
D I E R Y I L L A C A E A D E Ï Ï S I S Willd
Diervilla du Canada.
| Fleurit : Juin. j=.
S y s t èm e d e L i n n é : Cl. V. 0 . I.Pentandriii Monogynia'.
S y s t èm e N a t u r e l : Vasculaires Dictylédonées. 0 . Caprifoliacées.
Ca r a c t è r e s g é n é r iq u e s . Tube du calice oblong, à base munie de deux bractées, à limbe quinquepartite.
Corolle inlbndibuliforme, quinquefide, étalée. Cinq étamines, plus ou moins exsertes. Stigmate capité. Capsule
oblongue aigue. Graines nombreuses , petites. Arbustes dressés. Feuilles ovales acuminées serrulées. Pédoncules
axillaires munis de deux bractées , très souvent dichotomes, à 2—3—4 fleurs.
Le genre Diervilla s’approche beaucoup du genre Lonicera et en diffère principalement par la capsule.
H a y n e (Gewächse gebr. in der Arzneyk., VII, 26) a remarqué que cette capsule est proprement dit une baie
sèche capsuliforme et que le caractère essentiel des capsules (une déhiscence déterminée) lui manque. Le même
auteur a relevé aussi la présence caractéristique du nectaire au fond du tube de la corolle, observation, qui
confirme l’affinité avec le g. Lonicera.
Je présume qu’une étude comparative et approfondie ~du genre Diervilla sera de quelque importance pour
la Botanique systématique.
Jusqu’ici on ne connaît de ce genre que trois espèces, dont une en Amérique et deux au Japon.
Ca r a c t è r e s s p é c i f iq u e s . Feuilles brèvement pétiolées, ovales, acuminées, serrulées, glabres; pétioles
glabres. — Sy'N. Lonicera Diervilla L. Diervilla Tournefortii Mx. D. humilis Fers. D. lutea Fursïi, D. trifida
Mönch. D. Âcadiensis Dietr; -
H a b it a t io n . ^Amérique septentrionale, Canada jusqu’au Saskatchawan et de la baie d’Hudson jusqu’aux
Montagnes Rocheuses. I I o o k e r . Hautes, montagnes de la Caroline. H a y n e .
Cultivé comme plante d’ornement dans les jardins de l’Europe depuis un siècle et demi, cet arbuste s’est
naturalisé dans les terres d’Ulenpas (prov. de Gueldre), où je l’ai trouvé en abondance, établi, au fond d'un
bois de chines, qui ombragent un taillis d’aunes, au milieu des ronces et des plantes sauvages, y développant
une végétation luxurieuse. Probablement il s'est- échappé depuis longtemps du jardin, où il ne se trouve
plus. En tous cas je le place parmi les plantes de notre Flore, qui se sont introduites açci den tellenïent en certaines
localités, comme Asclepias Cornuti, Vaccinium macrocarpum et Galinsoga paryiflora. 1")
L’exemplaire représenté sur la planche m’a été offert en Juin 1872 par M. A. L. v a n S c h t jy l e n b e r c h ,
qui l’a recueilli dans le bois d’Ulenpas et qui le premier a fixé mon attention sur la présence du Diervilla dans
cette localité.
Usage. Selon H a y n e les jeunes rameaux et l’éccree sont employés en Amérique Comme remède antisyphilitique.
Le meme auteur fait remarquer la grande affinité de la plante avec les Lonicera Caprifolium et
L. Periclymemum, aussi dans leurs propriétés physiques.
i) La naturalisation facile de plusieurs plantes de l’Amérique et surtout, dn Canada en Europe, me semble un fait bien digne d’attention.
Leur nombre s'accroît tonjonrs. Récemment M. le Prof. Hoif.au d’-Angers m’a informé qu’une autre plante américaine, l’Ilysaultes Grati-
oloïdes Bcntli, s’est naturalisée ep abondance aux bords vaseux de la Mayenne à une lieue d’Angers.