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moins velues chez les deux hybrides de ce Genre, les Pirus
Poiiwiiieriana et maUfoiia. Un plténoinène analogue,
comme nous le verrons plus loin, se remarque au sujet de
la prélbUation. Au moment où la végétation se ranime, ces
écailles s’écartent pour donner issue au jeune scion ( bourgeon
Aes, arboriculteurs) qui y était contenu; puis elles se
détachent et tombent une à une aussitôt que leur présence
n’est plus nécessaire. Mais comme ces écailles ne sont en définitive
que des feuilles réduites, elles portent chacune à leur
aisselle un bourgeon ou oeil rudimentaire, auquel les arboriculteurs
ont donné le nom de bourgeon stipidaire, quoique
les stipules ne portent jamais de bourgeons, puisqu’elles ne
sont qu’une dépendance du pétiole ou de la base dilatée de
la feuille proprement dite. (Voir pl. A, fig. 3 e t 4 .)
F e u i l l e s . — Nous venons de voir que les mérithalles présentent
dans leur distance une très-grande uniformité. Les
feuilles elles-mêmes sont constamment disposées suivant la
fraction 2/5; leurlimbe, fortement involuté dans le bourgeon
(PI. A, fig. 6), conserve, quelque temps après l ’épanouisse-
meiit, et principalement sur les Espèces velues, une sorte
d’empreinte longitudinale comparable à celles que nous offrent
les feuilles des Erjth ro x jion . Biais cette préfoliation
involutée est pour ainsi dire exceptionnelle dans les Rosacées,
et, pour ne parler que des Pomacées, elle ne s’observe pas
dans les Cydonia, Mespiius, Aria (Pl. A , fig. 7), que certains
Botanistes associent aux Poiriers: dans ces Genres, ainsi que
chez les Cotoneaster, Photinia, etc., le limbe des jeunes
feuilles se plie sur la nervure médiane en rapprochant plus ou
moins les deux moitiés : il est condupliqité, tandis que chez
les Pirus Poiiwiiieriana et malij'oiia, hybrides dePoirier et
j ;; :‘3r
d’Alisier, lesjeunes feuilles ont seules gardé, bien qn’irrégu-
lière , la préfoliation involiitée du premier, et qu’au contraire
l ’écorce du tronc, les feuilles adultes et le fruit, ont
emprunté une partie de leurs caractères au second de ces
Genres.
Les feuilles des Poiriers sont toujours simples, entières,
ou bordées de petites dents très-aiguës, termiuées par une
sorte de cil dans les races cliinoises ou japonaises. Cependant
il n’est pas rare de rencontrer des feuilles lobées, soit
sur les jeunes Poiriers de semis, soit sur de petits rameaux
adventifs des Pirus Pasiiia,parviflora, ainsi que chez d’autres
Pomacées, telles que le Chænomeles japónica et le
Docynia indica (^Cydonia indica W a ll.).
Leur grandeur se trouve comprise entre o” ,oi de longueur
dans le P./inm)îom, var. cuneata, où elles sontlesplus petites,
jusqu’à celles d ’uil Oignonet qui mesurent plus deo” , 12.
Tous les jeunes Poiriers de semis ont les feuilles glabres,
lors môme qu’ils les auront tomentenses à un âge plus avancé.
En considérant l ’ensemble des types, on voit (]ii’ils se partagent
eu deux groupes, l ’un où les feuilles sont orbicu-
laires , ou cordiformes, l ’autre où elles sont oblongiies, ou
linéaires. Leur texture est ordinairement mince, et leur nervation
peu saillante, si on la compare à celles des Pommiers.
La villosité blanche (i) dont elles sont quelquefois couvertes
est toujours déterminée parla présence de poils simples plus
OH moins longs et abondants ; quelques Espèces la conservent
pendant toute l’année, tandis que d’autres la perdent et de-
( i ) N o u s r e tr o u v o n s clans c h a c u n e d e s I rih u s d e R o sa c é e s d e s G e n r e s c h e z le sq u e ls c e r ta
in e s e sp èc es p r é s e n te n t a u p lu s h a u t d e g ré c e t te v illo s ité b la n c h e o u so y e u se ; te lle s so n t
le s Mmygdalus argentea, Prunus incana, Rosa tomentosa, Rubiis tomentosus. Spirata tomentosa,
Potentina, A k h im illa , e tc ., e tc .
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