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fcs sur sauvageons. ¡Mes e.xpériences ont démontré que les
pépins d une meme Variété produisaient indifféremment des
A'ariétés nouvelles, soit que les graines aient été récoltées
sur des Variétés greffées sur Cognassier ou sur l'ranc, soit
même sur de véritables sauvageons. Il n’est pas plus exact de
dire que « les sauvageons nés de pépins sont plus propres
à former des tiges vigoureuses que les sujets provenant de
drageons » (i).
Les greffes les pins usitées pour toutes les Variétés de Poiriers
sont la greffe en écusson et la greffe en fen te . Ces deux
opérations peuvent se faire au printemps et au commencement
de l’automne; c ’est au cultivateur expérimenté à choisir
entre ces deux modes de greffage, et à déterminer le moment
de l ’année où ils ont le plus de chance de réussir, eu
égard aux climats sous lesquels on opère. Dans le nord on
préfère généralement la greffe en écusson à oeil poussant,
quoique celle à oeil dormant y soit aussi pi'atiquée; dans le
midi on greffe volontiers sur l ’Aubépine. Sur ce point d’ailleurs
, comme sur beaucoup d’autres en arboriculture, rien
ne peut suppléer a l ’enseignement fourni par l’expérience
locale. L ’écusson se pratique généralement sur des Cognassiers
âgés de deux ou de trois ans, obtenus de cépées ou de
boutures. Ces sujets, plus gros que ne le seraient les sauvageons
de Poiriers de même âge, déterminent les pépiniéristes
aies choisir de préférence au franc. C’est à la fois pour
eux une question de temps abrégé et de travail plus facile.
Le Poirier ne se multiplie pas de lioutures, quoique l ’opération
puisse néanmoins réussir en employant l ’extrémité
supérieure du scion.
Quant à la préférence à établir entre les Poiriers greffés
[ i j C a b an is , Es sa i sur Us pruæip. (la fa Graffe, p . 8 3 .
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sur franc et ceux greffés sur Cognassier, j ’avoue ne pouvoir
rien préciser à cet égard, et ne connaître aucune expérience
rigoureuse qui soit de nature à nous guider. Cette
expérience consisterait à choisir des greffons sur une Variété
quelconque, à les enter sur Cognassier et sur franc
d ’origine connue, placés dans les mêmes conditions de terrain
, d’exposition et de climat, de manière à pouvoir comparer
quelques années après l’opération, leur vigueur, leur
fertilité, la qualité relative des fruits, etc. Rien de semblable
n’a été fait. Il ne m’est pas démontré davantage que la durée
ou la fertilité d ’une Variété soit moins grande sur le Cognassier
que sur franc. Tontes les assertions en ce sens me
paraissent fort hasardées, et je doute qu’un praticien consciencieux
puisse les résoudre à la satisfaction générale, dans
l’état actuel de l'horticulture : quand nous savons, par
exemple, que les rameaux d’un même individu de Rosier
sont plus ou moins florifères, ne sommes-nous pas autorisés
à croire que le défaut de fertilité de quelques Poiriers trouve
plutôt là son explication que dans une sorte d'antipathie.“
Un praticien exercé, ¡M. Jolibois, m’assure en effet que certains
individus d’une même Variété de Poiriers à cid re , cultivés
dans des fermes contigués, ou dans le même enclos, sont
constamment très-productifs, et d’autres, pour ainsi dire,
stériles.
Enfin, si nous observons quelques particularités sur certaines
Variétés, ces légères diversités sont semblables à celles
qu’occasionnent les différences de terrain ou de climat : là
où le sol sera gras et humide, les fruits seront succulents,
mais sans goût; là où la terre sera moins humide, les fruits,
moins volumineux, auront une saveur plus prononcée; enfin,
le plus faible connaisseur distinguera facilement à la saveur
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