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ganogenie de la ileur des Cuciirbitaeées (i). Ces productions
sont en général assez petites, ovoïdes, et portent des appendices
foliacés plus on moins développés qui démontrent leur
nature axtle. Dans les variétés de Poiriers à rameaux panachés
de jaune [Culotte-de-SuisseBergamotte panachée,
Saint-Germain panaché, etc. ) les poires participent de la
nature du rameau, et sont I)andées de jaune et de vert comme
eux. Mais ]\I. Duval a décrit (:>,) une production charnue des
plus singulières, absolument de même grosseur qu’un fruit
normal de Goulu-morceau, pédoncnlée, et ne procédant pas
d’une fleur. Ce fruit, si toutefois on peut donner ce nom à
une semblable p roduction, ne contenait à l ’iiitérieur aucune
trace de carpelles; le système vasculaire lui-même était à
peine visible, et se distinguait seulement par une couche verdâtre
qui partait de La queue pour atteindre l ’autre extrémité,
en perdant de sa coloration à mesure qu’elle s’éloignait
de son point de départ. Arrivée à l ’extrémité supérieure, la
dite couche paraissait se replier sur elle-même, et finissait par
disparaître aux deux tiers de la hauteur de cette fausse poire,
entièrement composée d ’une pulpe blanche savoureuse. La
forme, la couleur et l ’odeur, ajoute l ’auteur de la note, ne
différaient en rien de celles du fruit normal; une maturité
plus précoce était la seule distinction qu’il pût établir. Il
eût été fort intéressant de s’assurer si le tissu de cette production
présentait des granulations semblables à celles qui
caractérisent la poire proprement dite; le fait n’est pas douteux
pour les poires prolifères : quel (pie soit le nombre des
axes superposés et charnus, leur tissu est toujours identique
(1) N a u d in . Observât. rd a l. à la struct, de la/Ici
4® s é rie , v. IV , p . 5 , ta b . 2, iig . e>,
(2) Revue horticole, i8 5 5 , p . 3 4 .
• chez les Cucurbit., A n n . sc . iia t.,
avec celui du fruit, et non avec celui du rameau ; on y retrouve
les cellules scléreuses accompagnées des vésicules
rayonnantes.
Toutefois je dois faire observer que dans certaines monstruosités
de Pomacées les pétioles peuvent également se tuméfier,
devenir charnus, et revêtir toutes les apparences des
productions succulentes dont je viens de parler. Je citerai
en particulier le rameau de Pommier décrit par Duhamel (i),
et dans lequel « toutes les queues des feuilles s’étaient gon-
(I fiées et étaient devenues cliarnues, ayant la consistance,
« l’odeur et le goût de pommes qui ne sont pas encore par-
i( venues à leur maturité ».
Mais ici, comme dans l ’anomalie observée par M. Planchón
sur le Cydonia, toutes les pièces charnues étaient libres,
et non soudées en cupule réceptaculaire.
Turpiii (a) a déjà fait observer que la plus fréquente des
monstruosités de la poire se montre sous la forme de pro-
lification, ou développement successif de plusieurs poires les
unes au-dessus des autres et partant de l ’axe, tandis que chez
le Pommier la monstruosité ordinaire résulte de la soudure
de deux ou de plusieurs fruits accolés latéralement; et en
effet je n’ai jamais rencontré de poires vraiment jumelles,
ni de pommes prolifères.
Je rangerai encore ici parmi les anomalies les cas, assez
fréquents, dans lesquels les cinq carpelles s’ouvreiit par la
suture ventrale, à la manière des fruits déhiscents, et mou-
(1) D u b nm e l, Sur une product, m o n s t.d u Pomm. — M cm . Acacl. s c . l y j S , ji. 5 6 o ,
— J , E . P l a n c h ó n , Tiull. Soc. bot. F r . 1866, p . 2 3 4 .
( 2) ï u r p i i i , Mém. A cad. sc icnc., t . X V I I , i8 3 8 ; D u h am e l, Phys. arbr., l, Ui, cap. 3,
p . 3 o 3 , fig. 3 o 8 ; S e c o n d â t, Mém. sur P lli s t . rial., p . fi; B o n n e t, Rcchcr. sur tes fe u illes,
etc., p . 201, ta b . 26 ; Gardeners Mag,, i8 3 2 ; Maxxv. M a s te rs , f'eget. TcrutoL, p . 42 2 ;
Carden. Citron. ( 18 7 1 ) , p . 7 7 2 , fig. i5 y .
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