
C A E E X T R I E E R V I S Degl.
Carex trinervié.
Nom allemand: Dreinervige Segge.
Nom anglais : Three-nerved Carex.
Fleurit : Mai—Juillet, 2L
Système de Linné : Cl. XX. 0 . III. Monoecia Triandria.
Système Naturel: Vasculaires Monocotjdédonées. 0 . Cj'péracées.
Caractères génériques. Voir le N°. 96 1 , Vol. XIII.
Caractères spécifiques. Souche stolonifère, rampante; tige à angles obtus, lisse; feuilles sétacées pliées-
carénees, rigides; bractées allongées; épis mâles 1—3 , femelles 2—4 , ovales, très rapprochés, gros; fruits
ovales, nerveux, à bec très-court, plus ou moins émarginé.
Tiges ordinairement accompagnées de deux rosettes de feuilles stériles ; feuilles ne se déchirant pas en
réseau .à leur-base; bractées dépassant les épis mâles-écailles des épis femelles étroites, elliptiques, obtusi-
uscules, marquées sur le dos de trois nervures vertes, un peu plus courtes que les utricules ; stigmates 2 ;
utxicules fructifères comprimés, un peu convexes sur Ies_deux faces, marquées 4 e 9—11 nervures saillantes.
Cette espèce se distingue de C. vulgaris L. (Z-J. Bat. XII, 951) particulièrement par les feuilles rigides
sétacées, pliées ou enroulées, par les bractées plus longues, par les épis femelles plus rapprochés, plus gros
et plus ovales. Son port ferme et trapu, sa couleur grisâtre et la grosseur de ses épis fructifères la font
reconnaître au premier abord. Stn. C. frirca Koch (Lang in Linnaea 1851, p. 561),
Explication de la planche, a. Tige florifère; 5. portion de la feuillo ; c. fleur mâle; A écaille d e là fleur
mâle ; e, fleur femelle ; ƒ. utricule.
^H abitation. Sablas maritimes de la Frise orientale) île de Spikerooge, îles Néerlandaises dans la Mer-du-
Nord, dunes maritimes des Pays-Bas, de la Belgique et de la France septentrionale; semble manquer aux
côtes de la Normandie, de la Bretagne et du Centre de la France, mais reparaît .en Charente-inférieure, où
elle est commune, et puis vers le sud jusqu’à Bayonne et Biaritz. •).
Les régions littorales sablonneuses de la Frise orientale jusqu’à la Manche, et de File d’Oléron jusqu’à
l’Espagne semblent être les seules où cette espèce caractéristique ait été trouvée. Même sur les côtes de la
Gde. Bretagne elle n’a pas été observée. — Je la suppose endémique aux côtes Néerlandaises et Belges. Elle
abonde sur toutes les dunes maritimes de la Néerlande que j ’ai observées et je la considère comme une des
plantes les plus originelles de la flore dunale.
Usage. Peut-être le caractère dunal de notre plante et ses racines fortes stolonifèrcs. la rendent propre à
fixer les sables mouvants de nos dunes maritimes.
') M. le Prof. Boread d’Angers a en la bonté de m'informer qne malgré scs recherches prolongées l'existence de notre espèce n’a jamais
été constatée sur les rivages voisines de l’embouchure de la Loire. Il la signale ou littoral du Département des Laudes, à la Teste (Gironde)
et aux doues de Dunkerque; selon Liovn elle se trouve dans la Charenle-inférienre, mais do là à Dunkerqae la plante fait un écart considérable.
Ce n’est pas le sent exemple (m’écrit M. Boaeau) d’une pareille anomalie. L’Aslragolus haionnensis du S. Ouest manque a l’embouchure
do la Loire pour reparaître dons le Finistère et dans le Calvados. De même le Lagnrus o val us passe du Midi dons les lies do
Morbihan et jusqu’à Cherbourg en laissant un grand vide intermédiaire. Je suppose que ces phénomènes remarquables seront expliqués plus
aisément par. la géolog’c que par la climatologie.