ailleurs, je ne citerai les localités où la
plante type a été trouvée que dans la description de celle c i, qui parâitra prochainement. J’ai trouvé notre
plante en 187 0 , aux bords de la petite rivière le Berkel, dans le limon, sur les terres de Cloese près de
Lochem (prov. de Gueldre). L’exemplaire représenté sur la planche m’a été envoyé en Septembre 1872 par
le propriétaire M. C. J. Sickesz.