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5 8 ORGANOGRAPHIE.
presque toujours le plus ancien, et dans le cas où les pépiniéristes
auraient appliqué le même nom spécifique à des
noms génériques différents ( Beurré-Goubant, Doyenné
Goubaut), on comprend qu’il serait facile de joindre au nom
Goubaut un prénom quelconque pour éviter toute confusion,
et ainsi que les pomiculteurs l ’ont déjà fait en pariant
des poives Ernile-d'Ile/st, Elisa-d’Heyst, Aglaé-Grégoire,
Fiihie-Grégoire, ZépJnrin-Grégoire.
Aujourd’hui, après vingt ans d’étude, malgré les essais
de Classification des Poires, tentés par Doclinabl (i), Ed.
Taicas (2), Willermoz (3), Dupuy (.i), etc., je suis persuadé
(|u’il n’eu est pas de plus commode et de plus pratique que
celle qui prend pour laise l ’époque de maturité, et f[u’ont
adoptée les anciens pomologistes, tels que Nicolas de Bonne-
fonds, Werlet et Duhamel.
JIALADIES DU POIRIER.
Les Plantes soumises à la culture, aussi liieu que les
Plantes sauvages, sont sujettes à divers genres d’altérations ou
de maladies qui ont pour cause tantôt les défectuosités des
conditions dans lesquelles elles se trouvent placées, tantôt
l ’invasion de Végétaux ou d’Auimaux parasites. Plusieurs de
(1 ) F . J . D o c h n a h l, Neues pnmohgisches System oder nalürliscJie Clossifihrtiio” der
Ohst-und Jrauhcnsortcn, etc.; l é n a , 18 4 7 .
( 2) Fa I. L u c a s , Die Kernohstsorlcn Jl'ürtlcmbcrgs eine systematische Übersicht; S ltill-
gai-d, 1 8 5 4 .
(3) F o r ti in cW illo rm o z , Projet d'une classification de F ruits . — ßullet. Soc. hnrt. Rhône,
i8 5 o , p . i3 5 . ta l) ., e t l ’om o l.d e la France, i8 6 3 .
(4 ) L ’a b b é D u p u y , E s sa i eVane. d a s s , des Poires. — //brille porno!., v o l. I , p . i5
e t 1 .5 3 .
MALADIES DU PO IR IE R . .59
ces altérations resteront prolialilement toujours inconnues;
mais nous pouvons quelquefois eu signaler les causes, ct
par .suite y remédier.
Tout écart dans les conditions d’existence requises pour
cliaque Espèce de Plantes a pour résultat de l ’affaiblir et,
s’il est considérable ou de longue durée, de la mener plus
ou moins rapidement à la mort. Ainsi une température insuffisante
ou excessive, trop ou pas assez d’inunidité, une
mauvaise nature de terrain, un sous-sol iraperméalile, ou
trop voisin de la surface, l’eau stagnante dans le sol, et l ’in-
snffisance de lumière sont de fréquentes causes de maladie.
Dans ces différents cas la souffrance des Plantes se manifeste
communément par nne altération des parties vertes,
et souvent par la teinte jaune, plus ou moins prononcée , à
laquelle on donne le nom de chlorose, la seule maladie
grave du Poirier.
Chlorose, jaunisse. Cette maladie, qu’il ne faut confondre
ni avec l ’étiolement ni avec la panacliure, se manifeste par
une pâleur plus ou moins grande des feuilles (Jaunisse); elle
peut dépendre d’un manque de chaleur, et dans ce cas on
la voit disparaître après quelques jours d’insolation : les Ro-
hinia (Acacia) de nos promenades nous en offrent souvent
des exemples. Mais cliez le Poirier elle se trouve presque
toujours liée à la mauvaise qualité du so l, ou mal drainé, ou
trop peu profond pour ses racines, qui tendent toutes plus ou
moins à pivoter. C’est pour éviter cet inconvénient que les
pépiniéristes des environs de Paris recommandent de choisir
les Poiriers greffés sur Cognassier, dont les racines ne pivotent
point autant que celles des Poiriers.
Le remède consiste, dans ce cas, à défoncer le terrain, à
le drainer, et à planter les arljres de manière à étendre les
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