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p . FLEUR RE GUIGNE.
b é ran c e s a r r on d ie s; coe u r o v a le sur la c o iip c lo n g itu d in a le du fruit,
en tou ré d e g ra n u la tio n s; la cu n e centra le a sse z la r g e , allénuce. vers
l’oe il; lo g e s m o y en n e s; p ép in s so lita ires ou g ém in é s , d e c o u leu r fauve.
C h a ir b la n ch e , d em i-c a ssa n te , assez U n e , tr è s-ju teu se ; eau su c r é e ,
p eu p arfumé e. — Cette va r ié té , tr è s-c stim é e a u x d ix -sep tièm e e l d ix -
h u itièm e siè c le s, n ’a d e mé rite au jou rd ’h ui (pie par sa g ra n d e fertilité.
E lle p a sse v ite et d o it être cu e illie un p eu v er te.
Q ue lqu es p om o lo g is t e s , Duhamel en tr e a u tr e s , com m e on le verra
par la d e scr ip tion q u ’il en d o n n e , c o n fo n d en t c e tte v a rié té so it a v e c la
P . sa n s p e a u d e .Merlet, (jiii a pour sy n o n ym e le G ra c io li, so it a v e c le
R o ié s c le t h â t i f , q ui a pour s y n o n ym e la P . de P e rd r e a u , A n iiré r o u x de
T o u r s, de C h y p r e ,c ic .* C 'e s t afin d ’év ite r toute con fu sion q u e j ’ai clioisi
le n om d e F le u r de G u ig n e , so u s leq ue l n o tr e v a r ié té a été d é sig n é e
dans l’o rig in e .
« La P. sans p e a u , qu’on nomme au trem en t F le u r de Guigne, et même
Rousselet hâ tif, par quelque resscml)lance qu ’elle a avec le véritable Roussc-
let dans sa figure longuette et son coloris ro u s sâ tre ; c’est une fort jolie Poire ,
e t surtout vers le vingtième ju ille t, pour te n ir compagnie à la Poire de Rlanquet
à longue queue; elle a l’eau douce, sans aucun mélange de Rosat ou d’a ig re t, et
a la chair ten d re sans aucun m arc : tout cela doit faire approuver le rang que je
lui d o n n e , e t que j ’aurois donné au Bon Chrétien d’esté musqué (Bujiarda) s’il
venoit dans la même saison que luy, c ’est-à-dire devant les Pèches, a La Quint.,
In s i r .,p . 16-i[1692].
«La Poire sans peau est de figure lo n g u e tte ; son coloris est ro u ssâ tre , son
eau douce, sa chair tendre , sans marc : le Poirier doit estre su r Coignassier, en
fonds plus sec qu ’humide ; sa m atu rité est vers la my-juillet. a B Traité ,
ou Abrégé cur. touchant (e ja r d ., p. 18/t[170G].
« Ce Poirie r est vigoureux greffé sur franc ; greffé sur coignassier il est d'une
force moyenne. Les scions sont gris dans l’om lire , rougeâtres du côté du soleil.
’ On connail eiilhi une F. sans peau d ’utUomne.
P . FJ.EUR RE GUIGNE.
La feuille est gra n d e , longue de trois pouces huit lignes, large de doux pouces
six lig n e s, plate. Les bords forment quelques plis ou o n d e s, e t sont garnis de
dents” très-écartées l’une de l’a u tre , aig u ë s, très-peu profondes. Le pétiole est
long de vingt-deux lignes ; les bords des feuilles moyennes sont g arnis d(; dents
f i n i , aiguës e t peu profondes. Le fru it (^st de grosseur p re sq u e moyenne. Il est
s o u v iit relevé de quelques bo sses, e t tan t soit peu ronllé vers la q u eu e , qui est
droite, l)ien no u rrie , longue de dix-huit ligne.s, plantée dans un enfoncement.
L’oeil est assez grand e t placé dans le fond d’une cavilé relevée (le côtes. Quelquefois
la partie la plus rciillée du fruit est pre sque au milieu de sa longueur,
et il va en diminuant vers les deux e x trém ité s ; ce qui lui donne la forme d’une
navette un peu plus allongée vers la queue (pic vers l’oeil, et alors il ressemble
à une petite Poire d'Épargne. Quelquefois il a la forme du Rousselet, mais plus
allongé. La peau est fine, d 'u n vert p âle , marquetée de gris du côté de l’ombre ,
et jaune marque tée de rouge de sang pâle du côté d u soleil. La chair est fondan
te , no laisse aucun marc dans la b o u ch e ; l ’eau est trè s -b o n n e , d o u c e , parfumée.
Cette Poire mûrit au commencement d'août. F.lle passe fort v ite.» Duh
am ., Arbr. fru it., p. loO, tab. 13 [17G8].
« La Poire sans peau est longue. Elle a la peau tros-fiiie, et c’est ce qui a fait
donner le nom de Sans p e a u ; elle est demi-beurré e : son eau est sucrée, et elle
mérite d etre mise au nombre des excellentes d ’été.» F rè re F rançois, le Jardin,
soliî., p. 38 [1771].
«Ce fruit est plus long que g ro s ; il est plus gros au milieu qu’aux deux bouts.
11 a de la ressemblance avec la P. Épargne m o yenne , avec laquelle on le confond
à Bordeaux. Sa couleur est d ’un v e rt pâle p a rto u t, excepté où le soleil a
frappé ; elle prend du ja u n e recouvert de rouge. La chair est fondante; l ’eau
en est b o n n e ; mais il faut aussi la cueillir dès que le v e rt de sa couleur commence
à jaunir. Ses pousses viennent d ro ite s ; elles sont de couleur presque
ro u g e , trè s-tiq u e té e s, particuliè rement à la pointe. Les feuilles sont grandes et
comme pliées p a r les b o rd s , dont les dents sont pointues e t très-p eu profondet-.
Ce fruit, passablement b o n , fe ra mieux cn plein vent q u ’en toute au tre forme.»
T. Y. Catros, TraiU raisonné arbr f r u it ., p. 303 [1810].
«Le fru it est allongé, v e n tru , long d'environ six cen tim è tres, sur q u a tre centimètres
de diamètre . Il a assez la forme d 'u n e p etite Épargne ou d ’un Saint-
Germain. La peau est très-fine, très-minc e, d ’oii le nom de P . sans p e a u ; elle
passe du vert pàle au jaune faible dans la m atu rité : le côté du soleil rougit un
p e u , et se couvre de points e t de petites taches rougeâtres (lui la ren d en t comme
marbrée. L’oeil est presque à fle u r, quelquefois entouré de petites bosses. La
queue est longue, m en u e , marquée de quehiues cicatrices, e t verte dans sa plus
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