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66 MALADIES DU POIUIEU.
Pai-nii les chenilles proprement dites, je citerai encore
celles du Cossus ligniperda ou ronge-hois, et celle de XitZeu-
zcre du Marronnier, toutes deux xylopliagcs et vivant dans
le tronc des Poiriers. On reconnaît que les arlu-es en sont
atta([ués lorsqu’on en voit sortir les dcjeetions de l ’insecte,
sous forme de sciure brune, ou suinter par de petites ouvertures
situées à diverses liautcurs du tronc, un liquide
brunâtre et sanioux. Il suffit quelquefois d’une seule de ces
grosses clienilles pour compromettre la vie d’uii arlirc.
Malheureusement il est difficile de détruire cet insecte, à cause
de l ’irrégularité des galeries qu’il se creuse dans le liois. On
peut toutefois essayer de l ’atteindre et de le lilesser mortellement
à l’aide d’une sonde en fil de fer qu’on insinue
dans l ’ouverture qui trahit sa présence. On peut être assuré
d’avoir blessé ou tué l ’hisecte à l'odeur particulière
et fétide que dégage la sonde dont on s’est servi pour
l ’atteindre.
Après le Tingis, les ennemis les plus nuisililes au Poirier
sont un petit papillon du groupe des Pyrales, le Tortrix
[Carpocapsa) pomonana et une mouche, le Cecydomyia
piri (i), dont on ue pentgiière se préserver. Les insectespar-
fîdts apparaissent à l ’épotpie de la lloraison du Poirier, et
à ce moment les femelles fécondées vont déposer régulièrement
un seul oeuf au milieu des ovaires; leurs larves y éclosent,
et i'ont tomlier ainsi le jeune fruit à différents degrés de
développement, et presque toujours avant qu’il ait atteint
sa maturité; ce sont les fruits véreux. Cependant un nomlire
considéralile de ces larves aliandonnent ces fruits pour se ca-
clier entre les fissures des écorces, dont elles ne sortent que
( i ) B o u d iü , Euloniol. Z e t t., p . i!\!\ [ 1847].
MALADIES DU PO IR IE R . 67
l'été suivant, pour filer leurs cocons, d’où les papillons s'é-
eliappcront afin de propager l'Espèce.
La femelle d’un insecte du groupe des cbarençons {Rhyn-
chites Racclais) perce de son rostre les poires nouvellement
nouées et y dépose nu oeuf qui éclot au bout de quelques
jours; le jeune larve creuse alors une galerie qui gagne le
coeuir du fruit, où elle se développe, et dont elle occasionne
la clmte; mais cet insecte est peu commun relativement aux
précédents.
Cloque. Les jeunes feuilles de Poirier présentent souvent
au printemps une altération analogue à la cloque du Pêclier;
leur limbe s’épaissit, se boursoufle en restant enroulé, ou
présente lorsqu’il s’étale des petites pustules rougeâtres, au
centre desquelles on distingue nettement un petit trou arrondi
ou triangulaire. En déroulant ces jeunes feuilles claquées,
011 y découvre de très-petites larves blancliâtres, qui
sortent plus tard de leur retraite pour se métamorplioser
en terre. Les suites de cette altération sont les feuilles ta-
ehées de noir, ou pour ainsi dire liri’ilées, que nous voyons
fréquemment en été sur les poiriers. L ’insecte qui produit
ces pustules, qui servent très-souvent ensuite de support à
un cliampignon microscopique, le Cladosporiiun pirorani,
est le Cecydomyia piri.
On trouve (pielqiiefois aussi sur les feuilles du Poirier
des larves assez seinblaliles à de très-petites sangsues ou à de
petites limaces noires qui eu rongent l ’épiderme et le pareii-
cliyme; ce sont les larves d’iin Iiyméiioptère du groupe des
'reiitlirèdes [Selandria atra) ; elles causent peu de dommage.
Le Kermès ou Cochenille écaille de moule ( Coccus
conchiformis) et quelques autres insectes du même groupe
des Cochenilles, qui attaquent princijialement les Poiriers
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