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PIRÜS GLABRA.
rim is, calycis laciniis a c um in a to -se ta c e is nec obtusis, p eta lis sessilibus nec
atten u a to -u n g u icu la tis . » Boiss. L c.
Les Ileurs du Piru s glabra m ’o n t o ffe rt un caractère que je n ’a i observé
chez aucune a utre espèce du genre : en e ffe t le u r o vaire, p ré sente
o rd in a irem e n t 3 ou 4 loges p lu s .o u moins p ro fo n d ém e n t d iv isées
elles-mêmes p a r la sa illie que fa it à l ’ in té r ie u r la n e rv u re médiane
de chacune des feu illes ca rp e lla ire s , a in s i que p a r la gra nd e cavité
q u'e lle s fo rm e n t déjà au centre de la p o ire à l ’époque de la flo ra is o n .
M . Boissier m ’a fa it p a rv e n ir des fru its , ré cemme nt re c u e illis dans la
Perse m é rid io n a le p a r J I. Ha us s kn e cht, e t q u ’i l ra p p o rte à son Pirus
glabra; mais comme ils m ’o n t p a ru id en tiq ue s avec ce ux d u P . syriaea,
j ’a i pré fé ré ne pas les fa ire e n tre r ic i dans la diagnose de l ’espèce.
J I. Boissier m’ in fo rm e en o utre d ’un fa it trè s -s in g u lie r : i l ré s u lte ra it
des renseignements fo u rn is p a r J I. Haussknecht q ue le P . glabra serait
connu en Perse sous le n om de And jud jek, e t q u ’ on en ma n ge ra it les
pépins après les a v o ir conservés q ue lq ue temps dans la saumure.
Si ces renseignements s o nte xac ts , i l fa u d ra en c o nc lu re q ue ce p o ir ie r
est p ro dig ie useme n t fe r tile et assez commu n dans certaines p a rtie s de
la Perse p o u r p o u v o ir fo u rn ir à la co nsomma tio n une q u a n tité s u ffisante
de p ép in s ; ces p épins s eraient de p lus le seul exemple de graines
a lime n ta ire s a p p arten an t au g ro up e des Pomacées.
Le Piru s glabra est u n a rb re de S à 6 mètres de h a u te u r.
J I. B la n c h e , co nsu l de France à T r ip o li de S y r ie , et q u i s'occupe
beaucoup de b o ta n iq u e a b ie n v o u lu ré p o n d re à diverses questions
que je lu i avais adressées au su jet des caractères des p o irie rs s y rie n s ,
à l'usage étran g e des p ép in s du P . glabra, a insi q u ’à la présence du
P . communis dans le L ib a n .
V o ic i ces réponses q u ’ on lir a , je l ’espère, avec u n g ra n d in té rê t.
« .... Le Pirus glabra, m'e.sl inconnu : si ce n ’est qu'une forme du P. syriaea, ce
que j ’admets trcs-volontiers, ce doit 6tre une forme étrangère au Liban ot peut-être
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PIR U S GLABRA.
à la Syrie : car son caractère distinctif le plus saillant, serait folia integra; or, c’est
un caractère que je n’ai jamais observé sur le P. sijriaca. Tous mes échantillons de
Saïda, Beyrouth, Tripoli, plaine et montagne, sont toujours à feuilles très-finement
serrulées à tous leurs états de développement; ce qui me porte à croire pour le moment,
que c’esl-là un caractère bien constant de la forme syrienne, et qui devra
servir à la caractériser spécifiquement à moins que des formes intermédiaires ne
viennent en diminuer la valeur. Pour mon compte je n ’en possède pas dans mon herbier,
et je n’ai pas souvenir d’en avoir jamais observe en herborisant. Ce sera néanmoins
à voir plus attentivement et je compte n ’y pas manquer dans mes procbaines
excursions.
Je n ’ai pas connaissance du fruit du Pirus glabra, que vous tenez de M. Boissier ni
de f usage qu’on ferait en Perse de ses pépins. 11 me produit le même effet qu ’à vous.
Le mot andjudjek par lequel M. Haussknecht désigne ce poirier est inconnu dans nos
pays. Ce n’est certainement pas un mot déraciné arabe (d).
Les recherches auxquelles je me suis livré à ce sujet me conduisent à une observation
philologique que je me fais un plaisir de vous communiquer. Lc terme générique
par lequel les Arabes désignent la poire et son arbre est njas ou anjas (le j devant
se prononcer cij). D’après l’apparence et sans avoir l’occasion d’y réfléchir, j ’avais
toujours considéré ce terme comme purement arabe. Or, je ne le trouve dans
aucun vocabulaire. Ce terme quoique très-répandu en Syrie, doit être d’origine
étrangère. Dans le dialecte égyptien la poire est désignée par le mot komatra qui est
également d’origine étrangère. J’ai beau chercher, soit dans le langage vulgaire, soit
dans les lexiques savants, je ne trouve aucun mot de langue arabe signifiant la
poire d’où il est permis de conclure que l’arbre lui-même n ’est pas originaire des
pays arabes. D’un autre côté le terme des Persans andjudjek, et le terme andjas si
vulgaire en Syrie ont un air de parenté. II ne serait donc pas du tout étonnant qu’ils
pussent être rapportes à une origine commune; mais laquelle?
Revenant à notre Pirus synacajc vous dirai que les vai'iations les plus saillantes que
j ’observe dans notre espèce portent principalement sur la forme des feuilles. Elles
sont plus ou moins longues, plus ou moins larges; mais n’arrivent jamais à la forme
orbiculaire du P. communis, sur lequel vous appelez mon attention, je vois dans les
Biagnoses que vous avez décrit un P. angustifolia que M. Boissier soupçonne identique
avec le sien et qu’il ii’cn doute qu’au sujet du terme ùiicgciTiTm qui ne lui semble
pas convenir à son espèce. Je ne crois pas qu’en Syrie il y ait autre chose que le poirier
à feuilles serrulées et très-glabres. H y est extrêmement répandu à tous les niveaux
; j ’eii ai vu de petites forêts sur le versant orientai du Liban ; il est épineux ou
complètement inerme; scs feuilles sont très-souvent étroites, allongées-elliptiques ou
(1) N otre c élèb re o rien taliste M. J . Mohl d e l’Académie des In scrip tio n s, à q u i je m’étais
a d re s s é au su je t d e cc nom, m ’assu re de son côté q u 'il n’a p p a rtie n t ni a u p e rsa n n i à la langue
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